A la croisée des chemins -chap 2- ...

Publié le 18 Avril 2014

A la croisée des chemins -chap 2- ...
A la croisée des chemins -chap 2- ...
A la croisée des chemins -chap 2- ...

Bonsoir à tous !

Je suis vraiment heureuse que le premier chapitre de cette fic vous ait plu :)

Je ne m'attendais pas à ça :) Merci ! MERCI ! MMMMEEERRRCCIIII !

Ça me touche beaucoup :) Merci également pour vos petits messages concernant ma situation. Comme je le disais sur la parution du chap 11 de "Dès la première origine" ça va beaucoup mieux. Mais je vous rassure cela ne changera pas le ton que j'ai employé.

Je pense que ce deuxième chap risque de vous surprendre sur quelque points ^^ J'ai en quelque sorte pris un risque, j'espère que cette initiative vous plaira ou peut être pas... Dans tout les cas je voulais expérimenter quelque chose de nouveau. Alors on verra bien si ça passe ou pas. Quoi qu'il arrive je mènerai ce projet à son terme :)

Je sais déjà où je compte allez sur cette histoire puisque j'ai terminé la trame et pour l'écriture, les chapitres sont déjà bien entamés (j'en suis au six, c'est pour dire) ! J'essayerai de garder un format court pour les chapitres, ce qui me permettra de publier plus vite ^^

Bon suffit la "parlotte" Je vous laisse lire ces quelques lignes.

Ma prochaine publication sera le chap 12 de "Dès la première origine"

Bises à tous !

Enjoy

Freedompen

Chapitre 2 A la croisée de la sagesse et de l'innocence.

« Lorsqu'un événement sombre marque l'âme, il y reste de façon indélébile. Nôtre seule recours est de l'accepter et de vivre avec. S'adapter à une vie ou un manque oppressant nous comprime.

C'est avec cette absence qui nous tarie que naît l'espoir. Celui de ne plus avoir mal. »

Le temps est éphémère. Le fil de la destinée se tisse en une toile liant plusieurs existences. Kisuke Urahara était conscient de cela. Depuis sa naissance entant qu'âme et maître de la mort, il ne su depuis combien d'année son parcoure avait commencé. Il avait vécue tellement de vies d'hommes que même remonter le temps jusqu'à l'époque de nos ancêtres ne suffirait à retracer son histoire. Urahara était un shinigami doté d'un grand savoir et le mystère entourant ses connaissances ne le rendait que plus intriguant. Sa compagne de toujours, Yoruicihi Shihoin, ne pouvait garantir de connaître tout de ses débauches ou réussites, mais l'attraction qu'il exerçait sur elle lui suffisait amplement. Juste rester sur ses arrières et le suivre dans ses folies quotidiennes. Cette routine instaurée entre ces deux êtres défiant la logique était devenu une réelle dépendance, l'un comme pour l'autre.

Toutefois les deux compères réalisaient à présent que leur vie n'avait trouvé de véritables sens que le jour où ils furent bannis de la Soul Society. Vivre au plus reculer des terres immortelles du Sereitei, auprès des êtres humains les avait attendries voir ramollies au sens de certains de leurs confrères. Ces sentiments ne furent que confortés à la rencontre d'un jeune shinigami à la crinière flamboyante. Le scientifique et sa féline compagne accumulaient à eux seule au moins des centaines de vies semblables à celle Kurosaki Ichigo. Malgré cela, le courage et la valeur de ce joyeux de l'existence humaine leur rappelaient les frissons de la vie réelle. La détermination et la force de cet être si faible en apparence les bouleversaient au point de rejeter sa disparition. Comment accepter de tels faits ? Les sentiments humains leur étaient dérisoire, mais aujourd'hui les souvenirs des pleures déchirants de ses compagnons les meurtrissaient d'autant plus que s'ils avaient été humains eux même.

Ils se refusaient de s'arrêter sur cet échec. Kisuke s'était voilé la face. Un humain, il s'était confié à un humain pour réparer ses fautes. Pour cette raison, il se sentait à jamais redevable. Sous les remontrances de l'ancien capitaine de la seconde division, Kisuke s'était mis au travail. Si la volonté divine lui avait accordé un esprit aussi fin, alors qu'il le lui permette de se racheter. Dans son âme résonnait encore les cries d'une jeune fille pleurant son amour de toujours. Le scientifique se devait de rattraper ce pécher qui était au delà du pardonnable.

Le temps filait, emportant avec lui l'espoir qu'il ne puisse parvenir à son but.

Cette journée était sombre et pluvieuse. En ces temps, le shinigami savait que les jeunes écoliers japonais arpentaient les chemins de leurs écoles, les cœurs emplis de leurs souvenirs d'été. Il appréciait cette période l'année qu'il avait déjà vécue tant de fois. Oui, le mois de septembre était doux malgré les frissons de l'hiver qui approchait. L'automne était une saison capricieuse qui pouvait être généreuse mais également traitresse avec ses vents glacés. Ce paradoxe lui plaisait car ces quelques semaines apportaient avec elles les changements. L'automne était la saison de la mutation. Quelle plus belle période pour donner le sourire à ceux qu'il avait blessé.

Concentré sur ses travaux dans son laboratoire, il remarqua à peine la porte du fond se coulisser. Dans l'ombre, la silhouette d'une femme à l'épiderme basané fit son entrée.

- Tu avances ? déclara la femme chat d'un ton neutre.

- Oh Yoruichi, sourit-il sans lui montrer son visage. Tu es de retour de la Soul Society ?

- Oui, le temps est venu. J'ai prévenu Kuchiki et Abarai.

- Voilà qui est vraiment délicat de ta part. Je pense qu'elle appréciera, déclara le scientifique.

- Hum… Après tout, nous avions fait de même pour Sado et Ishida. C'était le moins que je puisse faire, répondit Yoruichi, l'épaule appuyé sur le mur.

- En effet. Ils nous ont aidé tant de fois par le passé. Privilégier leur voyage pour la Soul Society était une faible compensation. Penses-tu qu'ils rentreront à l'académie ? questionna Urahara en posant son index au menton.

- Je doute qu'il soit nécessaire à Sado ou même Ishida d'emprunter un chemin si formel. Après tout, ils maitrisent tout les deux leur reiatsu et cela malgré leurs décès. De plus imaginer un quincy devenir shinigami serait des plus absurdes.

- Sait-on jamais ! Ishida-san pourrait nous surprendre !

- Cela fait déjà six ans qu'Ishida à passer l'arme à gauche, quant à Sado au moins trois ans. Tu n'avais qu'à t'en assurer toi même. Tu n'es même pas aller leur rendre visite à la Soul Society.

- Yaré Yaré, déjà ? Je pers la notion du temps ici, s'amusa Kisuke.

- J'espère au moins que tu as pu avancer. Je ne compte plus le nombre d'année que tu as accumulé dans ce sous sol.

- Pour être honnête, j'ai même terminé.

La femme chat écarquilla les yeux sous cette nouvelle. La stupeur lui paralysait les membres alors que son ami annonçait cela de façon si légère.

- Tu …

- Hai ! Je suis un génie après tout !

- Mais depuis quand ?! Tu aurais pu me prévenir !

- Gomen ! Ce n'est que très récent !

- Ordure !

- Que tu deviens vulgaire, cela ne sied pas à une dame de ton rang.

- Je vais t'apprendre ce qu'une dame de mon rang réserve à des petits vicieux dans ton genre !

- AH NON PAS LÀ ! YORUIICHI SSSAAANN !

C'était un jour de pluie, les nuages étaient d'un gris opaque. Le temps semblait souligner la tristesse de cette après midi. Miura Kotori avançait dans les rues de Karakura, armée de son parapluie.

La jeune lycéenne était arrivée dans cette ville depuis dix ans. Le jour de la célébration de ses six printemps pour être exacte. Elle se souvenait de ce jour. Kotori avait énormément de problème à l'école. Bagarreuse et obstinée seul ses parents connaissaient sa véritable personnalité. Du moins, le jour de son déménagement c'est ce dont elle était certaine. Elle avait emménagé dans une clinique à bas prix. Cette opportunité avait donné l'occasion à son père de pratiquer la médecine sans pression. La petite fille de l'époque comprit vite que sa nouvelle maison se trouvait dans un quartier calme. Mais une étrange rencontre eut lieu alors que la petite Kotori aidait sa mère avec les cartons. Une vielle femme observait sa maison. L'enfant qu'elle était, prit peur au départ. L'écart des générations est toujours effrayant quand on est encore innocent. Elle avait les yeux gris bleu océan, et les traits marqué par le temps. Le détail atypique fut une paire de barrettes en forme d'ibiscus dans ses cheveux gris, remontés en un simple chignon.

Kotori croisa le regard de la vielle voisine, et perçut une étrange chaleur lui envahir le cœur.

« Sois gentille avec cette dame Kotori, elle vit seule tu sais. Ce doit être triste » lui avait dit sa mère.

Oui cette vielle dame habitait la maison d'en face. La petite fille l'observait tous les jours sans oser l'approcher. Une étrange attraction émanait de sa voisine, mais la crainte enfantine lui intimait de garder de la distance. Jusqu'au jour où Kotori rentrait du collège. La journée s'était mal passée. Les genoux égratignés, la lèvre fendue et avec nombre de coupures sur les joues, la jeune adolescente restait figé devant la clinique de son père. Rentrer dans cet état, enchaînerait encore les pleures de sa mère. La fille Miura était si jolie d'apparence, mais exposait un caractère agressif envers ses camarades. Ce paradoxe rythmait la vie de cette jeune collégienne. Serrant fortement les bras, elle s'agenouilla pour dissimuler plus facilement ce qu'elle avait ramené avec elle. Kami-sama, en plus de ses blessures, emporter avec elle le sujet de sa discorde… Elle allait vraiment se faire gronder.

« Bonjour Kotori-chan »

Kotori s'était recroquevillé de stupeur. Sa voisine s'était approchée sans qu'elle ne le réalise. Exposant son regard bien veillant, la vielle femme se mit à son niveau.

« Tu t'es battue ? » avait-elle simplement demandé.

Ce jour là, la jeune Miura avait sentit une barrière s'effondrer dans son cœur. Et les larmes qu'elle s'était jurée de garder pour elle, imbibèrent ses joues meurtries.

« Inoue-san ! » avait-elle crié en se jetant dans les bras de la vielle dame.

La femme avait répondu à l'étreinte de la jeune fille tremblante. Mais ce qui marqua la jeune collégienne ce fut ce qui se produit par la suite. Kotori s'était battue, oui. Avec une bande de jeunes punks qui s'en était prit à un petit chat. Lacérés et baignant dans son sang, la jeune fille l'avait défendu jusqu'à ne plus avoir de souffle. Mais la pauvre bête avait bien trop souffert et même le meilleur des vétérinaires n'aurait pu le sauver.

« Il va mourir parce que je n'étais pas assez forte ! » avait-elle pleuré de plus belle.

Attendrit, la vielle voisine intima à la jeune fille de la suivre.

« Il vivra, je te le promets. » avait annoncé Inoue-san d'un clin d'œil.

Ce jour là, Kotori fut invité à assister au spectacle de plus splendide qu'elle n'eut jamais vu. Bien à l'abri derrière les rideaux de la maison d'Inoue, un dôme à la luminescence doré était apparu, redonnant vie au chaton. Ce qui fut étrange, c'est que pas une seule seconde Kotori n'éprouva de crainte. Sa vielle voisine avait des pouvoirs magiques et cela ne la choquait pas. En réalité, elle ne s'était jamais posée la question. Comme si le fait que cette femme étrange pratique la sorcellerie était un fait complètement naturelle.

Aucune peur n'habitait la collégienne. Non, car tant de chaleur émanait de ce lieu et de cette femme. Ce pouvoir devint leur secret et Kotori prit l'habitude de rendre visite régulièrement à sa vielle voisine. Une amitié rutilante en suivit. Malgré ses aspects fatigués, la vielle dame avait une imagination débordante et trafiquait des plats plus étranges les uns que les autres. Mais Kotori adorait cela.

Un jour, la jeune fille était arrivée en trombe dans la maison de la vielle dame.

« Inoue-san ! Je vais au lycée Daichi ! Le même que toi ! »

De cette jolie nouvelle, Inoue avait sorti un vieil album. La jeune Miura eu le plaisir de découvrir des clichés de son amie au même âge qu'elle.

« Tu es si belle Inoue-san ! » s'était-elle exclamé.

Explorant les photos, elle y vit un géant aux cheveux sombre. Il s'appelait Sado Yasutora. Kotori eut du mal à concevoir que cet être titanesque aimait les choses mignonnes d'après les dires d'Inoue-san. Après la fac, il était parti vivre au Mexique où il avait rencontré l'amour et l'apaisement qu'il recherchait. Continuant de feuilleter, son attention fut attirée par un autre garçon à la tête d'ampoule. Lunettes et cheveux tirés en arrière, il semblait froid. Ishida… Uryuu Ishida avait été l'ami d'Inoue-san ! Le célèbre styliste qui avait bouleversé Tokyo. On le nommait même l'empereur de Shibuya. On disait que ses deux fils n'aimaient que le blanc et régissaient l'empire qu'il avait laissé avec sagesse. Kotori en fut ébahi, mais pas autant lorsqu'elle réalisa que la championne du monde de Karaté Arisawa Tatsuki avait été la meilleure amie de sa vielle voisine.

Alors qu'elle Parcourait les différentes photos, Inoue lui comptait nombres d'histoires de son passé. Certaines semblaient tirés par les cheveux. Comme quelques comtes traçant une visite de l'outre monde appelé la Soul Society. Ou encore une autre dimension désertique nommé le Hueco Mundo, où la grand-mère aurait été enlevé. Toutes ces fantaisies amusaient la jeune fille. Kotori eut toutefois la peine d'apprendre que tout les amis de sa voisine était tous décédés. Elle était la dernière en vie. Cette vie de solitude devait être pesante.

« Ne te sens-tu pas trop seule Inoue-san ? »

« Pourquoi donc ? Ils me rendent visite souvent tu sais… »

« Hein ? »

En plus de trafiquer des plats fous et imaginer des histoires pleines de lutins, la vielle femme perdait la tête. Mais cet attrait amusait la future lycéenne. Elle l'aimait ainsi. La voir le regard brillant de souvenirs lui chauffait le cœur. En cet instant, Kotori aurait aimé lui offrir la même chaleur que lui inspiraient ses mémoires. Toutefois, le regard de la vielle femme s'était mis à étinceler sur un autre cliché. Miura la reconnu sur cette photo. Elle était accompagnée d'un étrange garçon à la chevelure orangé. Il avait les sourcils froncés et un sourire timide, mais le regard chaud.

« Qui est-ce Inoue-san ? Il n'est que sur les photos de l'époque du lycée »

« Kurosaki-kun… » avait simplement chuchoté la vielle dame.

Kotori ne sut jamais vraiment qui était ce Kurosaki-kun, mise à part qu'il était un de ses camarades. De toute évidence il avait dû être quelqu'un d'important pour sa voisine. D'après les comptes d'Inoue-san, ils avaient vécus beaucoup de choses ensemble. Mais en ce qui concernait leur relation, elle ne fut que peu éclairée.

Le temps s'écoulait sans que la jeune fille ne réalise qu'elle était sur le point d'entamer sa deuxième année de lycée. Continuant de s'abreuver de la magnifique amitié qu'elle vivait avec sa vielle voisine. Une sorte de dépendance en avait découlé. D'autres phénomènes se produisirent entre temps. Kotori eut souvent l'impression d'entrevoir des personnes sauter d'immeuble en immeuble, habiller de kosode noire. Ces apparitions étaient brèves mais tellement fréquentes à présent que la question la tourmentait un peu. Au delà de ça, elle eut la net impression qu'un chat noir la suivait régulièrement.

Arriva le 3 septembre. La jeune lycéenne aimait cette date car s'était l'anniversaire de sa tendre Inoue-san. Lorsqu'elle traversa le jardin qui menait à la porte d'entrée de sa voisine, elle fut étonnée de la trouver entrouverte. Poussant la porte, elle l'appela, mais aucune réponse ne vint. Arrivée dans le salon, elle déposa le coffret qu'elle avait soigneusement emballé pour lui offrir en cadeau. Inoue-san lui avait montré un objet étrange mais qui lui était précieux. Une petite plaque de bois ornant une tête de mort. Kotori, habitué à ses bizarreries, avait donc décidé de lui fournir un écrin pour sauvegarder l'objet de l'usure de temps.

« Inoue-san ? » continuait-elle d'appeler.

Mais le silence devenait pesant à chacun de ses appels. C'est donc la peur au ventre qu'elle était montée dans sa chambre. Repoussant la porte grinçante, son cœur se stoppa dans sa course effrénée.

Quatre silhouettes apparurent dans son champ de vision. Deux femmes et deux hommes entouraient le lit moelleux Inoue-san. L'une était de peau basanée avec un justaucorps noir et orange. Sa longue chevelure sombre ramenée en queue de cheval accentuait le jaune de ses yeux félins. L'homme près d'elle semblait provenir de pauvres conditions avec ses habits vert foncés et son bob loufoque cachant son regard. Toutefois, la blondeur de ses cheveux laissait à penser qu'il était également « étranger ». Mais les deux autres personnes faisaient bien plus frémir Kotori. Les deux étaient habillés de shiakusho noir qui lui était familier. Pire que cela, elle les avaient déjà aperçu voler autour de la maison de sa voisine. Mais ce ne pouvait être possible, car elle même s'était déjà persuadée que l'imagination débordante d'Inoue-san l'avait trop inspirée. Lorsque les deux personnes en questions l'avaient regardé en retour, ce fut tous les membres de la jeune fille qui s'étaient raidis. L'homme avait les cheveux d'un écarlate sanglant, et le bandeau ornant son front ne le rendait que plus intimidant. La femme qui l'accompagnait était tout aussi effrayante avec ses cheveux court et noir de jais. Les orbes indigo auscultaient la jeune Kotori qui en tremblait.

« Renji, la jeune amie d'Inoue peut nous voir à présent. » avait-elle lancé avec un joli sourire brisant le froid ambiant.

« Ouais, pas étonnant, elle est toujours fourrée ici. Sa pression spirituelle s'est accrue de façon phénoménale.» lui avait répondu son compagnon, une main sur la nuque.

Malgré la quiétude qui reprenait le pas, la petite Miura agrippait plus fortement la poignée de porte.

« Shinigami… Vous êtes des shinigami… Ça veut dire que Inoue-san disait la vérité… »

Au fond d'elle Kotori avait toujours crue les histoires d'Inoue-san. Pourtant l'esprit étroit de son quotidien la rappelait à l'ordre. Bien que sa voisine lui avait déjà prouvé par le biais de ses étranges capacités qu'elle était bien ignorante des secrets du monde, la jeune fille ne voulait se heurter à un dilemme entre réalité et fantaisie. Mais la présence de ces deux shinigamis était l'ultime preuve qu'à présent elle se devait d'assumer le savoir que lui avait inculqué sa vielle amie.

Une lente respiration avait alors alerté la jeune lycéenne. Inoue-san se trouvait dans son lit, bien au chaud dans ses couvertures. Kotori subissait encore le choc, alors qu'elle entamait une marche lente vers le chevet de la vielle femme. Seule les appels timides de Kotori avait envahit la pièce de sons. Ce n'est qu'une fois au pied de la couche que la jeune fille avait laissé les larmes couler le long de ses joues.

« Inoue-san… »

La vielle dame réagissait lentement car la respiration semblait d'une telle peine pour elle. Cette vision avait plongé Kotori dans un trouble corrosif. Ce jour devait être beau puisqu'il était celui de la naissance de sa chère amie. Mais le destin en avait décidé autrement et la lycéenne l'avait comprit au moment même où elle avait passé la porte de cette chambre. Inoue Orihime allait s'éteindre.

A cet instant, la lycéenne aurait voulu lui dire tellement de choses. La remercier pour sa gentillesse et sa tendresse. Lui dire à quel point leur rencontre avait réchauffé son être. Mais aucun mot n'avait pu se frayer un chemin vers ses lèvres, tant la tristesse de ce moment l'accablait. Kotori avait mal, juste mal de voir sa nouvelle addiction disparaitre en un souffle.

« Tout va bien Kotori-chan… Je ne suis pas seule, je n'ai pas mal. Ne pleure pas. Je suis si heureuse de t'avoir eu à mes côtés. Quand je verrai mes amis, je leur parlerai de toi.»

Ce ne sont que ces quelques mots qui avaient brisé la léthargie de la jeune fille. Kotori avait tenté de répondre, mais lorsque qu'elle s'était enfin décidée à prendre la parole, Inoue-san ne respirait plus. La vielle femme avait fermé les yeux et s'était fané comme une fleure dans la chaleur de ses draps. Les larmes de Miura étaient alors montés comme un trop plein d'émotion éclatant sous la pression de cette vision.

Inoue-san n'était pas morte… Inoue-san s'était éteinte comme une flamme timide d'une bougie qui avait trop longtemps vécue. Une petite flamme qui avait éclairé une pièce envahit d'une noirceur opaque. La lueur réconfortante d'un tendre foyer que l'on aime retrouver après une dure journée.

Une main s'était alors posé sur l'épaule de Kotori en pleure. La lycéenne serrait si fort la main ridée de son amie qu'elle en avait oublié qu'elle n'était pas seule. Elle réalisait alors que l'homme au bob s'était approché d'elle, un sourire ornant son visage. La jeune fille ne comprenait pas comment ce triste événement pouvait attendrir cet étranger.

« Je serais toi, je lèverai les yeux. Il faut parfois regarder au delà des apparences Miura-san. » murmura l'homme blond.

Kotori ne le comprenait vraiment pas. Pourtant, docilement elle avait suivit le conseil de cet étrange personnage. Ce fut en cette seconde que Kotori put enfin réaliser que sa rencontre avec Inoue-san avait changé sa vision du monde. Une forme était apparue derrière le lit. Au départ, la lycéenne s'était frottée les yeux pour mieux discerner cette apparition qui semblait floue. Les paupières plissés, elle avait alors reconnu la vielle femme dans une forme spectrale. Etait-ce possible ? Se trouvait devant elle le fantôme de son amie dessiné de façon presque transparente.

« Inoue-san… » était le seule mot qu'elle put prononcer à cet instant où le temps s'était arrêté.

« Kotori-chan, je dois partir à présent. Mais s'il te plaît, peux-tu prendre soin de mes barrettes ? Ainsi que de la licence de Kurosaki-kun ? » Avait énoncé souriante le spectre de la vielle femme.

La stupeur avait marqué les traits de la jeune fille, la fondant dans un silence lourd.

« Je n'ai personne à qui les donner, je ne me suis jamais marié et n'ai donc pas de famille alors je serais heureuse que tu les possède. » finit-elle avec son sourire habituel.

Le sourire d'Inoue-san rayonnait comme à son habitude. Comme si cette situation étrange était des plus banales. Par les dieux, comment Kotori aurait-elle put refuser cette requête ? C'est dans un hochement de tête qu'elle lui avait donné son accord.

L'homme au bob avait alors rejoins le fantôme sous les pupilles encore tremblantes de Kotori. Il s'était alors penché à l'oreille de la forme spectacle tout en prononçant une phrase que la lycéenne eut du mal à percevoir. Cela ressemblait à un …

« Personne ne va te reconnaître avec cette apparence Inoue-san… Laisse moi y remédier. »

D'un simple geste de la main, l'apparence d'Inoue-san s'était mise à étinceler. C'est l'œil hagard que la petite voisine reconnu les traits d'une jeune femme. Non, les traits des clichés que son amie lui avait dévoilés il y avait quelque mois. La vielle femme avait laissé place à une jeune fille de dix huit ans, tout au plus. La grisaille de ses cheveux s'était teint d'une couleur auburn, et toute marques du temps avait disparue de sa peau de porcelaine. Aussi belle et éclatante qu'une plante épanouie sous une pluie d'été.

« Inoue-san… » avait répété Kotori.

La beauté auburn lui adressait ses iris d'argent. Malgré la jeunesse qui avait reprit le visage de son amie, Kotori la reconnaissait toujours. Comment pouvait-elle oublier ce regard si bien veillant qui lui apportait tant de chaleur.

« Il est l'heure Inoue. » avait soufflée la femme brune et au regard indigo.

Inoue-san s'était alors avancé près d'elle. Tout se passait si vite sous les yeux de Kotori. En un instant, la shinigami brune avait levé son katana sur sa voisine. Dans un geste lent, elle avait apposé sa garde sur son front, entrainant une lumière étincelante sous ses pieds. Alors qu'elle disparaissait dans un halo argenté, il lui semblait avoir entendu les derniers mots de son amie.

« Arigato… Kotori-chan. »

Tout ce qui avait suivit lui était apparu floue. Kotori, s'était réveillé dans son lit, toujours habillé de son uniforme scolaire. Elle avait alors comprit qu'elle ne s'était pas réveillé d'un mauvais rêve car de sa fenêtre, elle avait pu apercevoir les camions de pompiers intervenir chez sa voisine. Mais ce qui lui avait assuré que son imagination ne lui avait joué aucun tour, était la présence du coffret qu'elle souhaitait offrir à Inoue-san. Déballé et entrouvert. Elle y avait retrouvé les barrettes en forme d'ibiscus ainsi que la petite plaque de bois.

La pluie tambourinait sur le parapluie de la jeune fille alors qu'elle se remémorait ses souvenirs de la semaine passée. Les larmes coulaient encore sur ses joues alors qu'elle avançait vers le cimetière. Arrivée sur la tombe des Inoue, elle déposa un bouquet de fleures encore frais.

- Bonjour Inoue-san, dit-elle le sourire encore humide. Cela fait déjà une semaine que tu es partie et tu me manques beaucoup. Je garde précieusement tes barrettes avec moi ainsi que la licence de Kurosaki. Regarde, il est à ma ceinture et tes fleures à ma veste. Est-ce que tu as pu retrouver tes amis ? Urahara-san est venu à la maison. Il a tapé à ma fenêtre disant que cela lui rappelait des souvenirs. Pourquoi ne me l'as-tu jamais présenté ? Cet homme est tout aussi étrange et amusant que toi. Au début j'ai eu peur, mais il m'a raconté plus en détail ce qu'il s'était passé le jour de ton anniversaire. Je dois bien avouer que j'en suis soulagé même si je n'ai pas tout compris à ces histoires de Soul Society. Mais savoir que tes amis Abarai et Kuchiki sont venus te chercher me rassure. J'espère que tu ne m'en veux pas, j'ai demandé à papa s'il on pouvait ramener les cendres de ton grand frère avec les tiennes. Je me suis dis qu'ainsi tu serais heureuse de ne pas être séparé de lui.

« Elle en sera ravie. »

Kotori sursauta à l'intonation de cette voix inconnue. C'est en tremblant légèrement qu'elle tourna le regard vers l'origine de sa surprise.

Un shihakushō noir, une arme ressemblant aucunement à un katana, des cheveux flamboyant de feu. Ses traits étaient marqués par le froncement de ses sourcils mais son regard maronné était des plus chaud. Un rictus amusé ponctuait ses traits et une peluche en forme de lion était sur son épaule. Assit en tailleur sur le sommet de l'une des tombes, il apparaissait comme ne peser aucun poids et défiant l'apesanteur. Les yeux écarquillés, Kotori ne l'avait vu qu'en photo sous la forme d'un lycéen. Elle se souvenait également qu'à chaque occasion que son ami Inoue-san le regardait dans son vieil album, ses orbes gris étincelaient. Il n'avait aucune ride et correspondait exactement à ce qu'elle en avait vu malgré la vieillesse des clichés.

- Tu es… Kurosaki ? Kurosaki Ichigo…balbutia-t-elle.

- Yo ! la salua-t-il en levant une main.

- Oye Ichigo ! Ce n'est pas parce que tu es de retour qu'il faut que tu te la pètes comme ça devant une aussi jolie jeune fille ! s'écria la peluche féline.

- Tu es Kon ? s'étonna Kotori.

Les yeux de l'appelé étincelèrent.

- Tu me connais ? Tu reconnais sa majesté King of New York ! RROOHH DOUCE INCONNUE LAISSE MOI TE PRENDRE DANS MES….. OMPF !

- En réalité c'est plus « King of Casse pieds »… Ne fais pas attention à lui, soupira le shinigami en écrasant le parasite cotonneux. Tu es Kotori c'est ça ? Urahara m'a dit que tu étais une amie d'Orihime.

- Eto…

Kotori peinait à croire ce qu'elle voyait. Pourtant, ce jeune homme paraissait des plus réelle. Harnaché des mêmes habits que les amis d'Inoue-san, il devait être un shinigami. En ce qui concernait la peluche, sa vielle voisine l'avait déjà évoqué. Doutant de son existence, Kotori l'avait assimilé aux lutins peuplant l'imagination fertile de la vielle femme. Mais à présent, ce qu'elle observait lui apparu comme déroutant.

- Je … Oui, Inoue-san était ma voisine, peina-t-elle.

- C'est comme ça alors, sourit Ichigo.

- Comme ça quoi ?

- Que ton reiatsu s'est décuplé au point de pouvoir voir les shinigamis.

- Tout était donc vrai. Toutes les histoires d'Inoue-san, maintenant je ne peux plus le nier, s'amusa la jeune fille en se frottant la tête.

- En même temps, as-tu déjà douté de la parole d'Orihime? renchérit Ichigo en agrippant son menton dans sa paume.

- Pas vraiment, lui sourit Kotori.

Ichigo quitta avec aisance son perchoir. Kon agrippé sur son épaule et étrangement silencieux. Atterrissant légèrement sur le sol, la jeune fille put réaliser qu'il était grand et fort séduisant. Une puissante aura émanait de cet homme qu'elle avait toujours contemplé en photo sans réellement le connaître.

- Tu portes ses barrettes et ma licence, c'est cool de ta part. On ne se connaît pas mais j'aimerai te remercier, avança-t-il.

- Me remercier de quoi ? s'étonna Kotori.

- D'avoir prit soin d'elle. Se retrouver seule en attendant la fin… Ca ne devait pas être facile pour elle, même si elle ne l'avouera jamais.

Ce regard, il étincelait d'une lueur familière à la vue de Kotori. Elle comprit alors la valeur de ce jeune homme dans la vie de sa défunte amie. Bon sang, elle ne l'avait pas comprit à l'époque. Mais à présent elle réalisa que si sa voisine ne s'était jamais mariée, la raison se présentait devant elle. Ce Kurosaki était de tout évidence le seul homme possédant le cœur d'Inoue-san.

- Est-ce… que tu l'as retrouvé ? quémanda Kotori.

- Pas encore, sourit chaudement Ichigo. Mais je compte bien le faire, cela fait plus de soixante dix ans qu'elle m'attend, alors je ne vais plus tarder.

- Kurosaki-san ! Je ne devrais pas poser cette question mais… Pourquoi ce n'est pas toi qui venu la chercher le jour de sa mort ? osa Kotori.

Le sourire d'Ichigo s'élargit. S'approchant de la jeune fille, il posa amicalement sa grande main sur le sommet de sa chevelure sombre.

- Je n'ai été libéré qu'aujourd'hui, avança Ichigo en offrant son chaleureux regard ambré.

- Libéré ? Tu étais prisonnier ?

- On peut dire ça. Je n'étais pas assez fort à l'époque, mais elle a été mon espoir. J'ai donc fait le maximum pour être à ses côtés. Aujourd'hui, je vais la retrouver et ne plus la lâcher. Ne m'en veux pas, ok ? Je la garde pour moi maintenant.

- Jusqu'à ce que j'aille à mon tour à la Soul Society, s'amusa Kotori.

- Même là, tu ne pourra pas me la prendre.

- Si tu as été libéré aujourd'hui, pourquoi ne pas être allé la rejoindre directement ?

- Parce que cet abruti d'Urahara m'a fait revenir ici… grogna Ichigo. Alors… J'ai décidé de faire mes adieux à cette ville. Après tout, c'est ici que je l'ai connue et que j'ai fais pas mal d'erreurs. Je ne compte plus les reproduire là où je vais.

- Je comprends, sourit tristement Kotori.

- Dans tout les cas, je lui dirai ce que tu as fais pour son frère. Elle en sera heureuse, j'en suis sûr. Arigato Kotori.

Kotori s'extirpa de sa prise et examina le shinigami qui lui offrait son regard brillant de reconnaissances. Un sourire naquit sous ses pommettes rougies. Inoue-san était tombé amoureuse d'un homme extraordinaire, pas de doute.

- Ne pers pas de temps ! s'exclama-t-elle.

- Ouais… J'y vais.

C'est sans aucun autre mot que le jeune homme disparut dans une brise, emportant avec lui la peluche parlante. Kotori s'abaissa pour ramasser son parapluie, mais le ferma aussi tôt. La pluie avait cessé de tomber laissant les lueurs du jour baigner le cimetière. La jeune lycéenne eut le sentiment que son propre cœur étincelait de nouveau.

« Inoue-san, Otanjobi omedeto. Même s'il est en retard, je pense que ton cadeau sera des plus beaux. Sois heureuse. »

Un éternuement sonore résonna dans la petite chambre. Hime se frotta le bout du nez. Visiblement la poussière pouvait également la chatouiller ici.

- Ah ? quelqu'un parle de toi Orihime ?! s'amusa une voix.

- Rangiku-san ?

Une semaine que la douce avait revêtu la robe d'une âme de la Soul Society. De par son passif, la belle s'était vue octroyer l'honneur de passer outre les étapes de répartitions des âmes dans le rukongai. À son arrivée, Rukia et Renji l'attendaient. Les bras ouverts, la douce avait emprisonné la petite Kuchiki dans son étreinte, la remerciant chaudement de s'être déplacée elle même pour le sacre du Konsö.

Depuis, Rukia avait demandé à la belle d'élire domicile au sein de la noble maison des Kuchiki. L'accord de Byakuya perturba quelque peu Orihime mais ne s'attarda pas sur le sujet. Aujourd'hui était l'aube de son septième jour au sein de cette noble demeure et Rangiku avait eu l'idée fantasque de faire visiter les tréfonds du sereitei à la jeune âme. Rukia et Byakuya, bien trop prit par leurs occupations entant qu'officier, Hime se laissa porter par les folies de son amie plantureuse.

Et voici les quartiers de la septième division ! s'extasia Rangiku.

Je les connais déjà s'amusa Hime. Bien que cela faisait longtemps que je ne les avais vu.

La belle femme observa sa jeune amie avec attention. Orihime exposait un regard triste et las. Voilà bien soixante dix ans qu'elle avait vécue entant qu'humaine et maintenant elle se retrouvait de l'autre côté du portail. Ses souvenirs l'accompagnant comme un lointain songe. Rangiku ne connaissait trop bien ce sentiment qui luisait dans le regard sombre de la douce Hime. Elle même l'avait ressenti à une époque de trouble. La stature raide de son amie anciennement humaine la replongea dans ses souvenirs de deuil pour celui qui avait été un mystère pour son cœur. L'homme à la chevelure d'argent et minois de renard était un lointain songe qu'elle chérissait encore. Mais plus de soixante dix ans s'étaient accumulés et malgré cette douleur, la blonde s'était fait une raison à sa solitude. Rangiku ne voulait que la jeune fille subisse les mêmes tourments, malgré le fait qu'elle soit déjà enterrée dans ses confusions.

- Ne Orihime, je sais que cela fait peu de temps que tu es parmi-nous mais, ne souhaiterais-tu pas devenir shinigami ? tenta Rangiku pour la sortir de ses sombres idées.

- HE ? s'alarma Hime, s'étouffant presque. Mo… Moi ? Shinigami ?

- Ne fais pas cette tête, s'amusa Rangiku. Après tout, tu aurais pu le devenir de ton vivant. Vu ton profil, la quatrième division t'irait comme un gant ! Alors en attendant ta réincarnation, cela peut être amusant non ?

- Je ne sais pas Rangiku-san, je ne me suis jamais posé ce genre de questions.

- Huuumm qu'elle dommage, couina la belle plantureuse.

« MATSUMOTO ! » s'écria une voix lointaine.

- AH !

- Qu'est-ce qu'il y a Rangiku-san ?

- Je dois t'abandonner ma petite Orihime ! Allons boire ensemble à l'occasion, né ?

Sur ces mots, la belle femme disparue en un shunpo, laissant les yeux de la douce s'arrondirent. A peine eut-elle le temps de réaliser le départ de son amie, qu'un courant d'air froid la fit frissonner. Comprenant que cette brise glacée trouvait son origine dans son dos, Hime pivota les épaules. C'est alors qu'un reiatsu familier l'enveloppa. S'ajouta à sa vue, une cape d'un blanc qu'elle ne connaissait que trop bien. Pourtant, celui qui portait ce manteau se trouvait sous des traits bien différents des souvenirs de la belle.

- Oh… Inoue ? résonna une voix masculine.

- To…Toshiro-kun !

- AH ? C'est Hitsugaya Taisho, s'exaspéra le capitaine de la 10ème division.

Orihime dû se reculer de quelques pas. Il était devenu bien plus grand qu'elle, sa chevelure neigeuse ornant son front en une mèche plus longue. En soixante dix-ans, le petit génie s'était changé en prince des glaces. Seule l'étincelle de ses iris turquoise lui rappelèrent le « jeune » shinigami qu'elle avait connue autrefois. Ses traits s'étaient raffermis sous un visage d'homme mature.

- Tu … Tu as tellement grandi Toshiro-kun! s'émerveilla la douce.

- Hein ? s'étonna le shinigami. Oh… c'est vrai cela fait un moment que l'on ne s'était croisé.

- Soixante dix ans, sourit Hime.

- Tant que ça ?! Tu … Tu n'as pas changé Inoue ! Pourtant ton arrivée est récente.

- Hé hé Urahara-san m'a redonné l'apparence de mes dix huit ans.

- So… Inoue, commença le capitaine sans vraiment comment terminer sa phrase.

- Hum ? Qu'est-ce qu'il y a Toshiro-kun ?

Toshiro adressa un regard grave à la jeune âme présente devant lui. Tout le monde au sereitei connaissait la bravoure de Kurosaki Ichigo et surtout ce qu'il était advenu de lui. En ce qui concernait le jeune capitaine, il n'était que plus que conscient du trouble que cela avait engendré chez la beauté auburn. Il ne l'avait revue depuis cette époque. La dernière image de la lycéenne qui prônait dans ses souvenirs, n'était que transcendé de pleures et de cris déchirants. L'examinant de toute sa hauteur, il laissa un faible sourire apparaître sur son visage.

- Je suis heureux de te savoir parmi nous, soupira-t-il.

- Hai ! Je suis également heureuse d'être ici, lui sourit chaudement Hime.

- Bien, n'hésite pas si tu as besoin. Je dois te laisser, Matsumoto a encore filé en douce.

- Hai ! Bon courage.

- Hum, djane, la salua-t-il d'une main.

La beauté auburn répondit au capitaine par un sourire alors qu'il disparaissait de sa vue. Profitant de sa solitude, Orihime entama une marche le long des couloirs du Sereitei. Qu'il était étrange d'arpenter ce lieu. La douce fut étonnée de les parcourir si librement et surtout en étant autre chose qu'une « âme errante » (ryoka). D'autant plus que nombre de visage qu'elle croisait n'avait que peu changé, comme si le court du temps était d'une lenteur surprenante. Oui le temps de la Soul Society s'écoulait autrement que dans le monde réel. Peut être était-ce la principale raison qui différenciait les humains aux shinigamis. Le temps était long et parfois pesant. Aujourd'hui elle bénéficiait également de cette « chance ».

Cette chance…

Son regard grisé s'assombrit alors qu'elle arrivait près d'un point de vue lui offrant l'ensemble du Rukongai sous ses pieds. Cette éternité lui parut alors comme une malédiction. Comment apprécier l'immortalité si on ne la passe pas auprès de son soleil ? Orihime avait eut le léger espoir de l'apercevoir. Cela faisait soixante dix ans que le doute planait sur le scellement de son amour de toujours. C'était sur ses questions internes que la belle s'était éteinte. Le fait que le scientifique blond lui offre le plus chaleureux des sourires en lui rendant son apparence de dix huit and avait conforté son illusion de retrouver le seul homme qu'elle n'eut jamais aimé. Mais hélas, la déception avait piétiné son espérance. Il n'était pas là, ni lui, ni sa pression spirituelle. Ichigo Kurosaki ne se trouvait pas dans l'outre monde et la tristesse émanant du regard indigo de la petite Kuchiki l'avait achevé. Ce pouvait-il que la tendre Hime soit frappée par le mauvais sort même en ayant passé le pas de la mort ? Elle était à présent une simple âme attendant sa réincarnation. Une nouvelle vie où elle aurait aimer le revoir. Cependant le destin en avait décidé autrement. Tant de malchance. Cela fissura un peu plus le cœur de la douce. Orihime avait l'apparence de la jeune lycéenne qu'elle avait été, mais son cœur, lui, portait toute la fatigue et la lassitude de sa vie passée. Bien que le fait de retrouver ses amis de son vivant l'emplissait de joie, elle se devait d'être honnête. Ces retrouvailles heureuses ne suffisaient pas à la combler. Un vide perdurait et bien que Kotori-chan l'avait quelque peu rempli pendant un temps, à présent elle se sentait incomplète. Urahara lui avait certifié que l'âme de son bien aimer ne s'était pas désagrégée. Il avait été endormi par le sort, gelé dans le temps pour se réveiller le jour où sa force ne serait plus une menace pour autrui. Mais lorsque la question du dit « réveil » fut évoquée, le scientifique s'était emmuré dans le silence. La peine habitant ses traits, Orihime s'accroupit en agrippant ses genoux. Même dans sa mort, le sort s'acharnait sur ses sentiments mutilés. Cette lourdeur devenait insupportable alors qu'elle entamait à peine sa nouvelle existence. Quelle injustice de ne pouvoir aimer simplement celui qui avait porté tout ses espoirs.

« Kurosaki-kun… »

« Oh ! Gros lolo est toujours aussi pleurnicheuse ! »

Sorti de sa tristesse, Hime afficha un regard rond à l'énonciation de termes si légers. Redressant les épaules, elle vit une longue chevelure d'un rose bonbon presque fluo apparaître de derrière un mur.

- Yachiru-chan ?

Toshiro n'était pas le seul à avoir changé d'apparence. La petite compagne de Zaraki semblait avoir gagné quelques années en physionomie, mais bien moins que son camarade glacé. Alors qu'elle l'avait connu sous les dessins d'une enfant de primaire, Yachiru exposait aujourd'hui les courbes d'une adolescente de quatorze printemps. Ornant fièrement son brassard de vice-capitaine, Hime fut soulagé de constater que malgré cette évolution, la jeune fille s'exprimait exactement de la même manière infantile.

- Gros lolo est parmi-nous ! Gros lolo pleure toujours autant ! s'amusa le bonbon sur patte.

- Hé hé ! Non je ne pleure pas, sourit tristement Hime.

- Ah non ? Pourtant ton reiatsu semblait si triste, déclara la vice-capitaine.

- C'est vrai… Désolé.

- AHH Je suis heureuse de te voir ici ! s'extasia Yachiru. Nous allons pouvoir embêter boule de billard ensemble !

- Un autre jour tu veux bien .. Je ne suis ici que depuis quelques jours et…

- Te ! te ! Viens avec moi ! Tu dois venir avec moi voir Ken-chan !

- Hein ? Non attends Yachiru-chan !

- Même si j'ai envie d'aller voir boule billard, il faut que tu voies Ken-chan ! s'écria Yachiru en arrachant le bras d'Orihime.

- He ! Mais pourquoi ?

- Parce que tu es la seule qui peut guider Ken-chan vers Ichigo ! Tu es celle qui le trouve toujours ! Même Chappy girl ne le peut pas.

- Quoi ? !

Sans même lui laisser le temps, la petite shinigami emporta la douce dans un enchainement de shunpo. La traversée emporta Hime dans un lot de nausées pâteuses. Ce moyen de transport était décidément inconfortable lorsque l'on était passager. Au bout de plusieurs minutes, la belle reconnue les murs de la onzième division. Alors qu'elle voulue saluer Yumichika de loin, Yachiru l'agrippa de plus belle pour la mener au quartier d'entrainement. C'est sans surprise qu'elle y trouva Ikkaku en pleine démonstration bruyante de sa force. Le chauve écarquilla les yeux en l'apercevant au bras de son officier supérieur.

- Orihime-san ? s'exclama ce dernier.

- Ohayo… Madarame..k…

- Pas le temps ! pas le temps ! KEN-CHAN ! J'AI TROUVÉ GROS LOLO !

Orihime senti ses jambes se dérober.

« C'est pas trop tôt ! 7 jours il t'a fallu Yachiru ! » gronda une voix caverneuse.

Pas de doute, le reiatsu du terrifiant capitaine de la onzième division était toujours aussi oppressant si ce n'est plus. Vrillant faiblement le regard, elle discerna la silhouette du shinigami qui l'avait un jour porté sur son dos. Sa chevelure avait également prit en longueur et Orihime jura qu'il avait encore prit quelques centimètres. Lui qui pourtant était déjà d'un âge avancé, elle se demandait comment fonctionnait le métabolisme des dieux de la mort pour offrir tant de diversité dans les évolutions de chacun.

- La fille est là, parfait…déclara le monstre brûlant de nervosité.

- Ohayo Zaraki-kun, sourit Hime quelque peu gênée.

- Vla bien un bout de temps qu'on ne s'était vue.

- En effet… pâlit la jeune fille sous la pression de l'air ambiant.

Le capitaine arborait son sourire le plus démoniaque. La douce devinait que derrière cette rangée de dentes serrés se cachait une idée encore farfelue et que malheureusement elle y était liée d'une façon ou d'une autre.

- Femme, maintenant que tu es là, tu va m'aider.

- Hé hé.. je n'en doutais pas. Que puis-je pour vous, Zaraki-kun ?

Le grand homme s'abaissa au niveau de la douce tout en l'examinant comme si elle même avait changé. Pourtant Orihime ne doutait pas que son apparence n'avait en rien évolué depuis leur dernière rencontre. Malgré cela l'examen du capitaine la poussa à douter alors qu'il tournait sa tête d'un sens puis de l'autre à l'aide d'une ses puissante main.

- Eto Zaraki-kun ? peina-t-elle alors qu'il manquait de désaxer sa colonne vertébrale.

- Hum… Ta force a augmenté de façon incroyable femme. Je suis sûre que maintenant tu dois savoir faire des trucs de dingue…

- Hé ?

- Bref ce n'est qu'un détail, soupira le capitaine en la relâchant.

- J'ai bien cru que ma tête allait être détachée de ma nuque, suffoqua légèrement la belle en se massant le cou.

- FEMME ! gronda Zaraki.

- HAI ! se raidit la jeune âme.

- Au boulot maintenant ma belle. Jdois mettre la main sur ce gamin qui est revenu.

- Pardon ? quel gamin ?

- Hein ? tiqua le titan. Tu ne l'as pas senti ?

- Je regrette je ne vois pas à quoi vous faites allusion… Je ne suis là que depuis une semaine.

- Vraiment ? Pourtant, je le sens d'ici.. Il est de retour depuis quelques jours. Sa force démentielle fait presque trembler tout le sereitei, il n'est pas loin et rien que pour la puissance qu'il a gagné, je veux jouir d'un combat hors norme avec le monstre qu'il est devenu !

- Je… Je ne comprends pas …

Kenpachi reprit la tête de la douce entre ses doigts, branchant ainsi leur regard. Hime en trembla presque tant l'intensité de cette envie meurtrière lui contracta les bras.

- Kurosaki Ichigo s'est libéré de sa prison ! Je veux gouter sa force et tu va m'y aider…

- Ku…Kurosaki-kun… répéta la douce tremblante.

Karakura se formait de bâtisses et d'humains concentrés sur leurs tâches quotidiennes. Urahara lui avait compté que plus de soixante dix années s'étaient écoulées durant son sommeil. Kurosaki Ichigo s'attendait à voir alors bien plus de changements, mais il fut étonné de constater que peu de choses s'étaient passé en réalité. Sautant d'immeuble en immeuble, il observait cette ville qui avait abrité ses souvenirs d'enfance et d'adolescence. Bien que les murs soient identiques, plus aucune personne qu'il avait connue de son vivant n'était là. Il en conclu qu'il pourrait les retrouver à la Soul Society. Du moins c'est ce que lui avait assuré le scientifique. Tout le monde était passé de l'autre côté. Le cœur du shinigami se serra. Il avait manqué tant de chose. Comment allait se passer les retrouvailles ? Ses petites sœurs allaient être âgé ? Son père serait-il toujours aussi fou ? Ishida toujours aussi froid ? Rukia ? Renji ? Tous… Il se souvenait comme de la veille de son départ pour son scellement, mais comment avait-ils tous évolués ? Cette curiosité le piquait mais l'effrayait également. Il réalisa qu'il n'était encore qu'un gamin à qui l'on avait stoppé la croissance. Rencontrer Kotori l'avait quelque peu bousculé. La réalité l'avait rattrapé… Pourtant l'impatience le faisait frémir… L'impatience de la retrouver… Avait-elle changée ? Lui porterait-elle le même regard que le jour de leur séparation ? Et si les sentiments de cette douce fleure s'étaient portés sur quelqu'un d'autre ? Après tout il l'avait abandonné…

- Oye ! Tu comptes rêvasser encore longtemps ? le réveilla Kon sur son épaule.

- Je ne rêvasse pas… Je réfléchis… bougonna le fils Kurosaki.

- Ben voyons.. Tu sais faire ça toi ?

- Urusai…

- Non jdis ça par ce que tu si tu avais été suffisamment intelligent pour penser, tu ne te serais pas montré aussi égoïste Ichigo! pesta la boule de coton en frappant la joue du jeune homme.

- Itai ! Tu veux mourir coton tige !

- A toi de la fermer ! s'exaspéra le lion. Qui s'est occupé de consoler tes sœurs d'après toi ?! Ton père et moi ! Tu n'imagines pas la peine qu'elles ont éprouvée quand elles ont comprit que leur grand frère bien aimé ne rentrerait pas cette fois ! La petite Yuzu a tellement pleuré que je me demandais si elle n'allait pas terminer en poussière ! Karin s'est tellement renfermé sur elle même, qu'elle ne levait même plus le petit doigt sur ton père ! Et quant à ton vieux, il est devenu si sérieux que j'ai bien cru qu'il s'agissait d'une autre personne sous mes yeux. AAAHHH ! MAIS A QUOI T'AS PENSÉ TÊTE DE CON !

Ichigo subit encore nombre d'injures sous milles coups cotonneux du moud soul. Bien que les remontrances de sa peluche l'exaspéraient, le jeune homme dû se rendre à l'évidence. La vérité transpirait de cette colère palpable.

- T'es qu'un abruti de proprio ! Tu as laissé tout le monde derrière toi ! Ta famille n'est pas la seule à avoir souffert ! Ça s'est passé il y à plus de soixante dix ans mais pour moi c'est comme si ça s'était passé la veille ! Nee-san est arrivée à la maison avec cette mine coupable ! La tête d'ananas était avec elle… Le géant était encore plus silencieux que d'habitude ! Et Orihime-chan….

- Kon… faiblit le shinigami.

- Elle était dans les bras de ton pote mexicain ! Tes sœurs et ton père ont même imaginés qu'elle était morte ! Il a fallut plusieurs mois sous la surveillance de ton crétin de père et de ta copine la karatéka pour qu'elle mange et marche de nouveau… ICHIGO T'ES QU'UN SALOPARD ! TU AS SAUVÉ TOUT LE MONDE MAIS TU AS LAISSÉ UN VIDE SI GRAND DERRIÈRE TOI QUE TOUT LE MONDE S'Y EST PERDUE !

- Kon…

Les coups de la peluche faiblirent alors que quelques perles brillaient sous les yeux du lion qui rugissait sa rage. Doucement, Ichigo frotta la tête du moud soul. Le cœur serré, l'image de ses proches se dessinait dans son esprit encore confus après son long réveil. Il le savait et l'assumait. Non les retrouvailles seraient peut être pas aussi joyeuse qu'il l'aurait espéré.

- Je suis désolé…

- Désolé, t'as que cette phrase à la bouche ! s'agaça Kon.

- Pour être honnête, je ne sais pas quoi dire d'autre… s'embrunit Ichigo.

- Ta gueule… Ne dis rien… de toute façon t'es mauvais en parlotte. Ils sont tous à la Soul Society maintenant ! T'as plus rien à faire à Karakura. Ce n'est plus ta ville Ichigo. Je me demande ce que tu fous encore ici…

- Et toi ? questionna le shinigami perplexe.

- Depuis quand tu t'occupes de ma tronche ? J'ai toujours réussi à me débrouiller tout seul ! Puis tu ne me feras pas avaler que t'es ici à cause de ça…

- Non pas que ça, en effet… Je voulais voir la ville une dernière fois.

BAAAMMMM !

Le jeune shinigami perçut un coup violent sur sa tempe. Estomaqué, il frotta son visage, l'œil hagard sur sa peluche.

- Connard ! Il fallait dire que tu t'inquiétais pour moi ! Saloperie de proprio ! Même dans les moments tendres qui me sont réservé, tu me traites comme la dernière des merdes ! T'as jamais les bons mots ! pleurnicha Kon.

Ichigo ne put empêcher une veine se former dans son cou.

- Je suis un connard hein ? Teme ! Jvais te renvoyer dans le néant ! Plus jamais je n'éprouverai de compassion pour ta tronche de tissus défraichis !

- KKYYAAAHH ICHIGO SALETÉ !

Les deux compagnons reprirent leur chamaillerie alors que le soleil se couchait. Après nombre d'échanges houleux et de coups plus traitres les uns que les autres, le shinigami et sa peluche fatigué par l'effort, arrivèrent au dessus d'un certains magasin.

Urahara, accroupi sur l'estrade de la boutique sirotait un thé fumant jusqu'à ce qu'un « pouic » sonore retentisse, attirant ainsi son attention.

- Oh… Kon-san ! Je suppose que Kurosaki-san est de retour.

- Ouais… Prêts à partir, répondit le concerné qui venait d'atterrir.

- Ichigo espèce d'enfoiré je vais te OMPF…

- Ouais ouais.. soixante dix ans et tu n'a pas évolué d'un poil… soupira le jeune homme en écrasant généreusement la peluche de son pied.

- Comment était ta balade Kurosaki-san ? quémanda le scientifique en auscultant le jeune shinigami.

- Barbante, mis à part ma rencontre avec Kotori.

- Oh, tu as rencontré Miura-san.

- Ouais… Je me devais de la remercier après tout.

- So ka, sourit Kisuke.

- Urahara, je dois y aller maintenant. Même si ça me fait mal de l'admettre. Kon a raison, je n'ai plus ma place ici. J'aimerai emprunter le Senkaimon, maintenant que je sais que je n'ai plus rien à faire à Karakura.

- C'est regrettable en effet, soupira Kisuke.

Ichigo releva l'un de ses sourcils froncé. Le ton d'Uruhara avait prit du plomb, ce qui le fit douter. Dans ses plus lointains souvenirs, l'ex-capitaine avait la fâcheuse tendance de garder le meilleur pour la fin.

- Qu'est ce que tu me caches encore ? lança le fils d'Isshin suspicieux.

- Ton corps n'a pas changé mais ton esprit s'est aiguisé, mon cher Kurosaki-san. Je sais qu'il te tarde de retrouver les tiens… Surtout une personne en particulier… Toutefois…

- Toutefois quoi ? Qu'est ce que tu as trafiqué pendant que je dormais ? s'agaça le jeune homme.

- Eh bien…

- Urahara-san… Ça fait soixante dix ans, je n'ai plus de temps à perdre ici. Je veux retrouver mes proches et ce dans les plus bref délais. Je peux contenir mon reiatsu alors ouvre une putain de porte vers la Soul Society.

- Ce n'est pas le problème Kuosaki-san…

- Alors où est-il ?

- Disons que …

- URAHARA-SAN ! hurla Ichigo perdant patience.

Le scientifique prit une longue inspiration alors que la pression spirituelle du fils Kurosaki commençait à peser. Il s'y attendait. Après tout il était légitime que le sauveur de la Soul Society réclame sa retraite et visiblement le temps qu'il avait passé dans sa prison ne l'avait rendu que plus impatient encore. Cependant…

- Tu n'es pas encore apte à retourner à la Soul Society, Kurosaki-san… Je ne peux pas te permettre de franchir le Seikamon… déclara Urahara en dissimulant son regard sous son bob.

« Tu m'as dit un jour vouloir être la pluie… Moi, je voulais devenir l'arc en ciel qui naît à la croisée des gouttes du ciel et du soleil... Je souhaite que tu retrouves les rayons de ton soleil pour que cette pluie grisée devienne chaude sur ma peau. »

Miura Kotori

Rédigé par FreedomPen

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S
Bonsoir ma Morgane adorée !<br /> <br /> J'ai lu ce chapitre il y a un moment et je l'ai relu pour le plaisir. Ta fiction est absolument géniale, je l'adore. Comme je l'ai dit à une précieuse amie, ton histoire est touchante, poignante et digne de BLEACH. <br /> <br /> Le risque que tu as pris avec Orihime âgée et la vie après la mort, il fallait oser et tu l'as fait ! Je me souviens vaguement avoir lu une fiction anglaise dans laquelle Ichi et Hime vivaient ensemble à la Soul Society après leur mort mais j'ai vite décroché. Ce texte manquait cruellement de profondeur, de sentiments, d'accroche. Tout l'inverse de ta fic.<br /> <br /> L'amertume, la joie, la tristesse, l'humour, l'incompréhension... autant d'émotions bourrant ta fic et j'apprécie cela ! Être emportée dans ce tourbillon de sentiments ajouté au mystère et au suspense présents malgré tout.<br /> <br /> Kotori est un personnage intéressant et attachant, je l'aime bien cette jeune fille au caractère bien trempé et au cœur sensible. Son amitié avec Orihime est tellement belle et puis le coffret qu'elle a voulu lui offrir est une excellente idée. Le décès de la princesse le jour de son anniversaire, quelle tristesse... Je suis ravie que ses cendres reposent en paix avec son grand frère bien-aimé.<br /> <br /> Quoi qu'il en soit, on constate qu'Ichigo (à ma grande joie) n'a pas changé et Kon non plus. Sans oublier Urahara, toujours aussi mystérieux celui-là XD<br /> <br /> Je conclus en disant que j'ai passé un agréable moment à lire ce chapitre 2, merci !
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