Dès la première origine - Chap 6 - Mise en garde.

Publié le 31 Août 2013

Crédit image 1 & 2 : moi ^^
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Crédit image 1 & 2 : moi ^^

XoX

Hi everybody !

Voici enfin mon chapitre de la rentrée !

Bon, je suis désolée j'ai mis plus de temps que d'habitude pour écrire cette partie. Mais en même temps, mon intrigue prend de l'ampleur et me demande encore plus de rigueur... Pour être honnête, l'écriture de ch 6 m'a vidée ! Je voulais dévoiler des choses sans trop en dire non plus ! Bon, après 40 000 relectures je fini par poster, parce que ce manège infernal fini par me faire fumer les oreilles >o< 

Par ailleurs, je suis en train de revoir ma trame de 15 chapitres. Il est possible que je modifie la longueur de la fic. Mais bon je pense que j'en saurais plus une fois arrivé à mon chapitre 10 :) 

Je vous prie de m'excuser par avance si certaines coquilles persistent, je corrigerai au fur et à mesure ! Oui je sais c'est un de mes gros points faibles T^T mais j'y travaille !! Seulement à force d'être le nez dans le Word, je ne vois plus rien ^^' et je suis grosse tâche en français ... Oui je sais c'est paradoxale pour quelqu'un qui aime lire et écrire... En tout cas merci de votre gentillesse à ce sujet car c'est vraiment un défaut dont j'ai honte ! 

Ah oui, j'ai perdu du temps sur la création de mes deux colos aussi ! Ben vi ! J'essaye de m'appliquer et forcément ça me prend du temps ! Mais ces colos me tiennent vraiment à coeur et j'espère qu'elles vous plairont :) 


Petit détail, le mois de septembre est une période noire pour moi en matière de boulot ! Du coup je risque de poster peut être un peut moins régulièrement. Mais ne vous en faites pas, dès le mois d'octobre je reprendrai un bon rythme. J'espère réussir à faire mon chapitre plus deux colos tous les quinze jours ^^  

Tiens, question ! Qui est capable de me dire quels persos sont sur les colos que j'ai faites ? Où quel passage de la fic j’illustre ? ah ah ! 

Encore une fois merci de votre soutien et bonne lecture !
Bonne rentrée !!!  

Enjoy ! 

FreedomPen

Les bras de Kurosaki-kun, c’est ce qu’Orihime avait retrouvé après son étrange entrevue avec Loanne. Après un touchant échange, le shinigami et sa protégée, semble s’être rapproché. Malgré une promesse de tout se dire, nos deux amis semblent encore frileux à l’idée de s’évoquer tout les détails de ces quelques jours de troubles. Soudainement atteinte de nausée inexpliquée, la belle décide de quitter Ichigo qui resta bouche bée devant son attitude plus qu’étrange. Un mauvais pressentiment le ronge et une fois de plus, son instinct le guide vers la bonne marche à suivre, puisqu’il retrouve Inoue sans conscience.

La ramenant à son père, il constate qu’en plus d’un reiatsu sur le point de s’éteindre, Orihime présente des symptômes plus qu’alarmants. Ses doutes et son inquiétude en sont nourris, ce qui permet à cette étrange femme de réapparaître et de le tourmenter. Celle-ci décide de se prénommer Diza et le rappel à l’ordre. Le shinigami semble tourmenter d’autan plus… Que cache cette saleté qui semble en savoir plus qu’elle ne le prétend ?

De leurs côtés, Rukia et Renji décident d’outrepasser les directives de leurs capitaines et prennent le chemin du monde réel. Les actions de la Soul Society semblent aller à l’encontre de leurs valeurs. Laisser Orihime entre les mains Kurosutchi semble les effrayer au plus haut point. De plus le roi des esprits prend part à l’affaire, ce qui inquiète encore plus nos amis. À l’aide de l’ensemble des vice-capitaines, ils parviennent à emprunter le Senkaimon. Mais cette action coûte la liberté de leurs amis restés en arrière…

Pendant ce temps, Ichigo se surprend à regarder son amie endormie avec un nouveau regard. Les atouts de la belle titillent ses hormones enfin naissantes, au plus grand amusement du père Isshin. Toutefois, après le réveille d’Inoue, c’est au lycée qu’une surprise de taille qui les attend. Ishida Uryû est sortie miraculeusement du coma…

Quel était ce sentiment ?

Ichigo n’arrivait pas à le déterminer clairement. Tout ce qu’il ressentait se mêlait à de la gêne, de la colère, de la confusion…

En plus de ce tourbillonnement lui dévastant l’abdomen, ses membres frémissaient sans aucune explication rationnelle. L’horrible impression qu’un feu affamé lui rongeait l’estomac s’intensifiait au point de l’écoeurer. Bien qu’il était entouré de la plupart de ses camarades de classe, un seul détail contrastait avec le reste de son champ de vision. Ishida tenait fermement Inoue dans ses bras. La pression qu’exerçait sa main sur les reins de la belle lui fit serrer les dents. Une telle proximité de la part du quincy ? Voilà qui était bien inhabituel et cette familiarité lui déplaisait grandement, même s‘il lui était quasi impossible d’expliquer pourquoi.

- Quelque chose ne va pas, Kurosaki ? se renseigna le centre de son attention, sur un air déridé.

Sans même avoir le temps d’enchainer, Uryû sentit une compression hostile lui agripper le col de sa chemise.

- Qu’est-ce que tu fous Ishida ? Lâche-la…

Le lycéen brun fronça les sourcils devant ce ton si provocateur.

- Si je le fais, Inoue-san va tomber au sol, répondit-il de façon nonchalante.

- Urusai… Comment se fait-il que tu sois là ? Il y a à peine quelques jours, tu étais encore hospitalisé. Maintenant, tu apparais comme par magie ? C’est louche…

En simple guise de réponse, Uryû se contenta d'accrocher le poing tremblant du shinigami. D’un air détaché, il pressa en retour la prise d’Ichigo pour l’intimer de le laisser à nouveau libre. Mais visiblement, l’agacé ne semblait pas vouloir relâcher sa saisie avant d’obtenir une réponse. Irrité, le quincy enfonça ses ongles dans la peau de son tortionnaire. Mais alors que l’atmosphère prenait du plomb, une petite main hésitante vint se poser sur le bras d’Uryû.

- Ça va aller Ishida-kun, je peux marcher… déclara Hime encore rougissante.

- Inoue-san, tu es sûr ? quémanda Ishida soudainement adouci par le geste.

- Hai… Kurosaki-kun s’inquiétait beaucoup à ton sujet. Il est normal que nombre de questions se posent, nous te pensions tous dans le coma. Je ne pensais pas te revoir…

Les nerfs du brun se relâchèrent. Répondant à la demande de la belle, il la libéra sans le moindre commentaire alors qu’Ichigo grognait encore, les iris rutilants de rage. Instinctivement, Orihime se tourna vers son premier amour qui semblait encore bouillonnant.

- Kurosaki-kun ?

- Tu l’as dit toi même Inoue ! Beaucoup de questions se posent et j’aimerai qu’il y réponde…

- Je le ferai, mais en temps voulu Kurosaki, reprit Ishida.

- Qu’est-ce qui t’empêche de le faire maintenant ?

- Kurosaki-kun… peina Hime pour le calmer.

Ignorant les lamentations de son amie encore chancelante, Ichigo se contenta de resserrer ses doigts crispés. L’apparition du quincy l’aurait soulagé en temps normal, mais quelque chose clochait… On ne réapparait pas de l’inconscience comme si de rien n’était. Le silence d’Uryû l’agaçait d’autant plus. Pourquoi tant de mystère alors qu’il avait juste à expliquer son retour en quelques phrases ? Ce sentiment de doute et de contrariété finirait par le tuer d’irritation… De plus, l’irrésistible envie de le cogner lui démentait les poings. Oui ! C’est ça ! Frapper et poser ses questions ensuite ! C’était de loin le scénario le plus alléchant. Massacrer cette tête d’ampoule qui avait osé être aussi familer avec…

- Kurosaki-kun ! ARRÊTE !

Le jeune shinigami revint à la réalité. Agrippant toujours sa proie, il avait instinctivement levé son poing en direction du visage tiré du quincy. Uryû, quant à lui, avait gardé la même expression figée, complètement insensible à l’agression dont il était victime.

- Que ?

Il perçut qu’en plus d’Orihime, qui lui maintenait le bras, Chad et Tatsuki le retenait chacun une épaule. Keigo et Mizuiro assistaient à la scène bouche bée.

- Mais putain ! Qu’est ce que tu fous Ichigo ?! s’écria la karatéka. Il sort à peine de l’hôpital ! Tu veux déjà l’y renvoyer ?

- Ichigo… murmura Chad qui le tenait tant bien que mal.

- Hey Ichigo, calme-toi mon vieux. Pas la peine de t’énerver comme ça, tenta Keigo de loin.

- Kurosaki-kun… sanglota Hime.

Le shinigami déconcerté relâcha ses membres, permettant au quincy de retrouver sa liberté de mouvement. Il recula même de quelques pas… Bordel ! Ses réactions traduisaient réellement un comportement inhabituel… Sur ces sentiments confus, il tourna les talons en direction de la sortie d’un pas lourd, mais rapide, plongeant tout le monde dans la stupeur.

Hime, encore retournée, voulut le suivre mais une main s’étendit sur son épaule. Chad apparut à ses côtés et lui jeta un simple regard. Sans même échanger le moindre mot, elle comprit. Sado-kun serait surement plus à même de cerner le problème du shinigami. Abattue, elle laissa le géant disparaître à son tour derrière la porte coulissante. Kurosaki-kun agissait toujours de façon impulsive, mais ces derniers temps, le fils Kurosaki offrait un véritable spectacle d’incertitudes et de réactions excessives. Peinée d’être encore d’une inutilité flagrante, Hime se rembrunit sous le regard d’un Ishida perplexe.

- Inoue-san… Commença celui-ci, cherchant à poser ses doigts délicats sur l’épaule de la belle.

- Je suis désolé Ishida-kun, je dois aller aux toilettes, déclara la belle dissimulant ses yeux humides.

Sans attendre, elle détala aussi tôt, laissant Ishida visiblement contrarié. Apercevant la chevelure auburn virevolter au détour du couloir, le jeune homme serra le poing.

- Tu n’avais pas imaginé vos retrouvailles de cette façon, n’est-ce pas ? questionna une voix féminine.

- Où sont tes agaçantes cousines, Claret-san ? fit Ishida, d’un ton tranchant.

- Des affaires à régler ce matin. J’ai rendez-vous avec elles sur le toit à l’heure du déjeuner, expliqua Sara les bras croisés. Mais je ne pense pas que les occupations de Loanne et Tiaranne soient réellement le sujet de tes pensées, je me trompe ?

Uryû se contentait d’abaisser le regard, laissant son silence comme réponse à la petite brune. En quelques pas, il la distança pour se rendre à sa place. Sara en esquissa un rictus amusé pendant qu’une autre lycéenne l’observait attentivement. Le notant enfin, l’énigmatique jeune fille lui adressa enfin son regard émeraude.

- Quelque chose ne va pas ? Arisawa ?

- Depuis quand connais-tu Ishida toi ? questionna Tatsuki suspicieuse.

- Hum ? On ne se connaît pas, lui sourit Sara.

Sans même lui laisser le temps de répondre, la française pivota les talons en direction de son bureau. Tatsuki la suivie de ses iris sombres tout en grinçant les dents. Pas de doute ! Tout ce bordel avait un lien avec les trois nouvelles venues, du moins c’est ce que lui soufflait son instinct. Le retour d’Ishida n’était pas un hasard, il était temps qu’elle en sache plus.

Plongée dans sa réflexion, la jeune sportive remarqua à peine le sensei faire son entrée et ordonner le calme pendant que Keigo, Mizuiro et les autres élèves regagnaient leurs chaises. Machinalement, elle rejoignit sa table, préparant un plan d’action pour comprendre le fin mot de tout ce foutoir.

De larges portes apparurent dans un halo lumineux et étincelant. Dans un bruit sourd, elles s’ouvrirent d’un seul mouvement. Deux formes sombres s’en extirpèrent à toute allure, toutes deux accompagnés d’un papillon noir.


Rukia reprit son souffle après quelques secondes, la main toujours agrippée sur Sode no shirayuki. Renji quant à lui surveillait la fermeture du Seinkamon.

- On est enfin de retour, souffla-t-il. Si nous étions restés quelques minutes de plus, nous aurions été pris avec les autres.

Kuchiki se crispa à l’observation de son ami d’enfance. Oui, Matsumoto et les autres s’étaient laissés prendre pour leur permettre de gagner du temps. Un horrible pressentiment envahit la petite brune. Priant pour que ses camarades gradés soient épargnés, elle raidit ses épaules. Jetant son regard indigo sur Karakura baigné par la lumière du jour, elle put constater que la ville tournait dans son habituelle routine. Le bruit des voitures et des passants en direction du travail bourdonnait à ses oreilles ce qui la détendit enfin.

- Maintenant qu’on est là, où va-t-on ? demanda Renji.

- Prévenir Ichigo bien sûr ! répondit Rukia. J’ai peur que la Soul Society ne nous laisse pas le temps d’aller voir Urahara.

- Le lycée ? C’est le premier endroit où ils vont venir nous chercher Rukia.

- Je sais… Mais on n’a pas trop le choix. Allons-y !

- Ha !

Les deux shinigamis se propulsèrent dans les airs en direction de Daichi. Le cœur martelant ses côtes, la petite sœur de Byakuya accélérait sans cesse ses shunpos. Mais alors qu’elle poursuivait sa course dans la plus grande hâte, un cri lui fit perdre son élan.

- RUKIA ! ATTENTION !

Elle dégaina son zanpakutô instinctivement et heureusement ! Une lame aussi blanche que la sienne à l’état shikai, vomissait nombre d’étincelles près de son œil gauche. Un froid se mit à émaner du sabre qui la contrait, commençant même à engourdir son bras. La shinigami grinça des dents alors qu’elle prenait appui sur Shirayuki dans le but de se mouvoir en retrait. Faisant maintenant face à son adversaire, elle fronça les sourcils face à l’étrange apparition gelée. Une femme à la peau turquoise et visiblement habillée de givre l’observait de ses iris glaçants.

- Qui es-tu ? lança Rukia alors que Renji arrivait à ses côtés.

L’apparition ne fit aucun commentaire. Elle restait immobile, le regard inexpressif.

- Qu’est ce que c’est que ça ? demanda Renji. Ce n’est ni un hollow ni un shinigami…

- Encore moins un humain, ajouta la petite brune.

- Un quincy ?

- Non plus… Son reiatsu… est inqualifiable…

Soudain, Renji et Rukia sentirent une autre pression spirituelle, tout aussi étrange, leur chatouiller le dos. Ils se retournèrent d’un même mouvement pour voir apparaître un soldat drapé d’une cape. Le jeune homme se défit de sa capuche et les deux vices-capitaines reconnurent l’étranger. Renji déploya le shikai de son zanpakutô, faisant résonner le nom de sa lame qui claquait dans l’air. Zabimaru s’étira jusqu'à s’enrouler autour de l’imposante épée de son opposant. Clarel ne bougea pas d’un centimètre.

{C}{C}

- Tu es l’une des deux personnes qui ont attaqué Inoue, déclara Renji souriant.

- En effet, répondit Clarel d’un ton détaché.

- Ça tombe bien que tu sois là, s’amusa le shinigami rouge. On a pas mal de questions à te poser.

- Je n’ai aucune intention de vous répondre. On m’a juste demandé de m’occuper de vous.

Sans poursuivre, le soldat se mit en garde tout en se détachant de son assaillant.

- Eirlys ! Occupe-toi de la brune, je me charge du shinigami, déclara-t-il l’épée rutilante.

La femme glacée se mit en garde, imitant Clarel. Armée de ses deux longues épées, elle se replia sur ses genoux et dans une propulsion titanesque, se lança sur Rukia. Surplombant la petite Kuchiki de seulement quelques mètres, elle se mit à tourbillonner sur elle même dans un halo de neige aveuglant. Cette action lui fit prendre une vitesse effrayante. La petite brune braqua sa lame pour faire obstacle, n’ayant pas le temps d’esquiver. Mais le froid qui lui crispait les membres l’avala entièrement. Figée par ce givre lui rongeant les os, elle reçut de plein fouet le tibia azuré de son opposante dans le cou. Instantanément catapulté à plusieurs mètres par la violence de l’impact, Rukia se redressa difficilement et se mit à trembler. Ce froid lui dévorait la peau jusqu’à l’assommer complètement. Dans un dernier soupir, elle cracha quelques lichettes pourpres dans le creux de sa main.

Renji actionna les membres de Zabimaru pour secourir son amie, mais un poids le stoppa dans son geste. Pivotant le menton, il vit Clarel tenir fermement le gigantesque fouet d’une main.

- J’ai dit que c’était moi qui m’occupais de toi…

- Teme !

« Tic tac, Ichigo-chan… On dirait que le brun à lunette t’agace… »

- Urusai…

« Teuh Teuh Ichigo-chaaaannnn… Ce n’est pas très gentil ça … »

- URUSAI !!!

Ichigo, le visage trempé, venait de plaquer bruyamment ses mains sur le mur de la cour extérieur. Impossible de visualiser son parcours qui l’avait mené jusque-là. En pleine ébullition interne, la voix de Diza résonnait encore dans son esprit souffrant. Ces pénibles échos lui donnaient des hauts le cœur, alors que ses pulsations saccadées martelaient frénétiquement ses tempes.

Éreinté, cette montée d’adrénaline l’avait autant épuisé qu’un entrainement corsé. Tout en haletant, il finit par planter ses doigts crispés sur son visage marqué de fatigue et d’exaspération.

«Combien de temps ça va encore durer ? Je deviens cingler avec tous ces évènements… Voilà que j’ai voulu frapper Ishida alors qu’il sort à peine du coma, qu’est ce qui me prend ? Et cette saloperie de femme en train de se foutre de moi ? Putain, ça me rend fou ! Je n’ai même pas eu le temps de parler avec Inoue de ce qui s’est passé hier soir… »

« Inoue ? »

Ichigo surprit son cœur accélérer la cadence à l’évocation de la princesse et de son regard grisonnant de tristesse. Cette constatation lui fit arquer le dos. Ces réactions démesurées, cette envie grandissante de la protéger de tout et n’importe quoi… Même d’Ishida ? Qu’est ce que cela pouvait bien signifier ? Depuis qu’il la connaissait, Ichigo avait toujours eu son instinct protecteur en alerte, mais depuis l’enlèvement de la belle par Ulquiorra, cette volonté s’était accrue au point de le dominer complètement. Était-ce également Inoue qui l’avait poussé à se transformer au stade évolué de son hollow incontrôlable ? Le souvenir de cette créature massacrant l’espada numéro quatre lui glaça les sangs. Sans en être conscient, la proximité de sa protégée avait pour effet de faire ressurgir son côté le plus bestial au point d’en perdre le contrôle… Pourquoi ?

« Pourquoi je me mets dans cet état ?... »

- Kurosaki…

« Putain non… Pas lui… »

- Qu’est-ce tu veux, Ishida ? lança un Ichigo encore plus agacé.

- Je venais m’assurer que tu allais bien. Mais je pensais trouver Sado-kun à tes côtés…

- Quoi ! fit le shinigami surprit alors qu’il se redressait.

Croisant enfin les iris bleutés du quincy, le fils Kurosaki put y percevoir une certaine animosité. Un sentiment qui avait toujours été présent entre eux, mais aujourd’hui, son intensité lui dévorait presque les entrailles. Tant de mystères entouraient le retour d’Ishida… Pourtant, avec honnêteté, il devait bien admettre qu’un autre sentiment le rongeait vis-à-vis de son camarade.

- Ne me fait pas rire, depuis quand mon bien-être t’intéresse ? Puis tu n’es pas en cours ?

- J’ai demandé à sortir, remarqua le brun en rajustant sa monture. De plus, c’est pour Inoue-san que je m’inquiète réellement. Te voir dans cet état semble l’avoir affectée, alors j’ai préféré m’assurer que tu n’allais pas la faire pleurer de nouveau...

- tch… Comme si…

- Penses-tu vraiment que tes actes n’ont aucune conséquence sur ton entourage Kurosaki ? l’interrompit Uryû. Lors de tes combats en tant que shinigami, crois-tu sincèrement que ses larmes ne sont versées que par peur de mourir. Lui as-tu, ne serait-ce accordé qu’un regard pendant ces moments où tu agissais étrangement !

- Bien sûr que si ! Je ne t’ai pas attendu pour m’en rendre compte, s’agaça le fils d’Isshin se remémorant son combat contre Grimjow ou Ulquiorra. Inoue est comme ça ! Elle s’inquiète bien plus pour ses amis que pour elle même.

- Ne fais pas comme si cela ne t’atteignait pas Kurosaki…

Pour la deuxième fois de la matinée, Uryû perçut une pression lui serrer le col de sa chemise. Stoïque, il examina Ichigo dont les orbes étincelants se confondaient avec ses mèches en batailles.

- Ça t’éclate de jouer les princes charmants comme si de rien n’était ? s’irrita le roux les dents serrées. Sais-tu au moins dans quel état était Inoue pendant ton coma ? Elle n’a pas cessé de culpabiliser, pensant être la cause de ton trauma ! Et maintenant, tu apparais comme ça ! Ne te la joue pas Ishida, tu viens juste de revenir d’entre les morts, aucun de nous ne t’a attendu pour s’inquiéter pour elle. De plus, d’autres événements se sont produits pendant ton état léthargique ! Ne pense pas une seule seconde que j’ai pu mettre Inoue de côté, c’est très loin d’être le cas… C’est plutôt à moi de te demander de te justifier !

- Je ne comptais pas vous laisser dans l’ignorance… Seulement pour ça aurait-il encore fallu que tu m’en laisses le temps. Tu es toujours aussi impulsif et irréfléchi, contrairement à toi mon but était de la rassurer…

- EN LA PRENANT DANS TES BRAS !

Ishida écarquilla les yeux sous l’intonation employée pour un si léger détail.

- Alors c’est ça ? comprit visiblement le brun.

- Quoi ?

- Tss… Tu es vraiment… Bref peu importe… Kurosaki, sais-tu qu’elle est l’une des principales raisons qui m’ont ramenée ?

- hum ?

- Inoue-san… Je ne tiens pas à revenir sur ce qui s’est passé. Disons juste que j’ai toujours l’intention de gagner face à toi, mais dans un tout autre combat.

- De quoi tu parles ? ! Quel rapport avec Inoue ?

- Tu n’es pas le seul à vouloir la protéger… Kurosaki… Je ne veux pas perdre cette fois.

- Je regrette, mais en ce moment j’ai d’autres préoccupations que de faire un nouveau duel contre toi !

- Tu ne comprends vraiment rien à rien… déclara le quincy en lui agrippant le bras. Si je te dis que je ne la vois pas uniquement en tant qu’amie, ça te paraît plus clair ? Où faut-il que j’appelle Kuchiki-san pour qu’elle te fasse un dessin.

Le sang d’Ichigo ne fit qu’un tour. Qu’est ce qu’il insinuait ? PUTAIN ! Les sous entendus ce n’était vraiment pas son truc, ne pouvait-il utiliser des termes plus clairs et directs !

- Arrête de jouer avec les mots et soit plus clair.

- Je n’ai pas à me justifier davantage sur ce terrain…

- Tu mériterais que je t’en colle une pour être aussi arrogant ! Explique-moi plutôt comment tu as pu sortir de ton coma !

Les doigts du shinigami se crispèrent plus fort encore, étouffant presque le quincy. Cependant, Uryû resta de marbre alors qu’il contemplait les iris sombres de son assaillant. Plongé dans ses iris consumés d’un sentiment étrange, il accentua la pression de ses sourcils sur ses paupières.

- Oui, c’est bien ça qui te dérange..

- … ?

- Ce n’est pas mon retour qui te pose problème, n’est-ce pas Kurosaki ? Mais plutôt mes propos concernant Inoue-san… Alors, laisse-moi être plus claire…

Dans un geste à la fois vif et calculé, il bloqua la prise du shinigami, se libérant enfin. À son tour, il plaqua sa main sur l’encolure de sa chemise et finit par s’approcher à seulement quelques centimètres du visage d’Ichigo, toujours crispé.

- Je suis revenue pour protéger Inoue-san et la garder près de moi. Tu n’as plus à honorer ta promesse que tu n’es même pas capable de tenir. Je sais que d’obscurs événements l’entourent et si Neri-san m’a fait revenir, c’est expressément pour cette raison. Je suis apparemment le seule digne d’être en mesure de lui offrir protection et sureté. Retire-toi tant qu’il en est temps. Tu n’es pas en mesure de l’aider cette fois.

Si sa colère était piquée au vif, il y a quelques minutes, maintenant c’était la rage qui habitait les iris d’Ichigo. Comment ? Comment avait-il pu autant culpabiliser et s’inquiéter pour cet odieux connard qui osait apparaître ici et réclamer qu’il désobéisse à l’un de ses serments lui tenant le plus à cœur ? Ce salopard aurait mieux fait de rester à l’état d’inconscience et s’il n’avait pas été son ami à qui il devait tant, le ramener à l’état de légume aurait été son premier choix. Cependant, il resta de marbre malgré la pression que lui infligeait le quincy.

- C’est hors de question… déclara-t-il sans ciller. Je ne l’abandonnerai pas… Comment pourrais-je la laisser alors qu’elle a besoin de moi ! s’écria Ichigo pendant que les traits d’Inoue se dessinaient dans son esprit.

- C’est elle, ou toi qui a besoin d’elle Kurosaki ?

- … ?

- Ne te cherche pas d’excuses, nous le savons tous les deux… Tu n’as jamais été en mesure de la protéger…

- Espèce de sale…

- Ichigo…

Sorti enfin de sa torture lancinante, le jeune homme tourna machinalement la tête.

- Chad ?

Son meilleur ami se tenait à quelques pas, le regard traduisant une inquiétude grandissante face au spectacle qui s’offrait sous ses yeux. Profilant de cette interruption, le quincy se dégagea violemment d’Ichigo en le propulsant dos au mur. Le regard glacé, une aura menaçante émanait de tout son être.

- Tu ferais mieux de réfléchir à ce que je viens de dire, au lieu de te perdre dans tes sentiments confus Kurosaki. Car dès les prochains jours, je ferais en sorte de mettre en application ce que j’ai dit plus tôt. Je suis revenue en partie pour elle, et je compte bien ne plus laisser passer ma chance d’atteindre mon but. Tu ferais mieux de rester à t’occuper de tes hollows.

Sans même laisser le temps au shinigami bouillonnant de répliquer, il tourna les talons en direction du couloir. Au passage, son regard azuré croisa celui de Chad encore stupéfait par le spectacle qui venait de se jouer. Sans autres commentaires, il se retira, laissant les deux meilleurs amis seuls. Heureusement, tout le monde était en classe et la cour était donc déserte. Initialement le dos arqué, le shinigami se redressa face à son imposant ami, l’air de rien.

- Qu’est-ce qu’il y a Chad ? T’en fais une tronche, lança Ichigo se voulant naturel.

- C’est plutôt à moi de te poser la question Ichigo. Ton comportement est étrange… C’était quoi cette réaction face à Ishida ?

- Je .. Rien, tout va bien… commença le roux en axant ses orbes voilés vers le sol. On a toujours eu du mal à s’entendre, ce n’est pas nouveau...

- NE ME MENT PAS ICHIGO !

Le shinigami suppléant se paralysa. Il releva son visage baigné d’étonnement face au regard chargé de divers sentiments que Chad lui adressait. Décidément, Sado renfermait bien des inquiétudes pour laisser ainsi ses émotions prendre le dessus. Sa confiance envers le lycéen était inébranlable, mais depuis quelque temps, le doute avait pris le pas.

- Chad… Qu’est…

- Ichigo, tu sais que tu peux me dire ce qui ne va pas… Je ne suis pas Urahara, c’est vrai… Mais s’il s’agit encore de ton reiatsu ou des derniers évènements…

- Ce n’est pas ça ! l’interrompit Ichigo

- … ?!

- Je… je ne le sais pas moi-même Chad… fit Ichigo une main dans les cheveux. J’ai juste… enfin… J’ai pété les plombs ! Ça doit être l’accumulation.

- Je ne crois pas Ichigo. Ton comportement… change ces derniers temps… Je ne te reconnais plus… Pourquoi t’en être pris à Ishida ? Est-ce en rapport avec Inoue ?

Ichigo écarquilla les yeux.

- Que veux-tu dire ?

- Je ne sais pas, à toi de me le dire…

- Je ne cherche qu’a…

- La protéger ? Oui, mais de Ishida ?

- Il est réapparu comme par magie ! Tu ne trouves pas ça louche ?! s’irrita Ichigo

- Bien sûr que si ! Mais je sais également qu’il nous aurait expliqué la situation si tu ne l’avais pas agressé si subitement. À mon avis, tu ne t’es pas jeté sur lui uniquement à cause du mystère entourant son retour.

- Je ne comprends pas, balbutia le shinigami incrédule.

- Je crois que tu as voulu le cogner uniquement parce qu’il s’est montré familier avec Inoue ! J’ai moi même du mal à croire que ça puisse être ça.. Mais au vu de ta réaction…

Quoi ?! Que venait-il de dire ? Est-ce que ses tympans fonctionnaient correctement ? Chad était-il vraiment en train de sous-entendre qu’Ichigo Kurosaki était possessif vis-à-vis d’ Inoue ?

Une gifle imaginaire venait de claquer le shinigami remplaçant. Deux fois, qu’on lui balançait un tel argument ! Qu’est ce que c’était que cette observation ? Il est vrai que nombre d’interrogation au sujet de la belle lui matraquait la tête, mais en quoi sa promesse de la protéger pouvait être en amalgame avec de la possessivité ?

- Tss… Ne dis pas de conneries, soupira le fils Kurosaki, tout en plaquant une main sur le front.

- Ichigo…

- Écoute, je sais que mes réactions sont un peu démesurées en ce moment, mais de là à perdre le contrôle de mes poings pour une raison comme… celle-là…

- C’est pourtant ce qu’il a failli arriver.

- Je ne l’aurais pas frappé ! mentit le lycéen agacé. Bon même si l’envie m’a sévèrement chatouillée ! Il se passe beaucoup trop de…

Soudain, Ichigo se figea sous une onde de choc.

- Ce reiatsu, se crispa Chad à son tour.

- Merde.. Rukia ! Renji ! Ils sont tout proches !

- Et pas seul, conclut le géant.

- Chad !

En un geste, Ichigo plaqua son insigne contre sa poitrine. L’âme sous forme shinigami s’extirpa du corps sans vie, qui s’écroula sur le sol. Une fois sur pieds, Ichigo adressa un dernier regard à son meilleur ami.

- Garde un œil sur mon corps, tu veux. Je vais aller voir.

- Attends Ichigo !! s’écria Chad.

Mais il était déjà trop tard. Le fils Kurosaki s’était déjà propulsé dans les airs. Il disparut en un shunpo prenant la direction de ses amis de la Soul Society, la rage grondant de sa gorge. En plus des reiatsus familiers de ses amis, une autre énergie était venue chatouiller ses sens. Cet homme blond… L’une des clés de tout ce mystère était de nouveau apparue… Le shinigami en crispa sa mâchoire avant de s’évanouir dans les airs.

Chad examina le point où son meilleur ami venait de disparaître. Une fois de plus, Ichigo avait réagi au quart de tour, le laissant dans l’incapacité de le suivre.

Quel goût amer…

Orihime cracha de nouveau dans le lavabo. Le robinet coulant à forte pression, elle trempa ses mains pour humidifier sa peau brulante. Les nausées étaient revenues alors qu’elles s’étaient rendues aux toilettes pour obtenir un peu d’intimité. Adressant ses pupilles au miroir, elle tenta de calmer son souffle saccadé. Visiblement, les biens faits des soins d’Isshin étaient de courtes durées. Poussée à la réflexion, la jeune fille conclut que ses méfaits physiques étaient liés à la perte de ses pouvoirs. Comment expliquer son état autrement ? De ses plus lointains souvenirs, elle n’était jamais tombée malade, pas même un simple petit rhume. Un tel revirement de santé ne pouvait être rattaché qu’a un traumatisme corporel ou un événement récent.

Hime redressa le dos pour reprendre son souffle. Une fois calmée, elle entama son chemin de retour à la salle de classe. Posant un simple regard vers l’extérieur, elle discerna deux lycéens dont l’un était coiffé d’une crinière orangée.

- Kurosaki-kun !

Prise de panique de voir son corps inerte, Orihime se précipitait en direction des escaliers. Elle n’avait pas rêvé, c’était bien son premier amour qu’elle avait aperçu étalé sur le sol. Distinguant Chad à ses côtés, la princesse comprit rapidement que quelque chose n’était pas naturel. Et s’il était blessé ? comment pourrait-elle réagir ? Peu importe ! Tout ce qu’elle voulait c’était être à ses côtés coute que coute. La sueur perlant son front, elle dégringola les escaliers, la peur au ventre. Au détour du dernier couloir, son petit cœur submergé de panique se mit à lui tambouriner violemment les tempes. C’est alors qu’une compression lui serra la gorge.

Non ! Les nausées reprenaient de plus belle ! Sa volonté néanmoins était sans faille. Déterminée à atteindre son objectif, elle se jeta dans la dernière ligne droite. Sur les derniers mètres la séparant de la porte de sortie, elle fut freinée une fois de plus dans sa course. Les vertiges n’étaient pourtant pas fautifs. Une pression sur ses deux poignées semblait la bloquer. Elle tourna le regard pour comprendre d’où venait la cause cet arrêt brutal. Qu’elle ne fut sa surprise lorsqu’elle constata que rien ne l’empêchait d’avancer.

- Que ?...

Secouant la tête pour reprendre ses esprits, Orihime agita légèrement ses membres pour constater qu’elle était de nouveau libre de tout mouvement. Elle reprit alors sa course effrénée vers la coure. Violemment, elle poussa la porte vitrée lui donnant accès vers l’extérieur. Dans un demi-souffle, elle accéléra le pas. Mais la pression retentit de nouveau ! Cette fois, ce fut ses chevilles qui furent victimes, en plus de ses poignées. Incompréhensible… Il n’y avait pourtant rien lui barrant le passage ! Qu’est-ce qui pouvait bien l’empêcher de rejoindre son ami dans le besoin ?

Les muscles raides, elle commença à se débattre. Au fil des secondes, elle put ressentir de légères brûlures sur ses articulations prisonnières. Forçant davantage, elle comprit que ce qui la retenait n’était pas un simple songe, mais quelque chose de bien réel. Dans un dernier effort, elle redressa sa main droite en pressant encore et encore. La pointe douloureuse s’accentuait alors qu’elle appuyait vers l’avant. Dans un cri aigu, elle pressa encore une fois, mais dans un geste brusque qui révéla une souffrance lancinante sur son poignet. Jetant un regard sur le membre endolori, elle put constater que celui-ci saignait abondamment.

- Nous sommes résistants, à ce que je vois.

Hime se gela sur place. Cette voix… Elle ne l’avait entendu qu’une seule et unique fois, mais elle l’aurait reconnu entre mille.

- Vous êtes…

Une forme drapée de blanc fit son apparition devant la belle. Malgré l’entièreté de son corps dissimulé, elle discerna ses longs bras fins tatoués contraster avec le tissu fluide. Ses longues mèches d’or blanchi encadraient ses iris glacés qui l’auscultaient.

- Kara…

- Oh… Très bonne mémoire, Orihime…

La pression exercée sur les articulations de la princesse durcit brutalement, la faisant décoller du sol. Prise de haut-le-cœur, son dos se mit à se tortiller. Une irritation s’était mise à lui éroder l’oesophage alors qu’une toue sonore lui lacérait la gorge. Ses vertiges déjà présents l’assommèrent de plus belle. À croire que la présence de cette femme accentuait son malaise. Kara observait la scène, constatant que la douce Hme peinait à rester consciente. Elle brisa la distance les séparant en attrapant de ses doigts fins la mâchoire de sa victime.

- On dirait que tu n’es pas sortie indemne de notre dernière rencontre…

- C’est…. C’est vous qui m’avez fait ça ? Peina la prisonnière incapable de bouger.

- Navré… Je n’ai rien à voir avec la perte de tes pouvoirs, lâcha-t-elle impassible.

Orihime écarquilla les yeux… Comment… Comment le savait-elle ?

- Tu te demandes comment se fait-il que je connaisse tes capacités ? De même pour ton état actuel ?

- …Qui êtes-vous ?

Kara caressa la joue d’Orihime qui commençait à sérieusement papillonner des paupières.

- Tant de questions te tourmentent.. Orihime. Je me ferai un plaisir d’y répondre. Ce n’est pas pour rien que j’ai éloigné ton shinigami…

- Kurosaki-kun ! réalisa HIme. Il est parti ?

- Tu n’as pas pu voir sa forme spirituelle ? questionna la belle femme. Je vois, elle a donc stoppé le processus, elle t’a complètement scellé pour te protéger de moi… Voilà qui est fort intelligent de sa part, mais inutile. On n’arrête pas la marche de Galaad aussi facilement.

- De qui parlez-vous ? Qu’est ce que c’est que ça Galaad ? releva la princesse à bout de souffle.

La belle blonde lui adressa un sourire étrangement chaleureux qui laissa Orihime perplexe.

- Tu ne devines pas ? questionna à son tour l’étrange femme.

Un liquide chaud commençait à s’écouler de la tempe écorchée de Renji. Il en essuya quelques gouttes à l’aide de ses doigts gantés. Ses bras étaient lourds à force de maîtriser l’énergie dense de son bankai. Redressant ses iris exorbités, il observa son adversaire. Clarel se tenait face à lui, impassible. Son imposante lame était restée braquée droit sur lui, la pointe étincelante. Le shinigami avait l’impression de rêver. Visiblement, le soldat n’était pas un As du corps à corps, puisque pas même une fois il n’avait pris la peine de l’agresser directement. Chacun de ses coups avait été brandi sur une longue distance. Mais comment ? Comment le blond avait-il pu lui infliger une attaque en plein visage sans même remuer d’un centimètre ?

Clarel fronça les sourcils. Dans un geste rapide, il retourna sa lame de façon à prendre appui sur le pommeau. Il y appuya ses deux avant bras, puis posa son menton dans le creux d’une de ses paumes. Il soupira bruyamment.

- Tu n’as rien vu venir apparemment. Je croyais que les vices-capitaines du Gotei 13 étaient de meilleurs observateurs, souffla-t-il.

- Urusai ! Qu’est ce que tu as fait exactement ? Tu n’as même pas bougé !

- Tu penses que je vais t’expliquer mes techniques ? En plus de ça, je ne suis même pas rentrée dans le vif du sujet. Ta copine est tombée comme une mouche face à Eirlys… Je suis déçue, je m’attendais à mieux. J’imaginais qu’en invoquant une chimère de glace, il lui aurait été plus facile de la contrer, sourit le soldat.

- Une quoi ? Et puis comment peux-tu connaître les capacités de Shirayuki?!

- Une chimère… Tu ne sais pas ce que c’est ?

Le soldat se frappa le front.

- Bon sang ! Qu’est ce qu’on vous apprend à la Soul Society ?! Toujours connaître son ennemi…

- Navré… On est plutôt spécialisé en hollow, s’irrita Renji en retour.

- Hollow hein… Vous avez donc l’esprit si limité…

Renji bondit tel un éclair. En un shunpo vivement calculé, il apparut dans l’angle mort droit du blond. Avec souplesse, le corps massif du cobra géant suivit son maître pour s’abattre sur la gauche du soldat. Sans quitter le shinigami des yeux, Clarel arma sa lame sur la gauche. Enfonçant ainsi son arme dans la gueule béante du zanpakutô dans un cri strident. Il pivota son poignet, enchainant la gueule de Zabimaru dans son geste. L’énorme monstre fut entrainé dans la spirale et fut projeté avec force vers l’extérieur. Avant même que Renji n’ait le temps de ramener son arme près de lui, un craquement sonore résonna. Il observa la tête de son énorme cobra qui venait de subir une explosion en plein vol dans un torrent enflammé.

- Merde ! ZABIMARU !

- Tu t’imaginais que sous prétexte que je ne t’attaquais pas de front, j’étais mauvais en corps à corps ? lança Clarel en braquant son épée sous le menton du shinigami.

- Comment … As-tu pu lancer une attaque d’aussi loin ? Tu as à peine bougé !!

Le blond laissa un sourire s’esquisser sur son visage.

- Apparaît Cèreberus… souffla-t-il…

Une chaleur étouffante comprima l’air.

Renji peinait déjà à respirer, mais là, ce fut un véritable miracle que ses poumons fonctionnent encore. La sueur imbiba chacun de ses pores, noyant ainsi ses paupières déjà pesantes. Cherchant l’origine de cette atmosphère, il remarqua à peine les flammes qui commençaient à le grignoter. Lorsqu’il prit conscience que la fourrure de son bankai brillait d’étincelles rougeoyantes, il était déjà trop tard. Une immense bête cornée l’enlaçait par-derrière. Poussant un rugissement sonore qui l’assomma presque, il entrevit les muscles tendus de l’apparition ardente, se serrer sur son poitrail. Les sensations de brulure en étaient insupportables ! Chaque millimètre de son épiderme était calciné et fumant ce qui étourdissait le shinigami. La compression se fit plus intense, écrasant les côtes de Renji suffoquant.

- Je te présente Cèreberus, ma chimère de flamme, susurra Clarel satisfait. Tu voulais savoir par quel moyen je pouvais te toucher sans me déplacer ? C’est tout simplement parce que l’une de mes chimères le faisait à ma place, expliqua Clarel amusé.

L’abdomen du shinigami rouge se comprima, le forçant à cracher plusieurs lichettes écarlates. Haletant bruyamment, il redressa ses iris malgré la prise de la bête incandescente.

- C’est sacrément lâche comme technique, articula-t-il péniblement.

- Pense ce que tu veux shinigami… Mais capturer et dresser une chimère pour en faire sienne est un labeur tout aussi éreintant que l’éveil de vos zanpakutôs.

- Ne nous compare pas, souffla le vice-capitaine agacé.

- Non, tu as raison…

Clarel approcha au point que son souffle sucré caressa le front meurtri de sa proie. D’un geste lent, il lui agrippa le menton du bout des doigts.

- On ne compare pas un shinigami avec un dieu de la destruction…

Renji écarquilla les yeux…

- Un quoi ? Un dieu ? Tu te prends pour un dieu ?! AH ah ! Ça va les chevilles ! Ne prends pas les shinigamis pour…

- Pour quoi ? Ce qu’ils sont ? l’interrompit le blond. Des exécutants sous la charge d’un Shobukai enchainé ?

- Un quoi ? MAIS DE QUOI TU PARLES ?!

- Peu importe… Tu n’es décidément pas très observateur pour ne pas comprendre à qui tu as à faire. Tu n’es même pas capable de comprendre notre écart de puissance, conclut Clarel, alors qu’il enfonçait son épée dans le ventre du shinigami hurlant.

En contre bas, Rukia observait la scène. Incapable de remuer le moindre muscle, elle se maudissait d’avoir manqué tant de vigilance. Agitant ses orbes indigo sur le côté, elle put constater que son opposante restait de marbre. Elle fronça les sourcils. Cette créature féminine ressemblait plus à un pantin qu’a un être vivant et ses yeux inexpressifs en témoignaient tout autant que sa gestuelle. La petite shinigami serra les dents et s’appuya sur ses coudes dans un ultime effort. Soudain un cri assourdissant la fit frémir alors qu’elle en devinait la provenance. Redressant le menton, son cœur ne fit qu’un tour. La vision de Renji, embroché telle une simple pièce de viande ensanglantée, lui laboura les entrailles. Prise dans un brasier agité, elle vit l’horrible bête calcinée disparaître dans un halo de suie, laissant son maître achever la tâche qu’il avait entamée. Malgré le grondement rugissant dans le fond de la gorge de la petite shinigami, aucun son ne parvint jusqu'à son palais. Juste ses prunelles vitreuses attestaient de son impuissance et du désespoir qui l’engourdissait au fil des secondes. Alors qu’elle tentait d’arquer le dos pour prendre appui sur ses genoux éraflés, un coup glacial lui plaqua le ventre au sol avec violence. Un givre rutilant se dessina sur son shiakusho tandis qu’une vive douleur lui transperçait les omoplates. Dans la cécité la plus totale, seuls ses iris étaient encore dans la capacité de bouger. Elle braqua alors de nouveau son regard désespérer sur son camarade qui mugissait sous la frappe de son assaillant.

Le shinigami rouge recevait une multitude de chocs sur différents points stratégiques de son anatomie. Ceci le faisant recracher plus sévèrement maintes giclées de salive empourprées. La gorge, les côtes, les genoux, puis l’estomac ! Enfin, le blond abattit sa lame dans la jonction de son épaule, le poussant à se tortiller sous la charge métallique et froide rougie du soldat. Rukia en geignit comme si elle-même avait ressenti le coup lui pourfendre la clavicule. Un simple chuchotement put parvenir jusqu'à ses lèvres.

- Renji… iya… Tasukete…

Sur cette tirade plaintive, elle sentit la lame d’Eirlys lui caresser la pommette. Cela ressemblait à une ultime provocation avant la fin de son existence. La culpabilité rongea la belle brune qui se surprise à trembler. Elle n’avait même pas eu le temps de prévenir Ichigo de ce que la Soul Society préparait dans l’ombre. Ses amis vice-capitaines s’étaient fait prendre pour rien. Renji l’avait suivi dans sa folle rébellion et maintenant il était proie à la torture de ce Clarel. Pris entre deux feux, sans même connaître le nouvel ennemi, quelle honte ! Elle n’avait même pas tenu deux minutes face à ce titan gelé. Soudain, alors que Rukia hurlait intérieurement, la perception de son œil droit fut troublée par une ombre. Le sabre neigeux avait glissé de sa joue. Quelle ironie, être achevée par une épée invoquant les esprits du grand froid. Cela la fit presque sourire. Sur un ultime spasme, elle attendit le choc qui marquerait son trépas, priant pour que son sacrifice ne soit pas vain.

Un râle de rage la fit sortir de sa torpeur. Elle comprit vite que la pression, qui lui intimait de rester face contre terre, avait disparu. L’espoir la gagna alors qu’elle prit appui sur ses paumes. Un long manteau noir la surplombait tandis que le vent en faisait danser les pointes. Avant même qu’elle ne puisse réagir, le shinigami à la crinière flamboyante se mouvait dans le but d’attaquer.

- Getsuga Tensho !

L’éclair noir jaillit de Zangetsu dans une tornade d’éclairs rougeoyants. Atteignant sa cible, la masse crépitante fit reculer Eirlys sur plusieurs mètres tout en lui rongeant ses mains azurées.

- Ichigo ! peina Rukia…

Le shinigami suppléant se retourna à la volée pour lui venir en soutien.

- Putain Rukia ! Ça va ? s’alarma-t-il en la calant sur son épaule.

- Renji… là haut.. articula difficilement la petite shinigami.

Ichigo s’exécuta et redressa le menton, mais ses membres se raidirent aussitôt. Le fier shinigami rouge était une fois de plus empalé sur l’imposante épée de Clarel. Toutefois, il semblait encore conscient, ce qui relevait du miracle après tant de commotions ! Clarel braqua son regard en contre bas. Il l’avait vu…

Ichigo adossa Rukia contre un mur tout en lui pressant doucement l’épaule.

- Je vais arranger ça… T’inquiètes pas.. fit le jeune shinigami en lui adressant ses iris incandescents.

- Ichigo…

Une rafale ébouriffa les quelques mèches qui barraient le visage de Rukia, encore assommée. Ichigo prit son ascension avec puissance, braquant son zanpakutô contre lui pour prendre encore plus de vitesse. À cette vue, Clarel relâcha son emprise sur Renji qui était sur le point de s’écrouler. Mais alors qu’il s’en détachait, une pression lui agrippa le poignet. Il pivota ses iris bleutés pour constater que sa proie se mouvait encore. Renji lui balança un regard vainqueur.

- Je n’en ai rien à foutre que tu sois plus fort que moi, peina-t-il entre deux spasmes. Je sais que tu ne seras jamais assez fort pour vaincre sa volonté…

Clarel s’accrocha à son tour à la prise du shinigami agonisant.

- Tu places beaucoup d’espoir en cet enfant…

Le blond le rapprocha de lui.

- C’est parfait… C’est lui que j’attendais… Aligato…

Sur ces mots, Renji perçu une onde de choc lui aplatir l’estomac. Sous la pression, il en relâcha son adversaire, avant de tomber dans l’inconscience. Le soldat agrippa le col de son shiakusho pour le trainer dans sa course tout en l’extirpant de sa lame pourpre. Sur un geste bref et sec, il le propulsa violemment en direction d’Ichigo.

Le fils Kurosaki perçut une ombre se dessiner dans son champ visuel. Les détails se précisant à son approche, il reconnut son ami blessé qu’il attrapa au vol.

- Renji ! s’écria le roux.

- …

Le vice-capitaine ne réagissait plus, même sous les brèves secousses de son camarade anxieux. Les orbes retournés, plus aucune vie ne semblait émaner de lui… Les membres du lycéen se raidirent. Malgré l’affolement, il se concentra pour sonder l’énergie spirituelle de Renji alors que son bankai se désagrégeait sous ses yeux.

- Rassure-toi, il n’est pas mort. Je l’ai juste un peut assommé, déclara Clarel qui l’observait de plus haut.

- Espèce de…

Un bruissement empêcha Ichigo d’achever son juron. Une multitude de grains de sable se mirent à danser tout en lui piquant les yeux.

- Qu’est-ce que ? fit le roux en barrant son visage de son bras.

- Souffle… Chamsim…

Une tornade encercla Ichigo qui maintenait toujours Renji dans ses bras. Impossible de localiser la provenance de cette subite soufflerie lui brulant les yeux. Il réussit toutefois à percevoir une pointe lui piquant la gorge, alors qu’un bras massif lui entourait les épaules.

- Que je devine ? Deviner quoi ?

- Deviner qui a bien pu te soutirer tes pouvoirs Orihime. Ou plutôt, la personne t’a mis en sommeil.

- Je ne comprends pas, que voulez-vous dire ?

La pression sur les poignés de la princesse s’accentua soudainement. Prisonnière de ces liens invisibles, lui lacérant les membres, elle se retint de crier. Si jamais quelqu'un l’entendait ? Non trop risqué ! À cette pensée, la lycéenne préféra maintenir son silence lancinant. Serrant les dents, elle jeta un regard baigné de colère vers son bourreau. La blonde se contenta d’axer ses iris glacés sur les articulations sanguinolentes, puis soupira.

- Toujours aussi concerné par le sort de tes camarades à ce que je vois…

- Ne parlez pas comme si vous me connaissiez… geignit Orihime.

Kara s’avança, puis accrocha délicatement une mèche de la chevelure auburn entre ses doigts. La portant à ses lèvres, elle lui adressa un sourire malicieux.

- Comme si je te connaissais... Hein… répéta-t-elle en baissant les yeux vers le sol.

Sans rien ajouter, elle relâcha la chevelure pour s’attaquer au pull qui camouflait le corps de la belle. Tremblante, Hime voulut se débattre, mais sans résultat. Kara avait déjà accès à la peau de son ventre plat.

- Qu’est-ce que ?

- Reste tranquille, souffla sa tortionnaire.

Dans un désagréable silence, Hime vit sa tourmenteuse glisser sa paume jusqu'au niveau de son sternum. Elle souleva alors les vêtements qui dissimulaient ses formes généreuses, laissant ainsi ses sous-vêtements comme seule protection de sa nudité. Délicatement, elle appuya le bout de ses doigts dans une pression piquante au pied de sa gorge.

Soudainement, le corps de la prisonnière se mit à se contracter !

Un incendie venait de se déclarer sous le point où Kara avait apposé ses doigts, entrainant sa proie dans le tourment. Cette fois, la princesse ne put contenir les geignements aigus qui lui brulaient la trachée.

Un sceau rutilant apparu alors sous leurs pieds. Presque invisible initialement, les faisceaux étincelants s’intensifièrent au point d’aveugler la pauvre Hime qui grelottait sous les millions de piqures lui déchiquetant les muscles. Trop occupée à étouffer ses gémissements larmoyants, elle ne put remarquer Kara ébaucher maintes formes sur sa peau maintenant rougit. Après plusieurs allés et retours entre sa gorge et ses clavicules, l’étrange femme pointa son index sur la jonction de son cou. Différents traits noirs naquirent de ce centre, telle de l’encre s’écoulant sur du parchemin. Les traits se mouvèrent dans une parfaite danse pour former un nouveau dessin. Plusieurs écritures runiques parcouraient son buste dans un tourbillon harmonieux, exposant enfin un sceau aux apparences calcinées.

Kara relâcha son abscisse, laissant l´esquisse se tortiller sur l’épiderme de la jeune fille tremblante. Elle fronça les sourcils.

Orihime quant à elle se mordait la langue jusqu’au sang. Chaque centimètre de son être était sous le joug d’une affliction lancinante. Même un essaim d’abeilles n’aurait pu couvrir son corps par autant de pointes douloureuses. L’esprit confus, elle tenta malgré tout d’étouffer ses larmes entre ses spasmes. Si elle n’avait pas été retenue dans les airs par les liens qui la tiraillaient, son corps serait déjà étendu sur le bitume sous ses tremblements fiévreux. Les piqûres s’atténuèrent enfin en simples démangeaisons ardentes, lui permettant enfin de redresser la tête. Les paupières lourdes, elle essaya d’observer son bourreau qui continuait de l’ausculter. Celle-ci finit par rompre le silence.

- C’est bien ce que je craignais… soupira Kara.

- Qu’est ce que vous faites? geignit Hime encore grelottante

- Shut… Tu ferais mieux de rester tranquille, autrement ton corps ne le supportera pas.

- Ne faites pas comme si cela vous importait…

Kara se contenta de lui clore les lèvres de son index alors qu'elle lui caressait la joue. Les runes calcinées achevaient enfin leur valse pour se fixer sous les clavicules de la princesse. Priant pour que son supplice prenne fin, elle serra les dents. Sa tortionnaire lui releva le menton pour examiner les écritures maintenant ancrées sous sa peau. Elle en suivit chaque ligne, comme pour mieux les incruster. L'étrange femme observa de nouveau sa prise dans le blanc des yeux, tel un chat lassé de jouer avec sa souris préférée.

- Son sceau est parfait... fit-elle toujours aussi inexpressive. Je ne peux rien faire de plus. As-tu mal Orihime ?

- Comment osez- vous encore me poser la question ?...

- Orihime... cette douleur... Elle ne vient pas des runes que je viens de calligraphier sur ton corps... Elle vient du plus profond de toi. Je l'éveille par un simple toucher, rien d'autre, soupira Kara comme si c’était l’évidence même.

- Mensonge... Comment pourrais-je vous faire confiance ? Vous me ligotez, exécutez je ne sais qu'elle odieux procédé pour obtenir quelque chose de moi. Je ne sais même pas ce que vous voulez, ni d'où vous venez...

- Je sais que tout ceci te dépasse, mais moins tu en sais mieux ce sera. Toute cette histoire dépasse l’entendement humain. Ce tatouage que je viens de tracer est le début d’une nouvelle ère.

- Que voulez-vous dire ? Qu’est ce que vous m’avez fait ?

- Ce qui doit être fait pour la résurrection.

- La résurrection ? De quoi ? Qu’est ce que vous complotez ? Loanne-chan m’as dit que vous veniez du même monde, est-ce que cela à un lien ?

- C’est vrai, mais ces souvenirs sont des vestiges qui doivent être oubliés.

- Quel rapport avec moi ? Est-ce que c’est mon rikka qui vous intéresse ?

- Ton pouvoir est accessoire. Ce n’est pas lui qui m’intéresse… Mais toi et ce que tu as au plus profond de toi…

- Qu’est ce que vous racontez ? Je ne comprends pas ! Ce que j’ai au plus profond de moi ? Quel ce mystère encore ?! Et Loanne-chan...

- Tu ne comprends pas ce lien qui t’unit à Mataya qui te ressemble tant, acheva Kara.

Hime écarquilla les yeux. Comment ? Comment cette femme avait-elle pût lui arracher les derniers mots de son esprit tourmenté ?

La douleur disparaissant enfin, elle prit conscience qu'elle était de nouveau libre de tout mouvement. Portant son regard sur le haut de sa poitrine, elle profita de cette liberté pour reculer tout en machinant ses poignets, encore inondés de saignements. Elle porta de nouveau ses iris grisonnants, chargés d' incompréhensions à l'adresse de son assaillante. Celle-ci resta immobile alors qu'elle continuait à élargir leur proximité. Un détail frappa la beauté auburn.

- Vous avez dit Mataya ? Est-ce que vous faites référence à Loanne-chan ?

- Ne pose pas des questions auxquelles tu connais déjà les réponses, lança sèchement Kara.

- Est-ce... son véritable nom ?

- Loanne est son vrai prénom, mais Mataya l'est également, répondit-elle.

- Vous avez dit pouvoir répondre à mes questions ! Alors, faites-le ! s’écria Orihime, perdant patience.

- J'y répondrai... Mais le moment venu. Tu n'es pas encore prête...

- ARRÊTEZ ÇA ! JE VEUX SAVOIR ! hurla la beauté, les yeux humides.

Bien que l'expression de Kara reste de marbre, elle recula de quelques pas sous l'intonation de la belle perdant le contrôle de ses émotions.

- J'ai perdu mes pouvoirs et je veux savoir pourquoi ! Loanne-chan et vous me cachez la vérité! Cessez votre petit jeu ! J'ai le droit de savoir pourquoi vous me courrez après !

Hime sentait un tourbillon d'émotion l'emporter dans le plus profond des abysses. Tant d'événements en si peut de temps lui avait retourné l'estomac. Jouer au chat et à la souris ne l'amusait pas, surtout lorsque la vie de ses amis était mêlée à tout cela. La perte de ses pouvoirs insinuait qu’elle était dans l’incapacité de leur venir en aide... de lui venir en aide. Maintenant qu'une des clés de cette énigme se présentait devant elle, il était hors de question de la laisser la manipuler sous des eaux troubles.

Plongés dans ses réflexions, elle contempla Kara, dont les orbes azurés émanaient un étrange sentiment. Cette femme était si belle, si mystérieuse. Impossible de lui donner un âge ou même la qualifier d’être humain. Malgré la longue cape qui lui couvrait le corps, on pouvait deviner les courbes généreuses qui feraient fantasmer grand nombre d’hommes. Sa longue chevelure, d’un blond nordique, brillait à en éblouir celui qui s’y perdait et enfin son visage aux traits parfait accentuait son regard couleur du plus profond des ciels d’hiver. Avec attention, Hime perçut cet étrange sentiment qui baignait ses iris d’un bleu argent. De la tristesse, oui c’était bien de la mélancolie qui semblait s’écouler de ses magnifiques orbes envoutants. La beauté auburn n’en put qu’en se détendre. Voir un sentiment humain corrompre cette beauté parfaite la rassurait presque. Sans la possibilité de bouger, elle vit cette perfection lui tendre une main tatouée. Pointant son buste encore découvert et à présent dessiné d’encre fumante, ses lèvres presque blanches se mirent à frémir.

- Orihime, ton pouvoir en sommeil n’est qu’une étape, susurra-t-elle. Je viens de dessiner la prochaine sur ton corps. Aucun retour en arrière n’est possible, j’en suis désolée, mais c’est inévitable. Tu vas changer…

En l’espace d’une seconde, leur proximité fut réduite. Sans même en prendre conscience, Kara était apparu si près, que son souffle caressait à présent son oreille gauche. Une main sur sa nuque, elle lui chuchota :

- Tu seras bientôt notre nouvelle aube…

- Votre… quoi ?

- Je reviendrais vers toi, attends moi jusqu'à ton éveil…

Sans même laisser le temps à Hime de répliquer, Kara disparut dans une brise. La beauté auburn recula de quelque pas pour finir adossée au mur. Une fois le dos bien plaqué contre la surface, elle laissa son corps glisser mollement de tout son long. Dans un geste inconscient, elle rajusta sa chemise suivie de son pull, dissimulant la nouvelle marque qui habillait dorénavant sa peau. Le regard perdu dans le vague, elle tentait de comprendre ce qui venait de se dérouler. Avait-elle rêvé ? Non, les marques ornant son corps encore endolori étaient bien la preuve que l’hypothèse du songe était à écarter. Perdue dans ses pensées, elle ne remarqua même pas que quelqu'un l’observait depuis quelques minutes.

- Inoue !

Orihime tourna machinalement la tête. Sans le moindre, contrôle des expressions habitant son minois fatigué, et vit…

- Sado-kun…

- Inoue, qu’est-ce qui s’est passé ? s’enquit le géant, le corps d’Ichigo sous le bras.

- Je…

- Ton reiatsu vacillant, le fait qu’il nous était impossible de te retrouver… c’est…c’est parce que tu as perdu tes pouvoirs ?

Le cœur d’Orihime ne fit qu’un tour. Son horrible secret qu’elle souhaitait garder dans l’ombre le temps que les choses se calment venait d’être mis au grand jour.

- Renji ! s’écria Rukia malgré ses blessures apparentes.

Ichigo était enfin arrivé à déposer le shinigami sanguinolent auprès de Kuchiki. Celle-ci, dont la panique avait pris le pas sur la douleur de ses membres, s’était jetée sur le blessé. Le shinigami remplaçant se redressa face à la source du conflit. Clarel le surplombait de son regard azuré, sourcils dissimulant presque ses paupières. Sous lui se positionnait un être massif à la peau ambrée et aux vêtements dignes des plus beaux costumes d’orient. Nullement impressionné, Ichigo eut la nette impression de se retrouver face à un déguisement d’Haloween. Le dénommé Chamsim avait tenté de lui trancher la gorge dans une attaque de dos. Mais les réflexes affutés du shinigami suppléant lui avaient permis de s’extirper à temps, tout en tranchant le bras qui avait osé attenter à sa vie. L’être aux allures magrébines se tenait le membre amputé, sans pour autant avoir l’air d’éprouver la moindre douleur. Le lycéen en ridait son front d’étonnement.

Souhaitant laisser un peu de paix à ses amis meurtris, il prit appui sur ses genoux pour se propulser dans les airs, rejoignant ainsi ses nouveaux ennemis. Peu importe qui était ce clown habillé de façon burlesque, il l’expédierait dans l’autre monde ! Son maître à ses côtés ! Dans une rafale soulevant un épais nuage de poussière, Ichigo arriva face à ses opposants. Les dents serrées, il braqua son zanpakutô face au soldat qui l’avait suivi de ses iris glacés.

- D’abord Inoue, maintenant tu t’attaques à mes amis ? s’agaça Ichigo, bouillonnant.

- Si je puis me permettre, tu n’es pas très réactif… répondit Clarel passif.

- Je ne vois pas le rapport ! Je croyais qu’Inoue était votre cible !

- C’est le cas, mais cible est un mot un peut grossier à mon sens ; disons plutôt notre félicité.

- Quoi ?

Un cinglement strident coupa l’air en deux. Clarel faisait grincer sa lame contre Zangetsu, pleurant d’étincelles. Il profita de cette proximité pour agripper le poignet d’Ichigo, qui tremblait encore sous la pression de sa colère grandissante.

- Je n’ai pas de temps à perdre en explications que tu ne saisiras même pas… Les enjeux qui entourent ton amie dépassent ton entendement…Shinigami.

Un grondement résonna en l’intérieur du lycéen. Compressé par ses propres sentiments, il expulsa son assaillant dans un grognement sonore. Le soldat profita de l’impulsion pour se remettre en garde et se positionner de nouveau face à lui.

- Mon entendement ? Des explications ? susurra Ichigo… Qu’est-ce que j’en ai à foutre ! Je veux juste savoir pourquoi tu t’en prends à Rukia et Renji alors que vous cherchez à atteindre Inoue ! C’est louche !

- Oh ? Alors ton cerveau fonctionne ?

Ichigo crispa sa mâchoire au point d’en faire ressortir ses veines à la base se son cou. Ce mec était insupportable, voire plus agaçant que Ishida en personne. Le souvenir du quincy crispa encore plus la prise du shinigami sur son arme.

- Est-ce qu’au moins tu saisis la raison pour laquelle j’ai attaqué tes amis ? Kurosaki Ichigo…

- Teme !! C'est exactement ce que je viens de te demander !! Arrête de tourner autour du pot et viens-en au fait !

- C'est pourtant simple ! Tes amis sont une petite attraction.. Mais je suis déçue, je m'attendais à une tâche un peu plus ardue... Mais cela a suffi pour t'amener jusqu'à moi.

- AAHHH !!

C’était la goutte d’eau ! Ichigo disparut dans un shunpo pour apparaître sur le flanc droit du soldat qui le contra sans aucune difficulté. Les claquements métalliques s’enchainèrent alors que les râles du shinigami résonnaient comme le tonnerre. Les yeux exorbités, il frappait sans réfléchir, visant une ouverture que lui offrirait son adversaire occupé à parer sa lame. Mais rien. La saleté savait se défendre et avec une rapidité dépassant la logique. Exaspéré, Ichigo doubla ses revers et coups directs, espérant fatiguer Clarel qui continuait de contrer.

- Quelle vigueur pour un gamin de ton âge ! releva Clarel nullement gêné.

- Urusai ! Si tu ne veux pas me répondre de ta propre volonté, je te ferai cracher ce que je veux savoir ! hurla le fils Kurosaki.

- Quelle détermination, ça en devient stupide… Tu ne fais même plus attention à ce que tu fais...

Le jeune shinigami encaissa un énorme impact dans son cou. Par chance son avant-bras avait freiné le tibia du soldat, minimisant le choc. Mais alors qu’il dégageait cette jambe agaçante, une onde violente provenant de

son estomac lui fit cracher nombre de files écarlates. Avec une vitesse fulgurante, le soldat avait frappé son ventre à l’aide du pommeau de son imposante épée. Abasourdi, Ichigo recula de plusieurs pas. Reprenant son souffle, il vit son opposant lui tourner le dos. C’est le moment !

- Getsuga TEN… !!

Quelque chose figea le shinigami dans son attaque. Les bras encore levés, un froid brulant se mit à se répandre le long de son échine.

Baissant ses iris ambrés sur la source de cette froideur, il vit une lame blanche, tacheté de pourpre, naissant de son thorax. C’est alors qu’un vent sablé l’engloba complètement alors que les tremblements de ses muscles gagnaient en intensité. Le géant à la peau brune venait d’apparaître, lui agrippant la gorge de son bras encore valide. Pris en sandwich entre les deux chimères de Clarel, Ichigo commença à se débattre sans grand succès.

- La colère… Tant de colère émane de toi Ichigo… Ce n’est pas comme ça que tu pourras la protéger… soupira Clarel.

- Que… ?

- Inoue Orihime… Tu souhaites la protéger, n’est-ce pas ? C’est mignon, mais inutile.

- … ?! Qu'est ce que ça peut te faire ? articula-t-il difficilement.

Le soldat blond s’avança pour que le jeune homme puisse le regarder droit dans les yeux.

- Tu n’es pas prêt à le faire… Quelles que soient tes tentatives, tu ne seras jamais en mesure de la protéger.

- Urusai… Je.. je ..

- Tu quoi ?! Regarde-toi shinigami ! La détermination ne fait pas tout! Tant que ce sera le désordre dans ton cœur, tu resteras un bon à rien, déclara Clarel en pointant sa lame sous le menton de son prisonnier. Tu ressembles à une lame émoussée par ses propres sentiments. Tu es dispersé, non concentré… On m’avait pourtant fait de grands éloges du shinigami remplaçant… Mais tu n’es qu’un gamin complètement paumé. Abandonne, tu n’es pas de taille.

- Pourquoi tu me dis ça ? .. haleta Ichigo.

- Tu me rappelles... celui que j’étais… souffla le blond. Chercher à protéger ceux qui nous sont chers hein ?

Le soldat fixa sa main libre, l’esprit immergé dans ce qui semblait être un lourd passé.

- C’est une belle démarche, mais malheureusement… Cette une idéologie qui n’engendre que la frustration. Au final nous terminons seuls.

- Ne nous compare pas ! Je n’ai rien à voir avec toi ! Je ne serais pas celui que je suis sans mon entourage ! Inoue est une amie chère.. Je ne vous la laisserai pas ! J’ai…

- Tu l’as déjà perdu l’interrompit Clarel d’un ton lourd.

Ichigo écarquilla les yeux…

- Quoi… Qu’est ce que tu racontes ?!

- Le jour où son Tengoku no Keimusho est apparu, elle s’est éloignée de toi. Depuis que Mataya est rentrée dans sa vie, cette distance s’est accrue. Et dès que Kara-sama aura achevé son œuvre, elle ne sera plus jamais tienne. Dès ce soir tu l’auras définitivement perdu. Elle n’est pas ce que tu crois…Un gouffre sans fond vous sépare.

- Comment ça, « dès que Kara aura fini son œuvre »… balbutia Ichigo. Quand ? Quoi ?

- Est-ce que tu aperçois Kara-sama à mes côtés Ichigo ? Elle s’est déjà occupée de notre félicité à l’instant même où je te parle.

- Tu veux dire que…

- Si j’ai attaqué tes amis, c’était uniquement dans le but que tu viennes jusqu'à moi. Kara-sama pouvait ainsi être en contact direct avec Inoue Orihime.

Le froid qui émanait de la lame blanchit d’Eirlys, ne fut rien en comparaison de ce qui gela Ichigo à cette seconde. Un piège, il était tombé dans un putain de piège ! Si grossier en plus de cela !! Il avait foncé sans réfléchir, laissant sa protégée à la merci de cette étrange femme.

Non ! Pas ça !

Pourquoi Ce connard d’Ishida avait-il raison ! Il était si impulsif, si bestial qu’il en oubliait de réfléchir. Inoue était seule face à Kara et avec son reiatsu si faible… L’image de la belle entre les mains de l’ennemi fit replier son estomac, enchainant nombreuses crampes. Oubliant partiellement la douleur qui lui perforait le poitrail, un hurlement animal gronda au tréfonds de sa gorge. Les tremblements l’envahirent subitement, le faisant presque suffoquer.

Rukia qui observait la scène en contre bas, tenait Renji fermement dans ses bras. Paralysée par ce qu’elle voyait, sa lèvre inférieure se mit à trembler. Les yeux chargés de confusion, elle laissa un « Ichigo » plaintif s’évanouir dans l’air pesant.

Le fils Kurosaki rugissait à s’en déchirer les cordes vocales. Incapable de déceler la cause d’une telle réaction, seul son corps était maître de ses mouvements. Subissant la douleur physique, il expulsait la rage qui habitait son cœur. C’en était trop pour son esprit embrumé ! Il agrippa la lame blanche de ses doigts crispés et en un geste violent, la brisa en éclat. Parallèlement, sa main gauche avait accroché le bras qui tenait son cou prisonnier. Raidissant ses muscles, il se libera enfin tout en grondant sa colère. Tournant sur lui même il expulsa Eirlys et Chamsim dans une tornade noire et crépitante. Une fois libre, il raffermit ses doigts sur la garde de Zangetsu. Toujours tremblant, il fit de nouveau face au soldat.

- J'ai... Je lui ai promis ! J'ai fait la promesse de la protéger, elle ! Et tous mes proches ! Je ne vous laisserai pas...

"Ichigo-chan..."

Le shinigami pâlit alors que les battements de son cœur commençaient à tambouriner ses tempes.

- Putain ! Non pas maintenant !

Les tremblements nerveux cessèrent pour laisser place aux convulsions. Le reiatsu d'Ichigo vacillait au point que le shinigami percevait un tournoiement le submerger.

" Laisse aller.. Ichigo-chan..."

- Va te faire foutre !!! C'est toi qui... Dégrade mon reiatsu !!

" AH AH AH !!!! Viens à moi mon Ichigo-chan... Laisse ta peur te faire grelotter ! Viens découvrir mon vrai nom..."

- URUSAAAAIIIIII !!!! s'époumona Ichigo en pressant son front douloureux.

Clarel observait la scène, les yeux baignés de… compassion ? Le shinigami se tortillait dans tout les sens, accentuant les flux écarlates de son torse. Trop occupé avec son enfer interne et ses cris de détresse, Ichigo ne put voir l'imposante lame qui le guettait. Clarel, le bras tendu, fit disparaitre ses deux chimères d’un geste. Les deux créatures s’évanouirent alors dans les airs, aussi vite qu’elles étaient apparues. Lorsqu'il concentra à nouveau son attention sur Ichigo, celui-ci perdait le contrôle de ses membres. Sa chute suivit.

Plongé dans son tourment, Ichigo perdait pied... La peur l'avalait, le crachait, et l'englobait de nouveau. Comme pris dans les rouleaux d'une mer déchainés, il ne savait plus discerner le vrai du faux ni la réalité du songe.

Peiné de voir son adversaire dans cet état, le soldat baissa son arme alors que le corps crispé se précipitait dans le vide.

- Non !! ICHIGOOOO !!! Hurla Rukia, Renji toujours dans ses bras.

La petite shinigami se releva péniblement pour courir vers le lycéen qui dégringolait vers le trottoir. Tendant les bras, ses blessures la rappelèrent à l'ordre en lui infligeant plusieurs pics aigus. Elle en fut écrasée sur le bitume. Relevant ses orbes indigo, elle put suivre les derniers mètres qui séparaient le shinigami du sol. Implorant qui voulait bien l'entendre, elle se perdit dans ses hurlements. Dans la confusion, ses poumons en vibraient sous la résonance de ses cris stridents. Les quelques secondes qui la dissociaient de l’inévitable impact furent longues et lancinantes. Mais alors que juste quelques centimètres marquaient la dernière limite avant cette triste fin, la chevelure orangée se stoppa brusquement. Rukia en fut bouche bée. Clarel retenait le shinigami à moitié conscient par la cheville.

- Yaré, yaré… Tu es encore bien fragile… gaki… susurra Clarel rajustant sa capuche.

- ICHIIIGGGOOOO !!!!

Dans un dernier effort, Rukia reprit sa course folle alors que le soldat blond déposait un Ichigo assommé. Arrivée enfin près de lui, elle se jeta sur son col.

- Ichigo ! Ichigo ! Tu m’entends ? Je t’en pris fait moi un signe ! Ichigo s’il te plaît !! Reprends-toi abruti !! s’étouffa Rukia dans ses propres larmes.

- Il ne t’entend pas… fit Clarel impassible.

- Que… qu’est-ce tu lui as fait !

- Ce que j’avais à faire. L’occuper… Tu ferais mieux d’appeler de l’aide, je vous ai salement amoché. La prochaine fois je ne serai pas aussi clément.

- Espèce de Salaud !! C’est toi qui l’as mis dans cet état !!! s’exaspéra Rukia.

- Seulement la plaie dans sa poitrine, en ce qui concerne son reiatsu, c’est lui même qui s’inflige cette torture. Ne prends pas cet air shinigami, Kurosaki Ichigo est un être faible… C’est ainsi…

Sur ses mots, le soldat tourna les talons dans le but de se retirer. Mais alors qu’il s’apprêtait à disparaître dans une brise, il sentit le froid de l’acier lui caresser le cou.

- Où comptes-tu aller comme ça ? Clarel…

- Hum… Tss… Il me manquait plus que toi… Mataya…

Rukia resta tremblante face à la cascade écarlate qui venait d’apparaître. Une telle vitesse ? Quand était-elle arrivée ? Tout ce que savait la petite sœur de Byakuya, c’est que le sosie d’Orihime tenait Clarel sous le joug de son sabre brillant au soleil.

- Je vois, je comprends mieux pourquoi il nous était impossible de sentir ton reiatsu, dit Chad, accoudé sur ses genoux. Personne n'est au courant à part Neri, c'est ça ?

- Non-personne... Je voulais le dire à Kurosaki-kun, mais... je n'ai pas pu.

- So ka… Et en ce qui concerne ta rencontre avec cette femme ? Que t’a-t-elle fait ?

- Je ne saurais l’expliquer Sado-kun…

- Tu devrais en parler à Urahara.

Orihime, en compagnie de Sado, était assise sur des escaliers menant à la coure. Le corps sans vie d'Ichigo gisait non loin de là, à l'abri des regards. Hime venait de comter toute son aventure solitaire sur la quête de ses pouvoirs perdue. Le meilleur ami d'Ichigo l'avait écouté avec attention et son calme habituel. Il soupira, puis adressa un regard plein d’inquiétude vers le ciel.

- Il est parti depuis longtemps ?osa Hime nerveuse dans le but de changer de sujet.

- Trop longtemps, souffla Chad.

Orihime serra les poings. Et si Kurosaki-kun revenait blessé… Sans son rikka… Elle serait inutile. Les iris noyés de doute, la belle s’entoura de ses bras.

- Do shi o ? Si Kurosaki-kun revient et qu’il est …

- Ne t’inquiète pas, lui sourit, Chad. Même si Ichigo se blesse, c’est un dur à cuir. Il s’en remettra et au pire des cas on l’emmènera voir Urahara ou son père. Pour le moment nous devons éclaircir ce mystère entourant cette Kara.

- Hai…

- Qu’est ce que vous faites encore là !!

Les deux lycéens sursautèrent.

- Ishida-kun ? lança Hime surprise. Que fais-tu là ?

- Vous n’avez pas senti ?

Chad observa le quincy d’un air intrigué. Uryuu se tenait devant les deux amis, un air grave habitant son visage. Il apparaissait essoufflé, traduisant qu’il était sortie de la classe avec grand empressement. Alarmée, Orihime jongla entre Ishida et Chad qui semblait communiquer par télépathie.

Le meilleur ami d’Ichigo se leva de toute sa hauteur, puis sonda le ciel. Soudainement, ses muscles se raidirent.

- Ichigo ! Non ce n’est pas tout, Kuchiki et Renji…

- Oui, s’exaspéra Uryû. Comment se fait-il que vous ne vous en soyez pas rendu compte avant ? Ça doit bien faire dix minutes que la pression spirituelle vers l’ouest explose dans tous les sens. Celui de Kurosaki est le plus alarmant.

- Je pensais qu’un hollow était apparu, mais… commença Chad alarmé.

- Depuis quand un simple hollow peut faire valdinguer le reiatsu d’un shinigami de la sorte ? résonna une voix familière aux oreilles d’Orihime.

Une grande jeune fille blonde fit son apparition derrière Ishida.

- Tiaranne-chan ?! Que fais-tu…

- Loanne est partie en première voir ce qui se trame, l’interrompit la beauté à la chevelure dorée. Clarel est dans les parages, on le pistait depuis ce matin…

Les muscles d’Orihime se crispèrent alors qu’elle serrait son pull inconsciemment sur le point qu’avait touché Kara une heure plus tôt.

- Est-il possible qu’il ait attaqué Ichigo ? s’empressa Chad

- Ça me paraît même évident… répondit Tiaranne de façon nonchalante. Mais ce n’est pas lui qui m’inquiète…

Elle pivota les talons et attrapa Hime par le bras brusquement.

- Viens avec moi toi !

- Hé ! ? Non attends Tiarranne-chan je dois…

- Quoi ?! Qu’est ce que tu comptes faire ? Utiliser ton Rikka ? Ne me fais pas rire … Si ton shinigami s’est fait amocher, il y a suffisamment de médecins dans le coin.

- Demo !

Une autre pression vint rencontrer le deuxième poignet d’Orihime qui se faisait entrainer malgré elle.

- Attend Ansart ! s’imposa Ishida retenant Hime.

- Quoi ? Qu’est-ce que tu veux binoclard ?

- Si Kurosaki est blessé ou même Kuchiki et Abarai, les capacités d’ Inoue-san nous serons précieuses. De plus, être auprès de ses amis est ce qu’il y a de plus sécurisant non ? C’est bien vous qui m’avez…

- Tsss, A ce stade c’est pas un wagon, mais carrément le TGV complet que t’as loupé mon pauvre ti gars ! l’interrompit l’irritante lycéenne

Le quincy ne put que relever un sourcil d’étonnement ne voyant pas sa douce Orihime protester, contrairement ce à quoi il s’attendait. Tournant le regard vers le géant pour quémander silencieusement de l’aide, il se figea. Chad fuyait son regard…

- Que ? Qu’est-ce que vous ne me dites pas ? interrogeait-il son entourage

- Ishida-kun… peina Inoue.

- Elle n’a plus ses pouvoirs, balança sèchement Tiaranne. Si t’as d’autres questions, pose-les à Sara. En ce qui me concerne, ta face ne me reviens pas et j’ai la flemme de tout te raconter. Quant à toi ! fit-elle, ramenant Hime à ses côtés brisant ainsi la prise du quincy. Tu me suis !

- Hey matte Tiaranne-chan !

Mais en une seconde, les deux lycéennes disparurent dans une brise ressemblant à un shunpo sans en être un.

Uryû resta sans voix.

Inoue ? Perdre ses pouvoirs ?

Il pivota légèrement ses épaules, braquant sont regard désorienté vers le géant qui l’observait en silence.

- Sado…. Qu’est-ce que ça signifie ? fit-il les orbes dans la confusion.

- Tu connais Ansart, Neri et Claret ? questionna en retour Chad.

- Hai… Pour être honnête, je comptais vous expliquer à l’heure du déjeuner comment j’ai pu sortir du coma.

- Ce sont elles ?

Ishida se contenta de hocher la tête positivement, choqué de la rapidité de réaction du si paisible Yasutora.

- Je m’en doutais… Ces filles ont réussi à sortir Inoue du coma également. Je me doutais que c’était lié. Pourquoi t’ont-elles ramenée ? Après tout, aucune raison n’aurait pu les pousser à le faire, si ?

- Leurs explications ont été très évasives.. Je ne sais même pas par quel miracle elles m’ont réanimé. Très honnêtement, après ce combat contre Kurosaki… Je me croyais …mort… déclara Ishida dans une ultime expiration.

- hum.

- Sado-kun … Je n’ai pas très envie de parler de ce qui s’est passé lors du Vandein reich ni de Juda bach. Mon père m’a expliqué ce qui c’était passé, ainsi que la tentative d’Inoue-san pour me soigner. Je… J’aimerais passer à autre chose, c’est déjà assez pénible comme ça.

- Inutile de le préciser. Je ne comptais pas te le demander de toute façon.

- Aligato, commenta le brun, le regard reconnaissant. Tout ce qui compte pour le moment c’est la sécurité d’ Inoue-san ! Ces trois Françaises… Elles ont été floues certes, mais je sais qu’elles ont agi dans un but précis et d’après ce que j’ai compris, notre amie a des problèmes. Je ne tolérais pas qu’il lui arrive quelque chose.

Chad fronça les sourcils face aux prunelles étincelantes du quincy. Ils brillaient du même éclat que celui d’Ichigo promettant protection à Orihime. Cette vision le fit également réaliser et mieux percevoir l’animosité que partageaient les deux jeunes gens. Voilà un enjeu de plus à ajouter dans leurs courses à la première place. Quelque chose disait à Sado que cette nouvelle compétition allait bouleverser leur relation et ceci surement au détriment de la jeune fille. À cette pensée l’anxiété lui tordit l’abdomen. Cependant, un point positif ressortait de tout cela. Ishida et Ichigo étaient tous deux prêts à donner leur vie pour la protéger. Non pas qu’ils avaient déjà prouvé leurs instincts protecteurs à l’égard de la princesse, mais cette fois-ci d’autres engagements plus intimes se dessinaient. Quelle tournure allait prendre les prochains événements ?

- Sado-kun, raconte-moi tout ce qui s’est passé en détail, pendant que nous rejoignons Kurosaki ! l’interrompit Uryû dans sa rêverie.

- Hai, fit le géant tout en empoignant le corps de son meilleur ami.

Les deux hommes détalèrent à la vitesse de l’éclair en direction de cette tornade spirituelle qui commençait à compresser leurs poumons.

Les mains d’Orihime tremblaient tout autant que ses jambes. Tirées vers l’avant par la force de sa camarade française, ses pensées se tournaient uniquement vers son shinigami. Plusieurs heures qu’il avait disparu… Si même Ishida-kun semblait paniqué de cette absence, c’est que la situation ne laissait entrevoir rien de bon. Mais que faisait-elle là bon sang ! Même sans ses pouvoirs, elle se devait de retrouver son ami et s’il était blessé ?! Elle se mordit la lèvre inférieure.

- Tiaranne-chan, osa enfin Hime. S’il te plaît, nous ne pourrions pas parler plus tard ? Kurosaki-kun est…

- Enlève ton pull et ta chemise ! l’interrompit-elle brutalement.

- Heeeeyyyy !!!

La lycéenne d’un blond nordique plaqua Orihime contre un mur, les poignets prisonnier de ses mains crispés.

- Tiaranne-chan qu’est-ce que…

- Tu l’as vu n’est-ce pas ?

- Hey ?

- Kara ! tu as vu Kara !! hurla presque Tiaranne qui semblait enragée.

- P-Plus tard Tiaranne-chan ! Kurosaki-kun… Je dois retrouver Kurosaki-kun.

- Non ! D’abord tu vas me dire ce que tu sais ! Et surtout ce qu’elle t’a fait !

- Yada ! Kuro…

- Kurosaki-kun ! Kurosaki-kun ! l’imita la blonde. Non, mais t’en as pas marre de courir après cet abruti ! La seule personne qui est réellement en danger ici c’est toi idiote !

- Du calme Tiaranne, résonna une voix.

L’agacée pivota ses iris lumineux pour constater que Sara venait d’apparaître à leur côté. Orihime profita de cette inattention pour s’extirper de la prise de sa camarade. Elle recula de quelques pas, les yeux larmoyants et pressant ses mains contre sa poitrine.

- Qu’est-ce qui se passe ? s’agaça la beauté auburn.

- Orihime, commença Sara.

- Oui je l’ai vu ! hurla Hime. Kara est apparu pour… pour me faire quelque chose que je ne saurais décrire ! Mais peu importe ! Je dois rejoindre Kurosaki-kun, il est en danger, je peux le sentir ! Laissez-moi y aller, je vous dirais, tout après !

Sara et Tiaranne se figèrent…

- Merde… souffla la blonde.

- Pas de doute, c’était bien un piège… commenta Sara.

- Et tu veux qu’on te laisse approcher de Clarel, alors que cette salope est venue jusqu’à toi, c’est hors de question !

- Tiaranne-chan ! Tu ne comprends pas !

- C’est toi qui ne comprends rien ! Tu es stupide et têtue comme une bourrique ! Est-ce qu’elle a touchée au sceau ?

- Quoi ?

- AARRG ! Est-ce qu’elle t’a tracé quelque chose sur le corps ! s’exaspéra la blonde nordique en agrippant le poignet d’Orihime.

- Tiaranne, inutile de t’énerver.

- La ferme ! Kara s’est approchée malgré tes barrières de protection et tu gardes ton calme Sara ! On pensait gagner du temps en éveillant le quincy, mais si on n’a même pas le temps d’achever les préparations, tout ce qu’on a accompli jusqu’à présent aura été vain !

- Ce n’est pas une raison pour t’acharner sur Orihime !

- Au contraire ! Il serait peut-être temps que quelqu'un la secoue !

Alors que les deux lycéennes montaient en pression, une onde de choc leur comprima la poitrine. La vague n’était pas si nuisible, mais suffisante pour leur engourdir les membres. La brune redressa le menton à l’adresse d’une Orihime sur le point d’exploser de rage.

- Orihime…

- Ça suffit ! s’écria-t-elle, les mains sur ses tempes.

L’onde s’intensifia, faisant plier un genou à Sara et poussant Tiaranne à s’accouder au mur.

- Votre petit jeu a assez duré ! s’irrita Hime le regard sombre.

- Tiaranne… Tu sens ça ? commenta la petite brune.

- Ouais… ça craint…. répliqua Tiaranne, les yeux exorbités.

- De quoi parlez-vous toutes les deux ? Pourquoi Kara s’est déplacée jusque ici ? POURQUOI ME VEUT–ELLE !!

Une nouvelle vague fit courber l’échine de Tiaranne, alors que Sara peinait à maintenir son équilibre.

- Orihime, s’il te plaît calme-toi ! Ton reiatsu est instable ! Tu vas nous faire étouffer si tu continues, haleta Sara.

- Je n’en peux plus… Je croyais que mon reiatsu était éteint ?! C’est trop !!!! Expulsa enfin Hime sur le point de s’effondrer…

- Arrête ! s’agaça Tiaranne.

- Kurosaki-kun ! Je sens son reiatsu sur le point de se briser… Je dois le rejoindre, pourquoi m’empêcher de le retrouver sanglota-t-elle…

À ces mots, les genoux de la belle flanchèrent, la laissant s’écrouler sur le bitume. Les mains ancrées sur le sol, ses larmes inondaient ses joues rougies par le chagrin. Un tsunami de sentiments l’avalait tout entière. Plusieurs jours que ses nerfs étaient mis à rude épreuve ! Un nouveau conflit qui la plongeait dans un désarroi sans fin. L’impression de n’être qu’une poupée de chiffon avec laquelle on s’amusait... Non, elle n’en pouvait plus. Ce jeu morbide n’avait que trop duré pour sa patience éprouvée à son ultime limite.

- Pourquoi tout ça ? Pourquoi maintenant ? C’est injuste…

- Orihime, tenta Sara qui s’approchait.

- Il souffre, je peux le sentir… Kurosaki-kun… son reiatsu… Et je suis planté là, impuissante… Je ne veux plus de ça !!! Rendez-moi mes pouvoirs, laissez Kurosaki-kun !

- Orihime, continua Sara choquée. Tu peux … le percevoir… Le reiatsu de Kurosaki Ichigo?

- … ?!

Orihime se glaça. Dans un geste étrangement lent, elle examina sa main. Kurosaki-kun… Oui, elle pouvait le sentir, sa peine, sa douleur… Son énergie spirituelle… Elle le distinguait, le visualisait, pouvait en définir chaque trait. Mais comment ?

- Est- ce que tu peux sentir le reiatsu de quelqu'un d’autre ? se renseigna la petite brune, une main sur son épaule tremblante.

La princesse se concentra machinalement pour sonder son environnement.

Rien, juste le reiatsu vacillant de son shinigami lui chatouillait les sens. Mais cette sensation ne la rassurait pas pour autant. Une telle affliction émanait de ses flux qu’elle en pâlît. Il allait mal, très mal…

- Non, juste Kurosaki-kun… balbutiait-elle.

Sara, qui maintenant était juste au-dessus d’elle, perçut les petites mains de la jeune fille lui agripper son pull d’étudiante.

- Enmenez moi près de lui… Je vous en pris… geignit Hime.

- Orihime..

- Pitié… supplia-t-elle. Je ferais ce que vous voulez après…

Les deux jeunes filles, qui maintenant entouraient une Orihime désorientée, se fixèrent d’un même regard peiné.

- Loanne va hurler… souffla Tiaranne, un sourire en coin

- On n’a pas vraiment le choix… Regarde son état…

- Tsss… Quand je pense que notre cher leader voulait qu’on l’éloigne du combat à tout prix, on peut dire que c’est raté.

Brusquement, Orihime sentit une pression sous ses bras, la forçant à redresser le dos. Tiaranne la mit face à elle, puis emprisonna son visage entre ses mains blanches.

- Allez stupide princesse. On va voir ton shinigami, mais une fois chose faite, tu nous suivras avec Sara et Loanne. C’est compris ? Tu veux des réponses ? Tout dépendra de ton comportement, sourit-elle.

Les iris grisonnants de la belle reprirent une lueur de vie. Tel un pantin, elle hocha la tête positivement. Peu importe ce que lui demanderaient ces filles, elle l’accomplirait tant qu’elles la mèneraient vers Ichigo.

- Tu peux marcher ? demanda la blonde

- Oui…

- Ce ne sera pas suffisant, commenta Sara.

- On ne peut pas la faire voyager autrement, s’agaça Tiaranne qui maintenait encore Hime à bout de bras.

- Pfff arrêtés de la sous-estimer…

La brune s’éloigna de quelques pas des deux jeunes filles. Ses mains s’agitèrent dans une étrange chorégraphie que la beauté auburn eut du mal à discerner, tant ses gestes étaient à la fois rapides et précis. Un halo blanc entoura la Française, laissant ses cheveux noirs virevolter par le flux d’énergie qu’elle dégageait. Une fois son objectif atteint, elle pivota les épaules et offrit son regard à Orihime qui se figea. Les yeux de Sara, habituellement émeraude, s’étaient teintés de gris argent. Un changement physique plus qu’étrange… Elle ne pouvait sentir son énergie spirituelle, mais la beauté de son aura laissait à penser que cette fille cachait une puissance démesurée.

- La voie des airs me paraît être le meilleur moyen de parvenir auprès de Loanne et de Kurosaki Ichigo, déclara Sara, les sourcils froncés.

- Tu veux utiliser Byakko ? s’étonna Tiaranne visiblement pas très à l’aise. Ce n’est peut-être pas…

- Depuis quand tu joues les peureuses Tiaranne ? s’amusa la brune face à sa camarade qui laissait une perle de sueur froide dégouliner de sa tempe.

- Ta gueule saloperie de noble !! Je n’ai pas peur des vents de Byakko !!! grogna l’agacée. J’ai… euh… Juste peur qu’Orihime ne supporte pas le voyage !! En plus tu ne le maîtrises pas aussi bien que Loanne !!

- Oh j’avais oublié que tu avais le vertige, pouffa Sara. Utiliser Orihime comme excuse… c’est triste pour une grande gueule comme la tienne…

- Je vais te buter…

Sara, qui n’écoutait que d’une oreille les nombreuses injures, tendit une main à Hime qui restait pétrifiée sous la prise de Tiaranne.

- Vient Orihime, je vais te conduire à Kurosaki Ichigo, mais comme l’as dit Tiaranne… Après cela tu nous suivras sans opposer la moindre résistance…

La belle se raidit un peu, puis soupira alors que ses doigts se joignirent à ceux de Sara. Il était temps que le voile se lève…

Les grincements métalliques résonnaient dans l’air écrasant. Nombre d’étincelles rutilaient sous les lueurs d’un soleil spectateur d’un affrontement titanesque.

Rukia s’était entourée péniblement des corps d’Ichigo et de Renji. L’air apeuré, elle posa une main sur chacun de ses amis plongés dans l’inconscience, priant qu’un miracle se produise. Si seulement Inoue était là ! Elle redressa ses iris baignés d’anxiété face à la lutte qui se déroulait au-dessus d’elle. Ce Clarel et cette copie d’Orihime s’attaquaient l’un l’autre avec hargne dans un corps à corps interminable. Leurs reiatsus crépitant de divers et intenses sentiments forcèrent la petite shinigami à se recroqueviller, tel un petit animal tourmenté.

- Mais que sont-ils ? Leur combat est effrayant, constata Kuchiki. Je n’ai jamais rien ressenti de telles énergies… Qu’est ce que c’est que ces monstres…

- Yaré, Yaré, il y a de l’animation ici !

La petite sœur de Byakuya sursauta à l’intonation de cette voix familière. Piquée au vif, elle entrouvrit ses lèvres.

- Urahara !

Le vendeur se tenait derrière elle, brassant éternellement l’air à l’aide de son célèbre éventail. Yoruichi l’accompagnait telle une ombre, visiblement tout aussi effarée qu’elle sous la pression de l’atmosphère. Pas étonnant, le ciel croulait sous une pression étouffante.

- Bien le bonjour Kuchiki-san !

- Urahara, Yoruishi-san ! Ichigo et Renji ils sont… Il faut les soigner de toute urgence ! s’affola-t-elle.

- Calme-toi Kuchiki, la coupa la femme chat. On se doutait bien qu’il y aurait des blessés. Tensai est en route ainsi que Hachi.

- Pourquoi ne pas avoir prévenu Inoue ? s’alarma la petite brune désespérée.

- Tu n’as pas remarqué ? répliqua Yoruichi. Son reiatsu est amoindri… La ramener sur le champ de bataille alors qu’elle semble être une cible est une mauvaise idée. On dirait que l’état de Renji et d’Ichigo fausse ton jugement...

Rukia se paralysa… C’est vrai, Inoue semblait hors course. Si son énergie spirituelle était presque éteinte comme lui avait expliqué Renji lors de sa visite nocturne, sa présence était déconseillée. La petite shinigami se mordit la langue, ses pouvoirs avaient-ils été désaltérés ? Cette situation s’apparentait à un labyrinthe.

- Ne t’en fais pas pour eux, ils ont connu pire… Au-delà de ça… Ce qui m’intéresse réellement, c’est cette jeune demoiselle, s’amusa Urahara observant le combat faisant rage plus haut.

- Urahara, tu me parais bien informé de ce qui se trame, commenta Rukia percutant le propos.

- Hum ? fit l’ancien capitaine en osant les sourcils. Que vas-tu chercher là Kuchiki-san ? Je suis juste curieux.

- Ne te moque pas de moi ! Tu sais ce qui se passe du côté de la Soul Society n’est-ce pas ?! Tu savais qu’ils surveillaient Inoue dans l’ombre ! À moins… que tu n’en sois l’origine ?

L’homme au gueta rangea machinalement son éventail. Il pivota pour se mettre à niveau de la jeune shinigami affaiblie et se positionna de façon à dissimuler son regard par son couvre-chef.

- Tu te poses beaucoup de questions Kuchiki-san, n’est-ce pas ?

- C’est plutôt naturel avec tout ce qui se passe en ce moment !

- Tu as raison… Je sais plus ou moins ce qui se prépare. Je suis celui qui a demandé le rapatriement d’Inoue-san, ma requête a été faite auprès du roi des esprits.

Rukia se glaça à la déclaration. C’était bien lui, un de ses alliés qui avait fait demandé cet ordre insensé.

- Pourquoi ?… trembla-t-elle…

- Qu’on le veuille ou non, les mystères entourant les pouvoirs d’Inoue-san deviennent une priorité à résoudre … Regarde bien Kuchiki-san, fit le vendeur en pointant du doigt Loanne et Clarel. Tu as vu ces deux êtres ? T’apparaissent-ils comme de simples combattants humains ?

- …

- Ils ne le sont pas… Ces créatures sont au-delà de simples entités telles que les shinigamis, les humains ou hollows.

- Tu savais qu’ils étaient dans le monde réel ? Tu les surveillais sans nous prévenir ?! Qu’est ce que tu veux dire par entité au-delà des shinigamis ? balbutia Rukia anxieuse.

- Je n’ai pas besoin de répondre à cette question n’est-ce pas
Kuchiki-san ? Tu le ressens toi même … Ces deux êtres, convoitant Inoue-san, viennent d’ailleurs… Leurs techniques de combats, leurs forces… Tous ces éléments nous montrent clairement des êtres surpassant l’état de divinités, tout comme Aizen après sa fusion avec Hongyoku…

La jeune shinigami se crispa… L’état de divinité ?

- Observe les, reprit la femme chat. La simple onde de choc émise par le claquement de leurs lames nous fait tous frissonner. Toi qui as été face à cet homme blond, tu as pu le voir… Il n’a rien de similaire avec les ennemis que nous avons rencontrés auparavant. Pas étonnant que le roi des esprits se manifeste dernièrement.

- Qu’est ce que ça signifie ? Vous nous avez observés tout ce temps sans réagir ! hurla Rukia. Vous avez laissé ce monstre massacrer Renji, je ne parle même pas de l’état d’ Ichigo !

- C’était nécessaire, reprit Kisuke. Certains sacrifices sont impératifs pour mieux comprendre l’ennemi.

- C’est absurde et indigne d’un ancien capitaine ! Comment avez-vous pu faire cela !

- Grâce au temps que nous avons gagné, j’ai pu en déduire que l’existence d’Inoue-san a bien été révélé au-delà de la Soul Society et du Hueco Mundo, poursuivit-il. Les dernières guerres entre le monde réel, la Soul Society, les enfers et le Hueco Mundo a du éveillé l’intérêt d’autres êtres vivants par delà de nos frontières. L’univers est bien plus vaste que nous le pensons Kuchiki-san et nous sommes loin d’être les êtres les plus forts.

Un grondement sonore coupa l’air en deux alors que Rukia tentait de digérer les paroles qu’elles venaient d’entendre. Les shinigamis relevèrent leurs regards, cherchant la provenance d’un tel choc. Une ombre était apparue sur le sol, couvrant la vice-capitaine et ses amis. Elle écarquilla les yeux sous l’apparition qui la surplombait. Une immense créature similaire à un dragon cuirassé rugissait à en faire trembler chaque particule composant son petit corps spirituel. L’imposante apparition entourait Clarel, le dissimulant presque. Tel un bouclier vivant, la bête couvrit le blond, laissant à peine entrevoir ses iris glacés. Les babines maintenant retroussées, son grognement rocailleux s’adressait à Loanne. La beauté écarlate en garde, ne laissait aucune émotion habiter son visage tendu.

- Falloth… sussura-t-elle. Une de tes chimères préférées après Fenril. Je ne pensais pas te voir l’invoquer contre moi.

- Je ne l’ai pas invoqué pour me battre… déclara Clarel alors qu’il disparaissait sous les écailles du dragon.

- Non bien sûr… tu l’as appelé pour t’enfuir !

L’immense créature approcha son museau du sosie d’Hime. Ce monstre était si grand qu’il aurait pu la gober tout aussi facilement qu’un enfant avalant goulument un bonbon. La bête dénommée Falloth ne fit qu’expirer de façon sonore tout en remuant légèrement sa gueule habillée de nombreuses dents acérées. Ses yeux d’or l’auscultaient et laissaient un étrange sentiment se dessiner. Loanne semblait le percevoir et toucha le bout de son nez à l’aide de ses doigts.

- Toi non plus tu ne veux pas me combattre… Tu es tout aussi lâche que ton maitre Falloth… conclu-t-elle irritée.

Comme seule réponse, le dragon grogna de façon plaintive et se mit à enlacer fortement son maître qui avait disparu dans son étreinte. L’immense serpent se mit à tourner sur lui même, comme s’il cherchait à emmêler son propre corps. Dégageant de fortes rafales dans sa danse, Loanne se recula de plusieurs mètres en baissant sa garde.

Un nouveau rugissement sonore tonna au-dessus des shinigamis aux yeux exorbités alors que la bête commençait à se dissoudre. Au bout de quelques secondes, le spectacle prit fin, laissant le paysage revenir à la normale. L’immense créature s’était évanouie dans les airs emportant le soldat mystérieux entre ses écailles. La beauté écarlate en soupira d’agacement, encore une fois sa cible s’était volatilisée sans qu’elle ne puisse lui soutirer les informations qu’elle souhaitait. Elle entama alors sa descente vers les shinigamis qu’elle dominait par sa hauteur. Tous ceux encore éveillés l’observaient de façon anxieuse et à la fois fascinée. Pas de doute, son intervention avait éveillé la curiosité de ses spectateurs, mais ce n’était pas là son réel souci. Outrepassant les iris de l’ancien capitaine de la douzième division, elle concentrait toute son attention sur un corps qui semblait en pleine léthargie. Le shinigami remplaçant avait les paupières entrouvertes, exposant ses orbes sans vie. Elle en pâlit, jusqu'à ce qu’elle puisse distinguer les faibles battements de son cœur par son ouïe affutée. Pas besoin de le toucher pour savoir qu’il était encore en vie malgré les apparences. Elle en fut rassurée…

« Comment aurait réagi Orihime si elle avait assisté à ce spectacle ? Dans son état, il vaut mieux éviter toute… »

- KUROSAKI-KUN !

Loanne sortit subitement de ses pensées quand ce cri familier comprima ses tympans. Les yeux écarquillés, ce qu’elle voulait à tout prix éviter venait de se produire !

Un horrible souvenir… Non ce n’était qu’un songe d’un précédent passé sur le toit de Las Noches au Hueco Mundo, n’est-ce pas ? Du moins, c’est ce dont essayait de se convaincre la beauté auburn. Cependant, lorsqu’elle croisa les prunelles indigo de Rukia ensanglantée, la réalité la percuta de plein fouet pendant que ses orbes perlaient d’eau. Abarai-kun, Kuchiki-san, dans un état si déplorable qu’il en était miraculeux que la petite noble puisse maintenir son regard. Mais au-delà de ce spectacle lui lacérant l’estomac, se fut le précieux être allongé près de la petite brune qui lui fit perdre l’équilibre. Maintenant les genoux éraflés par le bitume, elle réalisa que son shinigami, dont le col était encore emprisonné entre les doigts crispés de Rukia, gisait sans vie.

- Ce n’est pas possible… Qu’est-ce qui s’est passé ??? Ku…Kuchiki-san…Urahara-san… Yoruichi-san…

- Inoue! s’alarma Rukia, le regard désorienté... Ton rikka ! Utilise ton Shum shum Rikka !

La vice-capitaine relâcha sa prise sur ses amis blessés pour agripper le pull d’une Hime tout aussi déstabilisée. Tremblante, elle pressa nerveusement la jeune fille pour la secouer du peu de force qu’il lui restait.

- TON SANTEM KESSHUM !!! UTILISE TES POUVOIRS POUR LES SAUVER INOUE !!!

-…

- INOUEEE !!! S’époumona la petite noble.

- Je…

- INOOOUUUEEEE !!! SAUVE-LES ! LEURS REIATSUS SONT EN TRAIN DE MOURIR !! CELUI D’ICHIGO DISPARAIT DE PLUS EN PLUS VITE !! FAIS QUELQ..

Un violent coup percuta la nuque de la shinigami qui en plus de la stopper la fit s’écrouler sur Orihime.

- Kuchiki-san !

Une main vint lui débarrasser les bras de son amie blesser. Relevant le regard, elle reconnut son miroir vivant dégager Rukia de sa vue floutée par la stupeur.

- Loanne-chan…

- Pourquoi l’avez-vous emmenée ?! Hurla la beauté rouge à l’adresse d’une petite brune et d’une blonde qui se trouvait plus loin.

- Loanne, nous n’avons pas eu le choix. Sans ça, elle n’aurait pas coopéré, expliqua timidement Sara et son reiatsu a...

- Foutaises !

Sans noter l’intervention de sa jumelle, Hime se dégagea pour rejoindre le corps léthargique d’Ichigo. Une pression se traçant sur son épaule la retint dans son élan.

- Où comptes-tu aller comme ça Orihime ? ! s’agaça Loanne qui venait de lâcher Rukia pour l’attraper au vol.

- Laisse-moi Loanne-chan ! Kurosaki-kun !

- Arrête ! Tu ne peux rien pour lui !

- Tais-toi !! KUROSAKI-KUN !!!

La belle s’affolait au point de manquer de griffer son reflet écarlate en se débattant farouchement.

- KUROSAKI-KUN ! KUROSA…

Deux bras enlacèrent Orihime, l’enfermant dans une chaleur qui lui parut étrangement familière. Loanne la maintenait prisonnière dans ses bras, calant son menton sur son épaule. Bien que la belle écarlate la retenait, Ichigo apparaissait toujours dans son champ de vision. Instinctivement, ses lèvres frémirent malgré l’étreinte.

- Santem k..

- Ne fais pas ça ! l’arrêta Loanne.

- Kurosa…

- Orihime… Je me fou éperdument de se shinigami et honnêtement je ne sais pas grand-chose de lui, ni sur ce que tu ressens en ce moment. Mais je sais que si tu utilises ton rikka avec le peu de reiatsus qu’il te reste… Tu n’y survivras pas ! Ton énergie est instable, ce n’est même pas sûr que tu puisses l’invoquer… Ne fais pas ça ! Ne mets pas ta vie en jeu bêtement !

- Laisse-moi… Je ne laisserai pas Kurosaki-kun mourir ! se défendit Hime.

- Je te l’ai dit ! Je m’en fou de lui, mais je sais que s’il t’arrivait quelque chose par sa faute… Il ne se le pardonnera jamais ! Veux-tu réellement qu’il vive avec ta disparition sur la conscience ?

- Demo… faiblit la belle en levant une main tremblante vers Ichigo.

- Elle a raison Inoue-san…

Urahara venait d’apparaître au côté du corps de son shinigami immobile.

- Même si tu pouvais invoquer convenablement tes pouvoirs… Tu ne pourrais rien pour lui. Ce n’est pas ce soldat qui la plongé dans cet état, bien qu’il en a créé l’opportunité d’après ce que j’ai vu. C’est un combat qu’il doit mener seul. S’il en revient, il n’en sera que plus fort, finit-il se voulant réconfortant.

Hime, dont les iris brulaient de mille larmes, se détendit dans les bras de son reflet. La tête pleine, elle faiblit totalement dans l’étreinte de la belle rouge qui la soutenait. Péniblement, Orihime lui adressa un regard suppliant.

- Je peux au moins l’approcher ? S’il te plaît, Loanne-chan…

Une étrange atmosphère naquit de cette requête. Loanne la soutenait à bout de bras tout en lui adressant ses orbes noisette visiblement adoucis. Hime en fut plus docile et ses mains crispées sur ses avant-bras se ramollirent. Plongée dans son regard suppliant, la beauté écarlate laissait entrevoir nombre de sentiments contradictoires. Tout en se mordant la lèvre inférieure, elle commença à reculer, mais sans relâcher la belle encore secouée. Enfin elle fronça ses sourcils rougeoyants alors qu’elle lui agrippait plus fortement l’épaule tout en hochant la tête positivement. Délicatement, elle mena sa protégée jusqu'à son objectif, puis la relâcha auprès de lui.

Tremblante, Orihime chercha à caresser ses joues, ne sachant quel autre contact physique tenter. À peine l’eut-elle effleurée que ses mains passèrent au travers du visage de son premier amour. Urahara et Yoruichi notèrent le phénomène ce qui les poussa à se rapprocher.

- Inoue, intervint Kisuke. Tu n’arrives plus à toucher Kurosaki ?

Mais Orihime garda le silence, trop choquée pour répondre. Au fil des secondes, ce qu’il apparaissait d’Ichigo devint flou.

- Non ! Il disparaît ! Kurosaki-kun !! NON ! NON !

- Inou…i.. ees.. là…

- Hein ? Yoruichi-san ?

Mais la phrase de la femme chat semblait faiblir dans le néant alors que ses contours perdaient de leur netteté. Réalisant que cet étrange phénomène s’apparentait à son reiatsu, Hime se concentra de nouveau sur le shinigami remplaçant qui…

- NON ! JE LE VOIS PLUS !! NON KUROSAKI-KUN !!

- Inoue-san, il..

- Je ne le vois plus Urahara-san ! se lamenta Orihime.

- Ce, n’est pas pour Kurosaki que je m’inquiète, reprit l’ancien capitaine. Ton reiatsu…

- S’éteint.. termina Loanne. Il est normal qu’elle ne puisse plus voir les shinigamis nous entourant…

Urahara jongla entre Inoue immobilisés par la stupeur et Loanne qui offrait un regard attristés. Observant enfin la beauté auburn paralysée par son impuissance, il déposa une main sur son épaule tremblante.

- Ça va aller… Ishida-san et Sado-san sont en route avec le corps de Kurosaki-san. Ils ne sont plus très loin, je peux déjà percevoir leurs présences, confit le vendeur.

Mais Orihime ne répondit rien. Trop absorbée par le phénomène qu’elle avait tant redouté, elle ne perçut même pas l’arrivée de ses amis précédemment cités par le scientifique.

Plusieurs heures passèrent sans même que la belle n’en eut réellement conscience. Si on lui posait la question, tout ce qu’elle aurait pu répondre serait un simple hochement de tête et quelques « oui » évasifs. Se rappelant vaguement Ishida-kun et Sado-kun arriver avec le corps d’Ichigo, elle avait perçu l’ancien capitaine faire quelques gestes étranges sur lui, puis demander au géant de le mettre sur son dos. Entre temps Tenssai en compagnie d’Hachi s’était présenté dans le but de soigner les blessures de ses amis shinigamis, qui maintenant lui étaient invisibles. La vue troublée, elle sut que son camarade quincy l’avait attrapée délicatement pour la portée jusqu'à la boutique. Elle s’était laissée faire mollement, sans aucune protestation et sans remarquer l’inquiétude qu’affichaient les deux lycéens à son égard. Loanne ainsi que Sara et Tiaranne les avaient suivis visiblement, puisqu’elle entendit plusieurs jurons émaner de la blonde mécontente de la situation, mais pour ce qui était des détails… Tout lui paraissait si flou et lointain qu’elle ne put qu’apposer lourdement sa tête sur le buste d’Uryû. Seuls le néant et des bruits sourds résonnaient dans son crâne pesant. Elle avait été encore une fois inutile… Dormir… oui c’est tout ce qu’elle voulait… S’endormir avec le faible espoir qu’à son réveil toute cette horrible journée ne soit qu’un horrible cauchemar.

Chad piquait du nez.

Le sommeil commençait à alourdir ses paupières alors qu’il tentait de rester éveillé. Dans le but de maintenir son attention, il porta son regard ambré en direction du futon qui s’étalait sur les tatamis de la pièce. Ichigo n’avait pas bougé d’un millimètre. Bien que son âme ait pu regagner son corps, aucune réaction n’avait été notée depuis. Inconsciemment, le géant serra le poing d’exaspération. Il le savait… Laisser son ami affronter on ne sait quel démon sans assistance avait été une terrible erreur et sa culpabilité n’en était que plus grande. La mâchoire crispée, il se perdit dans ses pensées tout en contemplant les murs de la petite chambre.

Une porte coulissa bruyamment, ce qui le sortit de ses troublantes pensées. Une chevelure dorée fit son approche et Chad n’eut aucun mal à reconnaître l’étrange reiatsu qui s’infiltrait dans la chambre.

- Ansart ?

- Tiens, t’es là, sourit la blonde venant s’asseoir à ses côtés.

- Comment va Inoue ? s’enquit Yasutora

- Elle dort. Ton pote le binoclard veille sur elle avec Sara. Il n’a pas bougé ? demanda-t-elle en retour, tout pointant Ichigo du menton.

- Non…

- Je vois… Pauvre tête de fraise. Je dois bien l’avouer, ça m’emmerde de le voir dans cet état. Tombé sur Clarel, ce n’était vraiment pas de bol.

Le géant se contenta d’acquiescer. Tiaranne examina le meilleur ami d’Ichigo, celui-ci affichait une mine encore plus déconfite qu’elle ne l’aurait pensée. Sans en prendre conscience, elle en soupira tout en posant une main sur son épaule.

- Ce n’est pas de ta faute, déclara-t-elle nonchalante.

- …

- Tu sais, s’il y a bien une chose que j’ai apprise avec l’expérience, c’est que malgré tous nos efforts, quand on aime des têtes brulées, on ne peut pas les protéger de tout et encore moins de leur entêtement.

Chad ouvrit largement ses paupières pour poser ses iris, dissimulés par nombre de mèches en batailles, sur la blonde. Sans le noter, elle continua.

- Il faut parfois les laisser se prendre quelques murs et attendre qu’ils se relèvent et en reviennent plus fort. Notre devoir dans ces moments-là, c’est d’être patient et arrêter de jouer les mères poules. Culpabiliser, c’est comme ne pas respecter leurs convictions quelques parts… Ichigo apprendra de ses erreurs et je sais que tu seras là pour lui tendre la main quand il en aura besoin. C’est ça avoir un profond lien d’amitié.

- Il est fort, mais je ne sais pas s’il sortira victorieux de ce combat… C’est un terrain sur lequel il n’a jamais bataillé, laissa échapper le géant.

- Tu n’as plus confiance en lui ?

- Bien sûr que si ! s’alarma Chad !

- Alors, fais-lui encore confiance cette fois, lui sourit Tiaranne. Je sais ce que c’est que de perdre des êtres chers, on s’en veut cruellement de ne pas avoir eu le courage de leur dire stop. Mais ne pas avoir foi en eux jusqu’au bout... Je crois que c’est encore pire… Peu importe l’issu, ne te détourne pas de ce que tu ressens vraiment face à votre lien.

Chad se rembrunit sous la pression de la belle blonde. Elle qui au premier abord paraissait aussi agressive que Grimjow, elle se dévoilait à présent comme sage et digne de confiance. Sans de réelles raisons crédibles, le colossal lycéen se laissait bercé par ce sentiment qui le poussait à prendre ce dialogue comme authentique. Il y a encore quelques jours, il aurait jugé un tel échange comme de la manipulation malsaine. Mais aujourd’hui, son cœur en peine se sentait plus apaisé par cette apparition qui bouleversait leur quotidien. Pourquoi pas ? Si cela pouvait atténuer ce moment déroutant ?

- Cette personne que tu as perdue ? Lui as-tu fait confiance jusqu'au bout ? questionna enfin Sado

Tiaranne en releva sa main tant la surprise lui engourdit le bras. Ce gigantesque titan était plus malin qu’elle ne l’aurait cru. Un sourire s’esquissa sous ses pommettes qui rosirent légèrement à l’évocation de tant de nostalgie.

- Oui… Jusqu’au bout… J’ai toujours cru en elle. Mais le plus étrange, c’est que j’ai l’impression de croire encore en elle aujourd’hui, finit-elle par avouer.

- C’est que tu dois peut-être encore le faire…

- Hum ?

- Lui faire confiance, conclut Chad avec un léger sourire.

Tiaranne garda le silence alors qu’elle rangeait ses bras sous ses genoux tout en observant Ichigo. La confiance ? Tch…

(…)

Quelques mètres plus loin, dans une chambre similaire, Ishida sentait son cœur marteler fortement son buste. La vue d’Inoue, plongée dans un sommeil tourmenté par tant d’événements, lui labourait les entrailles. Pourquoi le ramener à la réalité pour assister à un tel spectacle ? Ses sentiments en conflits, il en venait à se demander où cette histoire le conduirait. À peine un jour qu’il avait repris conscience et une après midi avait suffi pour qu’on lui arrache l’une des principales raisons de son retour.

Sur le mur face à lui, la petite brune adossée l’observait avec attention.

- Tu comptes bouder encore longtemps ? soupira Sara.

- Bouder ? oscilla le brun

- Tu la regardes comme un chien pleurant sa maîtresse depuis un moment. D’où ma question, déclara-t-elle.

Si le quincy était familier des rougeurs provoquées par la gêne, cette fois ce fut celles provoquées par l’irritation qui lui démangea les joues.

- Je ne vois pas à quoi tu fais allusion ! s’écria-t-il en rajustant sa monture, espérant se camoufler. Inoue-san est une amie proche, il est normal que je sois inquiet de son état de santé.

- Oh vraiment ? Désolée, s’amusa-t-elle en osant les épaules. Je pensais juste que.. Vous étiez plus que des amis finit-elle par avancer.

- … ?

- La façon dont tu la dévores des yeux laisse à penser qu’elle a bien plus de valeur.

- Je… Nous sommes de simples amis, rien d’autre…

- À ta plus grande déception ?

- Tu es extrêmement agaçante !

Sara se contenta d’étouffer un petit rire.

- Claret-san.

- Sara, je préfère que tu m’appelles par mon prénom. Je ne suis pas habituée à vos coutumes bizarres, commenta celle-ci.

- Ahem ! Sara..hum-san rougit légèrement le quincy. J’aimerai en savoir plus.

- Précise ta pensée.

- Qui êtes vous, Ansart, Neri et toi ? Tout ce que vous m’avez expliqué à mon réveil, c’est que vous n’appartenez pas à ce monde. Après l’incident d’aujourd’hui, je peux croire en la véracité de vos propos, mais dans ce cas… D’où venez-vous et pourquoi tant d’intérêt pour Inoue-san ? Êtes-vous à l’origine de la perte de ses pouvoirs ?

- On peut dire que tu es assez direct pour quelqu'un rougissant à la prononciation de mon prénom.

- Et toi une spécialiste du détournement de conversation ! s’agaça Uryû.

- Hum… Ne m’en veux pas… soupira la petite brune. Nous avons encore besoin de nous protéger. Cependant, Ishida Uryû, si Loanne m’a ordonné de te ramener de ton enfer, c’est pour une raison précise et cela je peux te l’expliquer.

- C’est à dire ?

- Nous avons un but commun quincy. Protéger Inoue Orihime et actuellement, toi seule es en mesure de lui venir en aide.

- Soit plus concrète.

- Alors, écoute-moi avec attention, car aucune de mes paroles n’est à prendre à la légère comme tu sembles le penser…

(…)

Loanne était accroupie sur le rebord de la boutique, le regard plongé dans les étoiles. Comme une enfant curieuse, elle semblait attendre quelque chose. Mais le silence perdurait sans lui donner ce qu’elle attendait. Les petits points scintillants restaient figés comme une horde de lucioles attendant l’aube pour s’endormir. La nuit était douce, mais les songes de la belle écarlate ne semblaient pas atténués de mélancolies.

- Sont-elles différentes ?

- Hum ?

- Les étoiles …

Le sosie d’Hime perçut une tasse fumante apparaître sous ses iris noisette. Suivant du regard la main qui lui tendait l’objet, elle reconnut l’homme habillé de vert et au bob assorti.

- Le thé est bien meilleur, quand il est chaud vous savez, sourit Kisuke.

Machinalement, elle saisit le récipient qu’elle porta délicatement à ses lèvres. Dans un léger souffle, elle prit une gorgée avant de replonger son regard sur l’étendue de bleu ténébreux que lui offrait ce ciel nocturne de printemps.

- Merci.

- C’est tout naturel d’offrir un thé à des visiteurs, lança Urahara.

- Je faisais référence à votre intervention pour stopper Orihime. Également sur le fait que vous n’ayez posé aucune question, alors que nous vous avons suivis jusqu’ici.

- Le temps des réponses viendra bien assez tôt, Neri-san, c’est ça ?

- Neri Loanne oui. Il est plaisant de profiter d’une conversation sans être tiraillé. Mais peut-être que vos réponses vous les avez déjà ? Ce qui expliquerait votre réserve vis-à-vis de nous ? déclara la belle toujours concentrée sur le ciel.

Le vendeur esquissa un sourire.

- Je ne suis qu’un pauvre marchant reclue de la Soul Society. Je ne suis pas si intelligent que ça, s’amusa-t-il.

- Ce n’est pas ce que l’on raconte sur vous, Urahara-san.

- Oh ! Suis-je célèbre à ce point ?

- Juste assez pour que je me renseigne sur vous, expliqua la belle rouge tout en reprenant une gorgée.

- So ka. Je vais être honnête, je ne sais pas exactement qui vous êtes, mais je sais d’où vous venez. Votre intérêt pour Inoue-san en est devenu évident. Toutefois, vos agissements sont contradictoires avec ma première théorie, j’en suis venue à en étudier une nouvelle.

- Vraiment ?

- Oui, je pensais que seules ses capacités étaient dignes d’intérêt pour vous, mais je faisais fausse route… Il y a de toute évidence quelque chose d’autre. Votre prestation de tout à l’heure était plus que remarquable et vos aptitudes aux combats en disent long sur votre expérience et notre différence de niveau. Vous n’êtes pas ici pour un intérêt tel que la quête de puissance.

- Et quelle peut être cette autre raison d’après vous ?

- J’avais omis un détail outrageusement flagrant, ce qui pousse ma seconde théorie dans le bon sens.

- Vraiment ?

- Vous êtes là pour elle en tant que personne et non pour ce qu’elle représente. Raison pour laquelle je ne vous crains pas Neri-san.

- Hum, je retire ce que j’ai dit… Votre réputation est purement mensongère.

- Plaît-il ?

- Vous n’êtes pas intelligent. Vos aptitudes sont bien plus effrayantes, Urahara Kisuke…

- Oh ! Très flatteur, s’amusa Kisuke. Toutefois si mon intuition ne me trompe pas, l’avenir s’annonce plutôt sombre… Ramener Inoue-san à la Soul Society devient une priorité.

- Pas pour le moment… Vous ne devez pas l’éloigner trop de moi pour l’instant et vous le savez. Où qu’elle se trouve, Kara la retrouvera aisément maintenant qu’elle a apposé sa marque.

- Sa marque ?

- Kara ne pouvait pas prendre d’elle ce qu’elle voulait, car Orihime était encore sous ma protection, mais ce sera de courte durée. Viendra l’inévitable moment où l’éveil devra se faire.

- Je me doutais qu’une telle chose se produirait, souffla le vendeur en enfonçant son bob sur sa tête. Mais ne nous sous-estimer pas Neri-san. Kurosaki-san sera apte à la protéger, après tout il n’est pas un shinigami comme les autres.

- Ils sont liés…

- Hum ?

-Kurosaki Ichigo et Inoue Orihime. Un lien les unit, mais tant que cet idiot sera perdu dans ses sentiments, il sera incapable de faire les choses correctement. Le combat de cet après-midi en est la preuve. Il n’est pas apte à la protéger comme vous le dites.

- Soyez patiente Neri-san, je peux vous promettre que très bientôt, Kurosaki-san nous reviendra plus fort et surtout prêt à combattre.

- Vous avez tous terriblement foie en lui… C’est effrayant.

- Peut être devriez-vous essayer de lui faire confiance également, Neri-san…

Loanne se contenta d’oser les sourcils devant l’air si affirmé du vendeur. Piqué d ‘un rictus amusé elle replongea son regard sur le ciel obscur. La confiance ? … Peut être…

- Cette douleur… Qu’est ce que c’est ?

- On dirait de la culpabilité…Ichigo-chan…

- De … la culpabilité… Pourquoi ?

- La princesse s’éteint… Elle disparaît… Ça te bouleverse on dirait… Mon petit Ichigo-chan…

- Urusai… C’est toi n’est-ce pas ? C’est toi qui fais vaciller mon reiatsu !… Diza!

Plongé dans les eaux de son trouble interne, Ichigo distingua les immeubles assombris. Le paysage était renversé et baigné dans la pénombre. L’espace de Zangestsu était encore noyé sous ses sentiments perdus dans la confusion. Le soleil avait fui pour laisser place à cette mer, rongeant de son sel, les bâtisses habitant son monde interne.

Devant un tel spectacle, le fils Kurosaki plissa les paupières. La dernière fois qu’il avait assisté à un tel bouleversement, Zangetsu lui était apparu sous sa forme bankai tout en fusionnant avec son hollow. Lui enseignant l’ultime pouvoir de son Getsuga Tensho, cette rencontre avait changé sa vision des choses. Est-ce que cette nouvelle visite allait faire évoluer les sens du shinigami remplaçant ?

Flottant dans ce liquide pesant sous l’obscurité, Ichigo se redressa. Il scanna le paysage peuplé de buildings, dans l’espoir de croiser l’âme de son zanpakutô, mais rien. Même son hollow semblait avoir tiré sa révérence. Il était seul dans cet immense panorama aux apparences aquatique.

Seul ?

- Ichigo-chan…

Elle était là, le surplombant comme l’aurait fait l’une des deux facettes de son pouvoir. De ses longues jambes galbées, sa peau grisonnante était peu apparente sous ses bandages obscurs. Elle lui tendait les bras et sous son masque de tissu noir, on devinait son sourire malsain.

- Diza…

- Je te l’ai dit mon Ichigo-chan, c’est un nom d’emprunt… Es-tu venu chercher mon vrai nom ? miaula-t-elle tout en emprisonnant sa lance dorée contre sa poitrine.

- Qu’est ce que c’est encore que cette connerie ? Ton nom ? Tu t’en es trouvé un, non ? Et puis où sont le vieil homme et cet insupportable hollow.

- Je les ai bannis pour le moment…

- QUOI ! s’alarma le fils d’Isshin.

- Du calme, s’amusa la femme vêtue de noir. Ils réapparaitront… Mais pas tout de suite. Cette histoire ne concerne que nous mon Ichigo-chan, leur présence n’est donc pas nécessaire. De plus, il n’y a plus vraiment de place pour eux. Tu es bien trop préoccupé par tes sentiments que par tes capacités. J’attends depuis si longtemps déjà que tu viennes à moi. Au plus profond de toi, je patientais, priant pour que tu m’appelles enfin. Ce jour que j'espérais tant est arrivé. Je vais enfin pouvoir te dévorer et te garder pour moi seule ! s’extasia Diza en écartant plus ouvertement les bras vers sa convoitise.

- Qu’est-ce que tu es ? s’impatienta le shinigami en se tenant prêt au combat.

- Je suis une partie de toi, au même titre que Zangetsu.

- Pourquoi ne jamais t’être manifestée dans ce cas ?

- Parce que tu n’avais pas encore conscience de mon existence, mais depuis peu… Tu m’as découverte et j’ai pris forme. De jour en jour, je me suis ancrée dans ton inconscient, mais on manque de place ici. De par ce fait, j’ai dû m’imposer face à ton Zangetsu adoré.

- J’avais donc raison, c’est bien toi qui perturbes mon énergie spirituelle, s’irrita Ichigo, la mâchoire crispée.

- Le vieux n’est pas gênant, mais ce crétin de hollow gueule trop à mon goût. J’ai dû l’envoyer faire un tour, rit fortement la femme voilée.

- Depuis quand es-tu là ?

- Mais tu le sais déjà… Cette fameuse nuit où la princesse s’est interposée entre toi et le brun à lunette… C’est à ce moment que j’ai commencé à naître de ton âme…

- C’est ta faute si je perds le contrôle… C’est ta faute si…

- Ma faute ? l’interrompit Diza. Je suis une partie de toi, combien de fois dois-je le dire ? Tu es toi même responsable de ton état d’instabilité… Ce que j’aime, tu l’aimes aussi Ichigo-chan…

- Teme… Je perds le contrôle… Tout ça par ta faute ! Comment puis-je tenir ma promesse si tu continues à faire obstacle ! hurla le roux perdant patience alors que les rires sonores de Diza résonnaient de plus belle.

- Tu m’as nourri de façon si intense Ichigo-chan… j’en veux encore !

Les buildings tremblèrent sous une onde de choc émanant de la féline Diza. Se mouvant tel un chat sur le point de bondir, cette femme drapée attendait sa proie avec hâte. Ichigo se positionna de façon à braquer la lame de son zanpakutô face à son opposante.

- Je vois… Dans ce cas, tu ne me laisses pas le choix…

Le shinigami remplaçant ajusta sa lame tout en prenant appui sur son coude.

- Je vais en finir avec toi… Et me débarrasser définitivement de ce handicap pour tenir ma promesse. Je ne te laisserai plus interférer ! Inoue et les autres m’attendent… Je n’ai pas que ça à faire donc ce sera rapide ! Tu me veux ? Me voilà … Diza…

L’aura menaçante du shinigami se mit à crépiter le long du manteau ténébreux de son bankai. Les iris étincelant d’un sentiment indéfinissable, il bondit sur son assaillante qui lui ouvrait les bras.

Note /trad

So ka : Je vois (termes japonais)

Demo : mais (termes japonais)

Urusai : Tagueule (termes japonais )

Iya : non (termes japonais )

Tasukete : à l’aide (termes japonais )

Gaki : gamin (termes japonais )

Teme : enfoiré (termes japonais )

Byakko : divinité (plus de détails dans mes prochains chapitres :p)

Eirlys : Chimère de glace (plus de détails dans mes prochains chapitres :p)

Chamsim : Chimère des sables (plus de détails dans mes prochains chapitres :p)

Cereberus : Chimère des flammes (plus de détails dans mes prochains chapitres :p)

Falloth : Chimère de protection (plus de détails dans mes prochains chapitres :p)

Fenril : Chimère (mais de quoi ? ahahahaha vous le saurez plus tard ;)

Rédigé par FreedomPen

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S
Superbe colo ! Elle me fait penser à Nel que j'adore &gt;w&lt; J'ai un faible pour les tatouages sur ses bras, juste magniques ! Celle où Kisuke transperce Hime est pas mal du tout également, même trop réaliste pour du &quot;faux&quot; mdr Nan mais j'aime beaucoup ce que tu fais ^^
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