Chapitre - 3 - A la croisée de l'altération et de la certitude.

Publié le 18 Avril 2014

Chapitre - 3 - A la croisée de l'altération et de la certitude.
Chapitre - 3 - A la croisée de l'altération et de la certitude.
Chapitre - 3 - A la croisée de l'altération et de la certitude.

Ohayo Mina !

Je suis de retour !

Enfin actuellement, je suis encore à l'étranger mais je me suis dit qu'il était temps que je publie ! Je crois bien que vous m'avez horriblement manqué ^^

Bon il s'agit du chap 3 de "A la croisée des chemins" et non du chap 12 de "Dès la première origine". Mais pas de panique, je sortirai le chap 12 très vite, je dois encore le peaufiner dans l'avion !

Je ne sais pas trop ce qui se passe sur le site, mais j'ai un mal fou à publier Oo' Est-ce que quelqu'un a déjà eut le même problème ? Si oui je veux bien de ses lumières par MP ou commentaire ^^

Sinon je vous laisse avec le chap3. L'ambiance est toujours sombre et notre pauvre Hime va en voir de toute les couleurs !

De gros bisous à tous !

FreedomPen

Chapitre 3 A la croisée de l'altération et de la certitude.

« On dit que l'expérience d'une vie prend la forme d'une lanterne pour éclairer le chemin que l'on a parcourue. Cette lumière éclaire le chemin pour ceux qui souhaite nous suivre et se souvenir.

On peut décider de regarder cette lueur, ou faire le choix de raviver cette flamme par notre propre espérance »

La lune était aussi blanche et lumineuse que dans le Hueco Mundo. Du moins c'est ce que pensait Inoue Orihime, accroupit sur le parquet d'extérieur de sa chambre. La demeure Kuchiki était d'un silence paisible, ce qui plongeait un peu plus la douce dans ses pensées alors qu'elle contemplait un astre lunaire lui évoquant tant de souvenirs. Alors que ses iris argentés se noyaient de plus en plus dans le ciel d'ancre du Sereitei, les paroles de Zaraki Kenpachi résonnaient encore à ses oreilles. Ce songe lui fit se mordiller la lèvre inférieure.

« Kurosaki-kun s'est éveillé… »

Ce mince espoir… Pourquoi cette idée lui lacérait les entrailles alors qu'il aurait dû la combler de joie. Pourtant ce n'était pas des larmes de bonheur qui s'écoulaient sur ses joues. Ces cristaux étaient glaçants de tristesse. La belle eut la nette impression que le destin se plaisait à la torturer une fois encore. Si les dires du capitaine de la onzième division étaient vrais, alors celui qui portait son cœur était de retour après plus de soixante dix ans de sommeil. Mais si tel était le cas, pourquoi ne ressentait-elle pas son reiatsu si puissant et apaisant de façon distincte ? Ce qu'elle avait prit pour un fantasme ? Cette émanation si insignifiante ? Cette idée l'approchant d'un gouffre de souffrance ? Pourquoi Urahara n'avait-il rien dit ? Un mauvais pressentiment envahit le corps engourdit d'Hime. Dans le but d'apaiser les spasmes qui commençaient à prendre le pas, la belle silencieuse redressa les épaules pour se mettre sur ses jambes. Une fois chose faite, elle s'approcha d'un point d'eau qu'abritaient les jardins de la noble demeure. Sans réellement en prendre conscience, elle y plongea ses doigts tout en les faisant tournoyer. Ce geste dénué de sens, la propulsa dans ses souvenirs d'adolescence. Les traits d'un jeune homme aux sourcils froncés et à la chevelure orangé se dessinèrent sous les ondes des fluides qui glissaient entre ses phalanges. D'abord de dos, elle le vit pivoter légèrement les épaules pour lui adresser un sourire timide mais sincère. Le même qu'il lui avait offert le jour où ils s'étaient dits adieux.

« Tu es mon espoir… Orihime… »

L'imagination fertile de la princesse se flouta sous les vaguelettes de la petite mare. La belle en serra ses jolies dents blanches. Crispée, elle se redressa de façon robotique alors que le vent faisait virevolter ses cheveux. La brise était fraîche et lui provoqua un frisson lui raidissant le dos. A cet instant, la princesse aurait offert tout ce qu'elle possédait pour goûter de nouveau à l'étreinte de son Kurosaki-kun. Caresser sa crinière en bataille et lui autoriser enfin ses lèvres qu'elle lui avait refusées autrefois. Oh oui, que n'aurait-elle donner pour sentir sa chaleur l'embaumer de nouveau.

« A croire que la pluie ne peut toucher le soleil… Suis-je assez folle pour y croire encore ? » Laissa-t-elle échapper à haute voix.

« Inoue ? » résonna une voix faisant sursauter la belle.

- Kuchiki-san ? s'étonna la douce qui pivotait enfin les épaules.

- Je me disais bien avoir senti ta présence dans les jardins, sourit timidement Rukia. Tu ne devrais pas rester là. Tu vas finir par attraper froid.

- Hé ? non non tout va bien, ne t'en fais pour moi ! Je suis d'une santé de fer.

- Vraiment ? Tes yeux semblent indiquer pourtant que tes blessures sont encore bien présentes, releva la petite brune.

Hime se rembrunit tout en s'enfermant dans ses bras. Cherchant à s'apporter un peu de chaleur, elle ne vit pas son amie lui caresser amicalement l'épaule.

- Inoue, tu n'as pas à te forcer avec moi tu sais.

- Kuchiki-san.

- Tout ceci doit être pénible pour toi et ta tristesse émane de telle façon qu'il est évident que tu portes encore un grand poids sur tes épaules.

- Je…

- Peut être préfères-tu te confier à Arisawa, ou Sado ? Je peux les faire demander si tu veux.

- Kuchiki-san, ce n'est pas nécessaire. Ils ont tous leurs propres préoccupations et chacun doit mener son apprentissage. Je préfère les laisser en paix pour le moment.

- Vraiment… soupira Rukia déçu.

- Kurosaki-kun…

- …

- Kurosaki-kun s'est éveillé…

Une légère rafale s'engouffra dans le kimono de la beauté auburn alors que la vice capitaine l'observait bouche bée.

- Que… que dis-tu ? balbutia la petite Kuchiki, l'œil hagard.

- Je n'en étais pas sûre. Je me disais que ce n'était qu'une impression ou peut être mes envies profondes mais à présent… J'en doute de moins en moins. Il se dessine de plus en plus souvent dans mon esprit. Au départ je me forçais à penser que je divaguais, que mon envie de le revoir me rendait presque folle mais… Je suis certaine de ressentir sa présence.

- Inoue…

- C'est flou et lointain, un peu comme si un mur se dressait entre lui et nous, mais je suis certaine qu'il est sorti de sa prison de Kido Kuchiki-san ! pleura Hime en resserrant ses poings sur sa poitrine. Je le sens au plus profond de mon cœur.

Rukia examinait chaque trait du visage de la beauté cuivré. Kami-sama, depuis combien de temps n'avait-elle vue autant d'expression sur cette peau de porcelaine ? La lueur de la lune mettant en apogée sa beauté naturelle. Ses orbes d'argent brillant d'espoir… La petite noble baissa honteusement ses yeux vers le sol. C'est en desserrant les dents qu'elle redressa le menton pour adresser un sourire plus assuré.

- Tu en es sûre ? En es-tu vraiment certaines ? se permit d'espérer Rukia.

- Hai ! Je le sais, je le sens. Kurosaki-kun est de retour.

- Qu'est ce qui te pousse à l'affirmer ?

- Zaraki-san.

- He ? le capitaine de la onzième division ?

- Hum… Il le sait lui aussi. Au départ, je pensais qu'il se perdait lui aussi mais après réflexion. J'ai dû reconnaître qu'il avait raison.

Le sourire de Rukia s'élargit alors que la douce crispait ses doigts sur ses tissus. L'espoir, un sentiment qu'elle avait perdue depuis longtemps concernant l'éveil de son ami. Mais Inoue lui insufflait un nouveau souffle la poussant à se questionner de nouveau.

- Je veux y croire Kuchiki-san ! Même si cela est infime ! s'écria Orihime.

- Inoue, commença Rukia en s'avançant vers elle. Tu n'as donc jamais perdue espoir pour Ichigo ?

Orihime perçu la main de son amie lui agripper ses poignets. C'est avec stupeur qu'elle réalisa que son amie brune tremblait tout en attendant les paroles qui lui réchaufferaient son cœur meurtri.

- Non… Il est mon espoir, Kuchiki-san.

Les yeux indigo prirent une nouvelle couleur, comme réchauffés par cet aveu. C'est dans un soupir de contentement que la petite noble serra sa prise sur les mains de son amie.

- Alors… je veux y croire aussi, lui sourit chaudement Rukia. Si au plus profond de ton cœur tu crois en lui, alors moi aussi.

- Hai !

La nuit apparue comme plus douce, comme si un voile d'affliction s'était levé. Orihime avait retrouvé l'espoir… L'espoir qu'elle ne s'était plus autorisée depuis plus de soixante dix ans.

Sans le savoir, de l'autre côté du Seikamon, un jeune homme à la chevelure flamboyante observait le ciel du monde réel. Plongé dans ses pensées, il semblait examiner chaque étoile, comme si celles-ci allaient lui indiquer la route qui lui permettrait de la rejoindre. C'est avec détermination que son regard ambré vrilla vers la porte de la boutique qui le couvait de l'humidité de la nuit sombre.

Kurosaki Ichigo était bel et bien de retour et était consumé par l'envie de défoncer cette plaque de bois le séparant de la saveur de son présent. Maintenant que Urahara l'avait éclairé sur les raisons de son incapacité à se rendre au Sereitei, le besoin de s'y rendre n'en devint que plus ardent.

« Je ne compte pas laisser passer ma chance… Pas cette fois. » Déclara-t-il comme se le promettant à lui même.

- Kotori-chan ! Kotori-chan !

- He ?

- Tu rêvassais encore, pas vrai ? s'amusa Azukiyo.

La jolie brune fixa son regard ambré à quelques centimètres plus haut. Asano Azukiyo la contemplait de ses grands yeux azurés. Sa mine enfantine malgré ses dix sept ans l'étonnerait toujours. Il la dépassait d'une tête et sa chevelure châtaigne encadrait un visage de joli adolescent raffiné. Ses perles étincelant d'étoiles, lui faisait imaginer que ce jeune homme sortait tout droit d'un shojo où les garçons étaient aussi efféminés que les magico-girls.

Les deux jeunes gens sortaient du lycée dans leur marche quotidienne pour rentrer dans leurs foyers. En temps normal, Azukiyo sortait nombre de pitreries pour amuser Kotori. Mais aujourd'hui la jeune fille semblait sombre et triste.

- Tu comptes m'observer encore longtemps comme ça ? Des fois j'ai l'impression que ton esprit est loin de moi ! pleurnicha le garçon.

- Ah ? Désolé Azukiyo. Je réfléchissais, s'excusa Kotori.

- Vraiment ? Tu as le regard si triste. Est-ce que tu penses encore à ton amie Inoue ? Voilà déjà un mois qu'elle est…

- Oui c'est vrai qu'elle me manque beaucoup le coupa la jeune fille.

- Ne, ne ! Est-ce que tu peux la voir ? Comme les autres fantômes ? s'excita le lycéen les mains en prière.

- Je… non, soupira Kotori.

Azukiyo se rembrunit. Quel gaffeur… Décidément le sang Asano portait encore la malédiction des mauvais mots au mauvais moment. Du moins, c'est ce que disait souvent son grand père quand il était petit. Sa mère le répétait sans cesse…

« Mon petit Azukiyo, tu as reçu la beauté de ma mère et toute la bêtise de mon père. Kami-sama que cela ne te porte pas malheur… »

Voilà quatre ans qu'il avait fait la connaissance de Miura Kotori. Il l'avait rencontré au détour d'une rue. La jolie brune était de son école à la vue de son uniforme. Dès le premier regard il avait été intrigué, comme si cette collégienne émanait quelque chose de particulier. Une aura qu'il connaissait depuis longtemps. Mais ce qui l'avait convaincue fut de constater qu'avec le temps, le regard de Kotori se tournait souvent vers des personnes particulières. Des personnes que lui voyaient depuis son plus jeune âge. Souvent habillé comme au temps Edo et ceinturé de blanc, brandissant un sabre qu'ils appelaient zanpakuto.

Elle était comme lui, elle pouvait voir les esprits. Grand père Keigo lui avait raconté tellement d'histoires concernant un ami « shinigami ». Lorsqu'il était enfant, il n'y prêtait que peu d'attention, se disant que son grand père perdait la tête. Mais quand il fut en mesure de les reconnaître facilement, le vieux Keigo était déjà partit pour l'outre monde. C'est ainsi qu'il se rapprocha de Kotori et avec le temps, il réalisa qu'il lui nourrissait bien plus d'affection qu'une simple amitié. Mais « chut »… c'était son secret.

- Azukiyo….

- Oui Kotori-chan !

- Dis moi… Cela fait quatre ans que l'on se connaît. Tu m'as toujours dis pouvoir voir les esprits.

- Oui, je tiens ça de mon grand père, pourquoi ?

- As-tu déjà vu des shinigamis ?

- Oui, ça m'arrive… Mais ils font comme si je ne les voyais pas… Ils sautent sur les immeubles et font des espèces de rituels sur les fantômes. Une fois, j'ai vu l'un d'entre eux se battre contre une espèce de démon noir avec un masque blanc.

- Inoue-san disait que c'était des « hollow », sourit Kotori. Des esprits qui deviennent mauvais et dévorent les autres.

- Woua ! Mon grand père n'en savait pas autant ! Mais pourquoi tu me parles de ça ?

- C'est juste que… J'en vois de plus en plus ces derniers temps… De plus je ne sais pas pourquoi mais… J'ai comme un mauvais pressentiment. Un peu comme si l'air devenait lourd.

- Tu ne penses pas que c'est par ce que… Inoue-san te manques ? demanda timidement Azukiyo.

Cette remarque raidit les membres de la jeune fille qui se stoppa dans sa marche.

- Eh bien… Au début c'est ce que je me disais.. Mais depuis que j'ai rencontré ce shinigami et qu'il m'a parlé…

- HEIN ! hurla le jeune brun. Un shinigami t'as parlé ?!

- Oui, mais je l'avais déjà vu… sur les photos de lycée d'Inoue-san.

- Ah ?

- Hum… Il se nomme Kurosaki Ichigo. Je pense qu'il était ami avec Inoue-san.

Kurosaki Ichigo… Kurosaki Ichigo…

Par les dieux ! Pourquoi cette sonorité paraissait si familière à l'esprit d'Azukiyo ?

Kurosaki Ichigo…

Oui, ce nom lui évoquait d'étranges souvenirs flous. Mais impossible d'en déterminer la nature exacte. Voilà qui était agaçant…

- Ce n'est pas important ! déclara subitement Kotori.

- He ?

- Je suis désolé, je n'aime pas t'inquiéter Azukiyo. Je pense que le décès d'Inoue-san me perturbe un peu. J'ai du mal à retrouver mes repères.

- Kotori-chan…

Le jeune Asano serra la mâchoire, ce qui était peu coutume chez ce boute-en-train. Mais observer le fruit de ses inquiétudes dans un tel désarroi le désarmait complètement. Depuis un mois, la jolie Kotori-chan était si pâle, si triste. Il s'était pourtant donné du mal à lui rendre le sourire, mais rien n'y faisait. Pourtant, il avait remarqué une nette amélioration depuis quelques temps, mais ce matin la lycéenne était arrivée avec un ce masque souriant. Celui qu'elle empruntait quand quelque chose la rongeait au plus profond.

- Kotori-chan… Arrête s'il te plait…

- Arrêter quoi ?

- De me mentir… lâcha enfin Azukiyo lui adressant un regard qu'elle ne lui connaissait pas. Je vois bien que tu es triste, je vois bien que quelque chose te tracasse.

- Azukiyo…

- Onegai, reprit le jeune homme en lui saisissant le poignet. Partage avec moi tes peurs… je te promets de les assumer.

Des rougeurs marquèrent les joues de Kotori. Depuis quand Azukiyo était aussi viril dans ses gestes et ses propos ?

- Je …

Mais une sensation étrange fit frémir l'échine de la jeune lycéenne. Un frisson qui lui raidit le dos et crispa ses membres. Ce sentiment de peur ? Cette pression lui donnant l'envie de suffoquer ? Mais ce qui alarma les deux jeunes gens fut…

BIP HOLLOW BIP HOLLOW BIP HOLLOW BIP HOLLOW.

Les deux jeunes gens vrillèrent le regard sur la ceinture de Kotori. Un objet vrillait et hurlait. La jeune amie d'Inoue en perdit la voix.

- La licence ?

- La quoi ? ajouta Azukiyo tout aussi abasourdit.

« Il y avait longtemps que je n'avais senti de reiatsu aussi appétissant »

Etait-ce cette sensation que l'on ressentait lorsqu'un prédateur nous observait ? Etait-ce cette anxiété qui nous comprimait lorsque l'on était conscient que notre fin était proche ? Etait-ce ainsi qu'un animal apeuré savait que sa fin allait être aussi pitoyable ?

Les yeux exorbités des deux lycéens basculèrent dans un même mouvement vers la source de cette voix caverneuse qui venait de retentir. Leurs jambes étaient paralysées par un effroi qu'ils n'avaient jamais ressenti ni l'un ni l'autre. Une créature difforme ornée d'un masque laiteux se forma juste devant eux, les surplombant de toute sa hauteur.

Une odeur fétide envahit leurs narines et la nausée gagna leurs estomacs noués.

Toutefois, les grognements du prédateur les sortirent de leur stupeur. D'un réflexe, Azukiyo agrippa les bras de la jeune Kotori. La ramenant vers lui d'un geste vif, il réalisa que la jeune fille grelottait au point de vaciller sous sa poigne. Sans soutien, elle se serait déjà écroulée, pensa-t-il.

Resserrant sa prise, le jeune brun enferma complètement sa protégée dans l'espoir de l'abriter. De cette étreinte, Kotori n'eut plus que ses iris en exposition. Seule le manteau ténébreux de la bête était encore à la portée de son regard. Tremblante, elle serra les doigts sur le tissu de la veste du jeune homme.

Elle n'avait jamais vue d'Hollow, du moins pas d'aussi si près… Inoue-san lui avait déjà évoqué certains souvenirs. Pourquoi à cet instant, l'idée que son amie défunte était d'un courage sans égal ? Comment pouvait on affronter une telle créature sans appréhension ? Comment la regarder dans le fond de ses yeux vide sans trembler ?

- Vos âmes sont si alléchantes… Tant de saveur … Je vous veux entre mes dents. Vous croquer et sucer vos os jusqu'à la dernière portion de pression spirituelle !

Cette intonation crispa le jeune couple. L'idée d'appeler « à l'aide » les ébranla. Mais quelle idée ? Qui se retournerait sur deux adolescents grelotant sous une pression invisible.

- Venez là mes petites proies… Venez que je vous goutte… déclara l'immondice en léchant leurs chevelures de sa langue rugueuse.

« Inoue-san… que dois-je faire… »

Le démon se mit à caresser la tête d'Azukiyo avec délicatesse.

- Je commencerai par toi…

« Inoue-san… à l'aide…Onegai… je ne veux pas mourir… Inoue-san »

Un crissement cinglant coupa l'air en deux. Kotori aperçu son prédateur se freiner dans son élan. Etrangement, le masque inexpressif parut exposer de la stupéfaction. Un ronflement primaire s'extirpa d'entre ses dents grossières, accompagné de lichettes pourpres. Avec attention, la jeune lycéenne réalisa qu'un sabre traversait le corps du hollow qui la retenait encore. La lame remonta avec minutie le long de la silhouette comme un couteau trancherait une motte de beurre. A la fin de sa course, le tranchant arriva au sommet pour gratter le menton du masque blanc. Un craquement crépita aux tympans des deux lycéens. Le crâne commença à s'effriter puis à craqueler. C'est seulement quand l'ombre de la bête commença à s'estomper que Kotori comprit que tout danger était enfin écarté.

Docilement, elle reprit ses appuis sur les avants bras de son camarade encore frissonnant sous la scène qui venait de se produire. Lorsque Kotori axa de nouveau son regard frileux sur l'emplacement qu'occupait la bête noire, ses iris brillèrent d'une nouvelle lueur.

- Kurosaki-san !

- Oye ! Salut Kotori.

Azukiyo observa sa jeune amie avec stupéfaction. Puis suivit son regard vers le shinigami qui se présentait là. Une chevelure orangée flamboyante exposant un regard aux sourcils froncés. Le dieu de la mort remonta sa gigantesque lame sur son épaule, tout en saluant les deux jeunes lycéens. Alors qu'il l'examinait de haut en bas, le petit fils de Keigo perçut une aura impressionnante de cet homme qui ne paraissait pas beaucoup plus âgé que lui.

- Kurosaki… répéta-t-il hagard comme si ce nom lui était familier.

- Mais… que fais-tu ici ? questionna Kotori.

Ichigo rangea correctement Zangetsu dans son dos. Une fois son geste achevé, il observa les deux jeunes lycéens qui exposaient un uniforme qu'il connaissait bien. Il laissa un rictus amusé ponctuer ses traits graves.

- J'ai été retardé, soupira-t-il. J'ai subitement senti ton reiatsu vaciller alors je suis venu voir ce qui se tramait.

Kotori laissa ses yeux s'arrondirent… Par les Kami ! Comment pouvait-il expliquer les choses aussi simplement ? Ne devait-il pas retrouver Inoue-san ?

- Je ne comprends pas ! Je t'ai vu il y a plusieurs semaines déjà ! Pourquoi n'as-tu pas retrouvé Inoue-san ?! s'excita la jeune fille en quittant les bras de son protecteur.

- Hey du calme ! C'est comme ça que tu remercies ton sauveur ? s'agaça le fils d'Isshin.

- Là n'est pas la question ! s'écria Kotori !

« Yaré yaré… Kurosaki-san est toujours aussi doué pour se faire de nouveaux amis… » résonna une voix.

Les deux lycéens en compagnie du jeune shinigami axèrent leur regard vers la source de cette intonation. Azukiyo cru perdre l'équilibre en apercevant un homme vêtu d'un bob et d'une veste ample verte. Etait-ce lui ou l'air devenait irrespirable ?

- Urahara-san ? s'étonna sa jeune amie.

- Tu…tu les connais tout les deux Kotori-chan ?

- Euh… c'est une longue histoire Azukiyo…

- Oye Urahara-san, maintenant que j'ai retrouvé Kotori, je peux y aller ? quémanda Ichigo.

- Pas encore très cher Kurosaki-san, s'amusa le scientifique. Tu es toujours aussi impatient.

- J'en ai surtout ras le cul que tu me mènes en bateau ! se fâcha le roux en agrippant le bras de la lycéenne. Elle est là ! Maintenant dis moi ce que je dois faire pour retourner à la Soul Society bordel !

- He ?

- Relâche Kotori-chan !

La scène devint subitement ridicule. Entre Ichigo dont le tic nerveux devenait de plus en plus voyant tout en agrippant une Kotori abasourdie pendant qu'Azukiyo s'acharnait sur l'autre bras du shinigami dans le but qu'il lâche prise. Urahara étouffa un léger rire sous son éventail. Décidément les humains étaient plus amusant les uns que les autres et cela, il ne s'en lasserait jamais. Pourtant la situation exigeait que son sérieux reprenne l'avantage.

- J'imagine que tout ceci doit te paraître étrange, ma chère Miura-san. Je crois qu'il est temps que je donne quelques détails sur l'agacement de notre cher Kurosaki-san et ce pourquoi il n'a toujours pas rejoins sa chère et tendre.

- Ça n'a rien à voir ! s'énerva de plus belle Ichigo sortant de ses gons, le blush aux joues.

- Non bien sûr… Mieux vaut prendre le chemin de la boutique… Nous serons plus tranquille… déclara Urahara tout en dissimulant son regard perçant.

- Dame Inoue ! Dame Inoue !

- Hai…

- Maître Maeshi Kurando souhaite une audience.

Orihime qui se trouvait à genoux, lissa son kimono fleuri d'une main tremblante. Voilà plusieurs semaines de Maeshi-san venait lui rendre visite tous les jours sans exception. Kami-sama, pourquoi avait-elle suivit la famille Kuchiki à cette cérémonie réunissant toute les plus grandes familles nobles de la Soul Society ? Quelques jours après avoir passé la soirée auprès de Rukia et lui avoir confié sa certitude sur le retour de Kurosaki-kun, quelques semaines s'étaient écoulées. La douce avait été conviée à une réunion des grandes familles de l'outre monde. Elle ne comprit jamais la motivation qui avait poussé Byakuya à insister autant sur sa présence. La petite Kuchiki s'en était elle même étonnée. Toutefois, cette idée ne lui avait pas trop déplu, raison pour laquelle elle avait accepté si docilement.

Lors de cette nuit particulièrement étoilée, elle fut présentée à tout les grands représentants de la monarchie de l'au delà. Hime avait vite comprit que les vassaux du roi de la Soul Society n'étaient pas si différents du monde réel. Bien que certaines familles apparaissent tout fait respectable, d'autres en revanche respiraient l'argent et l'intérêt. Vite essoufflée par ces pressions du protocole, elle s'était retirée en extérieur pour prendre un peu l'air et desserrer la ceinture qui l'étouffait sous son kimono aux coutures argentées. Mais sa solitude avait vite prit fin lorsqu'un certain Maeshi Kurando s'était présenté à ses côtés. Un homme à la pression spirituelle hors du commun. Orihime fut même étonnée que cet être exceptionnel ne fasse pas partie de l'arche des capitaines du Sereitei. Le clan Maeshi était de ces nobles que l'on croise rarement due à leur proximité si proche du roi de la Soul Society. La douce devait reconnaître qu'il était bel homme avec sa chevelure brune coiffé en arrière et ses iris vert émeraude. Un regard perçant qui l'a mit vite mal à l'aise, tant il l'observait avec intensité. La jeune femme était naïve, mais pas au point de passer à côté de l'attention particulière qu'il semblait lui porter. De toute évidence, Kurando voulait tisser bien plus qu'un simple lien d'amitié cordiale avec elle et cet aspect la dérangeait. Mais Hime était de bon cœur et lui refusait que peu de visites pour ne pas froisser le clan Kuchiki qui était bonne âme de l'héberger.

- C'est juste que je suis occupé Aya-chan. Peux-tu lui demander de prendre congé en m'excusant.

- Malheureusement dame Inoue, Maeshi-sama est déjà entré et vous attends dans l'antichambre, se rembrunit la suivante.

- Bien, soupira Inoue.

C'est avec peine que la douce se redressa pour recevoir son invité. Mais quand mettrait-il fin à ce harcèlement implicite ? Orihime suivit sa demoiselle de compagnie qui la conduisit jusqu'au noble qui l'attendait sagement.

Maeshi Kurando était de fière allure. Ses épaules carrées, ornées de l'un de ses plus beaux kimonos, laissaient deviner qu'il était bien battit. Ses traits fins montraient un visage anguleux et sophistiqué. Hime se surprit même à penser que dans le monde réel, Maeshi aurait été un mannequin des plus adulés. Le regard vigoureux de son hôte s'éclaira dès son entrée.

- Inoue-san. Quel plaisir de vous voir, s'extasia l'homme. Ces jours de printemps ravivent les couleurs de votre si beau visage. Je m'inquiétais de vous voir si pâles ses derniers temps.

- Je ne mérite pas une telle sollicitude Maeshi-san…rougit Orihime.

Comment avouer à cet homme qu'elle dormait peu depuis que Zaraki lui avait confié le retour de son bien aimé. Celui-ci venait d'ailleurs régulièrement la chercher pour quelques recherches avec Yachiru. Ces périples jusqu'au plus profond du Rukongai sur le dos de cette machine de guerre étaient presque devenu comme une chasse au trésor pour la belle Hime qui commençait à s'en amuser. Il arrivait même que Rukia et Renji les accompagne lorsque le temps le leur permettait. Inutile de préciser que Chad, Tatsuki et Ishida leur prêtaient main forte dans certains cas et de leur côté pour quadriller plus efficacement la Soul Society. Comment expliquer également que depuis plusieurs jours, le reiatsu de Kurosaki Ichigo devenait de plus en plus présent dans son esprit et que cela la comblait de joie au plus profond de son être. Leur retrouvaille était une question de temps. Mais qu'est ce que le temps quand on est une âme qui ne vieillissait que peu…

- J'avais perdu l'appétit depuis quelques temps, mais tout est rentré dans l'ordre grâce au capitaine Zaraki Kenpachi, lui sourit Hime. Il vient souvent me rendre visite.

- Ounto ? s'étonna Kurando. Vous faites bien référence à cet animal qui a gagné sa place par le sang ? Etrange qu'un tel monstre puisse vous rendre le sourire.

- Zaraki-kun n'est pas si bestiale quand on le connaît, s'amusa la douce. Que puis-je pour vous ?

- Inoue-san, pourrions-nous plutôt marcher ensemble ? J'ai une requête que je souhaiterai vous soumettre, mais dans un cadre plus intime.

- Bien sûr, lui sourit la belle.

C'est sans autres révérences que les deux jeunes gens prirent le chemin du jardin immense du domaine Kuchiki. Hime commençait à en apprécier chaque parcelle. Kurando semblait sensible à la beauté de la nature d'après la lueur chaude de son regard. Pourtant c'est un tout autre sentiment qui se dessinait sur son visage parfait, lorsqu'il centrait son attention sur la protégée de Byakuya et de Rukia. Il avait entendu tant d'histoires le transfert de cette âme. Mais sa rencontre avec Orihime avait été une révélation pour son cœur. Elle était si douce, si belle, comme si la perfection s'était personnifiée sans qu'il ne puisse l'imaginer autrement. Voilà plusieurs semaines qu'il la connaissait, mais le doute lui ne l'habitait plus quant à ses envies profondes la concernant. C'était la raison de sa visite. Déterminé à lui demander ce qu'il voulait d'elle…

- Maeshi-san ?

« Maeshi-san »

Une formule bien impropre à la noblesse. Le protocole exigeait que la petite âme se courbe face à lui et le désigne par « Maeshi-sama ». Mais Inoue Orihime ne l'avait jamais appelé ainsi. Si familière, si populaire… Mais malgré la grossièreté de ses propos, cette sonorité retentissait comme la plus majestueuse des désignations à ses oreilles. Oh oui.. Inoue Orihime transformait même la plus abjecte causerie en une mélodie légère et apaisante.

- Inoue-san, répondit le noble.

- Oui ? Quelle est donc votre requête ?

- Je sais que cela ne fait que quelques semaines que nous nous connaissons… Pourtant je dois être honnête envers vous et envers mon cœur, soupira Kurando en agrippant la main frêle d'une Hime surprise par ce toucher soudain. Vous m'êtes apparue comme une évidence.

- Je ne comprends pas… menti Orihime.

- Vous êtes si simple, ria joyeusement Maeshi en la rapprochant de lui. Malgré cela vous me fascinez.

- Ah ah … On me dit souvent que mon imagination est complexe pourtant, essaya de s'extirper Hime.

- Vous êtes différente… Un joyau rare et unique que l'on souhaite garder auprès de soi.

- C'est très gentil à vous de me dire de tels compliments, ria nerveusement le bijou en question.

- Inoue-san… Non Orihime, souffla Kurando en lui caressant la joue. Je vous veux à mes côtés.

- Euh… je suis déjà à vos côtés, nous sommes amis… rougit la belle en ayant peur de comprendre où il voulait en venir.

- Non, je veux plus que cela Orihime. Epousez-moi… Devenez ma femme

A cet instant, Orihime loupa un battement. Par les Kamis… Il n'avait pas osé ?...

« J'ai trop souvent songé au passé, mais jamais à l'avenir. Je pensais que les piliers de mes souvenirs me rendraient plus fort. Mais alors qu'aujourd'hui je songe à savourer mon présent, on me l'arrache. Je n'en perds pas ma détermination, je te retrouverai car tu es mon aspiration. »

Kurosaki Ichigo

Rédigé par FreedomPen

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Cette fin me laisse sur le cul. Tout en approchant de la fin, je me suis dit &quot;certes, il est amoureux de la déesse Orihime mais il ne va pas OSER&quot;. Eh ben si. Hum... je me demande si ce Maeshi en restera au râteau qu'il va se prendre (parce qu'il doit s'en prendre un !) ou bien devenir un rival d'Ichigo *sourire méchant*<br /> <br /> Tant de questions dans ma tête comme en quoi Kotori est liée au retour d'Ichigo à la Soul Society ? Sortira-t-elle avec Azukiyo ? Lui, je l'aime aussi ! Mon Dieu, il est digne de son grand-père celui-là, sa mère a raison mdr ! Pas trop doué avec les mots mais aimant faire rire les gens et les protéger même s'il n'a pas l'air bien épais... Keigo serait fier de sa descendance ! Verra-t-on Isshin et ses filles ? Tatsuki, Uryuu et les autres ont-ils une apparence aussi jeune que la princesse ?<br /> <br /> Orihime me fait de la peine dans ce chapitre mais peu à peu, elle redevient elle-même. Elle s'est réservée à Ichigo pendant si longtemps mais même au-delà de la mort, le sort s'acharne, c'est tellement injuste... pauvre Hime et Ichi !<br /> <br /> D'ailleurs, j'ai aimé quand Kon lui a dit ses quatre vérités dans le chapitre précédent. C'était peut-être dur à entendre pour Ichigo mais il devait savoir l'enfer que ses proches ont enduré après sa &quot;disparition&quot;. J'ai oublié de souligner que je trouve étrange que Kenpachi perçoive l'aura d'Ichigo et non Rukia par exemple, c'est louche ! Mystère powaa !<br /> <br /> J'attends la suite avec impatience, tu nous révèles des infos petit à petit juste assez pour exciter notre curiosité, raaaah XD Mais ça reste un super chapitre =) Je relève au passage que tu t'es améliorée depuis quelque temps dans la narration. La formulation de tes phrases, ton choix de mots, les émotions que tu mets en valeur... ce que tu veux faire passer est encore plus perceptible, je t'encourage à poursuivre dans cette voie. <br /> <br /> Quel problème as-tu rencontré en publiant ? Je pourrai peut-être t'aider vu que j'ai eu de nombreux soucis avec FF.net -_-<br /> <br /> Je te laisse en te faisant de grooos bisoux ! Bon retour chez nous et vive ta prochaine parution !
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